Les véhicules électriques ont un nouveau détracteur : Mr. Bean
Les véhicules électriques se multiplient et offrent des prestations de plus en plus intéressantes. Parmi ceux qui les ont adoptés, une majorité ne voudrait plus revenir en arrière, alors que certains ne sont plus si convaincus.
Vous pouvez ajouter au second groupe le nom de Rowan Atkinson, mieux connu pour avoir incarné le célèbre Mr. Bean au petit écran.
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Ingénieur électrique de formation, l’acteur britannique est un passionné de voitures. Il a acheté sa première hybride il y a 18 ans et sa première auto 100% électrique en 2014. Bien qu’il vante le côté rapide, silencieux et économique des modèles à batterie, il dit se sentir « berné » et ne pas croire que ces véhicules représentent « la panacée environnementale qu’on nous annonce ».
Dans un texte d’opinion qu’il a transmis au site anglais The Guardian, Atkinson cite une étude de Volvo parue en 2021 qui mentionnait que produire un véhicule électrique génère près de 70% plus de gaz à effet de serre qu’un véhicule conventionnel à essence, en raison de toute l’énergie dépensée pour fabriquer des batteries lithium-ion.
« De plus, ces batteries sont absurdement lourdes et durent à peine plus de 10 ans, ce qui m’apparaît une solution perverse pour l’automobile dans la lutte aux changements climatiques », écrit-il, tout en blâmant une industrie et une société obsédées par la nouveauté et la consommation rapide.
Affirmant que « la lune de miel est terminée », l’acteur garde espoir avec la nouvelle génération de batteries, celles à électrolyte solide, qui seront plus compactes, plus légères, plus efficaces et plus durables, sans parler des recharges accélérées.
Tout comme certains constructeurs automobile,s dont Toyota, il prêche pour une diversité de technologies et d’alternatives, comme rendre les véhicules toujours plus efficaces, incluant ceux qui roulent déjà. Selon lui, les carburants synthétiques ont un réel potentiel. Il estime aussi que l’hydrogène constitue une bonne voie à suivre, à condition de trouver un moyen vraiment écoresponsable de le produire et le distribuer.
« Si l’hydrogène remporte la course pour alimenter les camions lourds, et par conséquent que toutes les stations-service en offrent, cela pourrait devenir un choix populaire et accessible du côté des voitures », ajoute-t-il.
Rappelons qu’au Québec, le gouvernement s’est donné comme objectif d’avoir 2 millions de véhicules électriques sur la route d’ici 2030 et d’interdire la vente de véhicules neufs à essence en 2035.