Les Canadiens toujours freinés par le prix des véhicules électriques
Plus de la moitié des Canadiens (58%) qui prévoient d’acheter un véhicule dans les cinq prochaines années aimeraient qu’il soit plus écologique, mais 42% finiront par opter pour une voiture à essence en raison des prix plus élevés.
C’est ce que révèle un sondage de KPMG publié mardi. Parmi ceux qui souhaitent acheter un véhicule neuf d’ici 2033, 30% aimeraient une voiture hybride, 15% une électrique et 13% une hybride rechargeable.
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Les raisons qui vont pousser les acheteurs à se contenter d'un véhicule à essence sont les prix élevés (26%), l’anxiété liée à l’autonomie et aux infrastructures de recharge (14%), ou encore les listes d’attente et délais de livraison (8%).
« Le sondage indique que la récession et les taux de financement nettement plus élevés ont fait naître un certain pragmatisme: le consommateur opte pour ce qui est disponible plutôt que d'attendre le véhicule "qui changera sa vie" », a expliqué Damiano Peluso, associé et leader national, Automobile de KPMG au Canada.
« L'apparition de nouveaux modèles de véhicules électriques sur le marché au cours des deux prochaines années devrait stimuler les ventes. Toutefois, celles-ci dépendront du prix des véhicules et de la mesure dans laquelle les préoccupations persistantes quant à l'autonomie et l'infrastructure de recharge seront résolues », a poursuivi M. Peluso.
Le lieu de fabrication influe également sur la décision d’achat.
« Bien que notre sondage montre que la plupart des Canadiens souhaitent acheter un véhicule électrique fabriqué en Amérique du Nord, plusieurs prennent une décision d'achat en fonction du lieu de fabrication de la batterie et des pièces ainsi que du lieu d'assemblage du véhicule », a expliqué Tammy Brown, associée et leader nationale, Marchés industriels de KPMG au Canada.
« En conséquence, le marché local pourrait ne pas être en mesure d'atteindre l'objectif du gouvernement fédéral en ce qui concerne les véhicules zéro émission. Les Canadiens pourraient ainsi se voir forcés d'acheter plus de modèles de véhicules électriques importés », a-t-il ajouté.
KPMG au Canada a mené une étude auprès de 2001 personnes au Canada entre le 21 décembre 2022 et le 13 janvier 2023.