La production du Nissan Ariya rencontre de sérieux ennuis
Après une mise en marché retardée à cause de la pandémie, le nouveau VUS électrique de Nissan, l’Ariya, commence enfin à rejoindre ses premiers clients, mais le tout s’effectue au compte-goutte à travers le monde car la seule usine qui le fabrique peine à s’activer.
Selon l’agence Reuters, qui se base sur les témoignages de quatre sources à l’interne ainsi que sur des documents de planification dont elle a obtenu copie, la production de l’Ariya rencontre présentement divers problèmes au point où Nissan serait plus du tiers en dessous de son objectif.
- À lire aussi: La note financière de Nissan a été dégradée
- À lire aussi: Nissan veut relier les deux pôles en VUS électrique avec ce Ariya modifié
Au lieu de quelque 9 000 Ariya par mois, la projection pour le mois de mars ne serait que de 6 900 unités environ. Pour avril et mai, c’est moins de 5 200 et 5 400 unités, respectivement.
Il faut savoir que l’usine en question, située à Tochigi au nord de Tokyo, s’est dotée d’un nouveau système de production hautement automatisé et « intelligent », capable d’assembler des véhicules avec différentes motorisations (électriques à batterie, hybrides et à essence) sur la même chaîne de montage. Or, il semble que son implantation ne soit pas encore au point.
Pour compliquer les choses, les sources qui se sont confiées à Reuters ont qualifié de « casse-tête » la nouvelle procédure de peinture mise en place, supposément pour sauver temps et énergie. De plus, un des fournisseurs de composantes électroniques pour l’Ariya a été victime d’un incendie dans ses installations en janvier, ce qui perturbe l’approvisionnement.
Dans un communiqué, le constructeur japonais reconnaît des difficultés au niveau de certaines pièces (notamment les semi-conducteurs, encore une fois) et du côté de l’atelier de peinture, mais dit déployer tous les efforts possibles pour être en mesure de produire à pleine capacité.
Rappelons que l’Ariya est le fer de lance de la nouvelle offensive électrique de Nissan, qui compte offrir 19 nouveaux modèles à l’échelle mondiale d’ici 2030. Au Canada, ses prix varient de 52 998 $ à 69 998 $ (transport et préparation en sus), ce qui le rend plus dispendieux que des concurrents comme le Toyota bZ4X, le Volkswagen ID.4, le Hyundai IONIQ 5 et le Kia EV6.