La relève d’Audi crée un concept déjanté en hommage au passé
Douze futurs techniciens et ingénieurs automobiles formés par Audi ont récemment aidé à électrifier une voiture classique : la Prinz 4 (1961-1973) de la compagnie NSU Motorenwerke, acquise par le groupe Volkswagen en 1969 et fusionnée avec la marque aux quatre anneaux.
NSU a été fondée il y a 150 ans, en 1873, à Neckarsulm, en Allemagne. C’est au même endroit, dans une nouvelle usine, qu’Audi y fabrique les A6, A7, A8 et R8.
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« Nous voulions créer une voiture non seulement rapide et d’allure cool, mais qui souligne aussi le 150e anniversaire du site », explique Dean Scheuffler, stagiaire en mécanique automobile chez Audi, en parlant du concept EP4 que vous voyez ici.
Le projet a débuté en janvier dernier avec un exemplaire plutôt rouillé et mal en point d’une Prinz 4 1971. Une partie de l’équipe s’est attaquée à la carrosserie et au châssis, tandis que l’autre a travaillé sur le groupe motopropulseur et la suspension.
Là où résidait autrefois un bicylindre de 30 chevaux se trouve maintenant un moteur électrique de 236 chevaux, huit fois plus puissant, cadeau d’un Audi e-tron 2020. Il est alimenté par une batterie provenant d’un Audi Q7 TFSI e quattro, un modèle hybride rechargeable que nous n’avons pas au Canada.
Ladite batterie loge sous le capot, fait de fibre de carbone, à la place de l’ancien réservoir d’essence et est entre autres refroidie par la prise d’air à la base du pare-chocs avant. Parlant de refroidissement, la partie arrière du véhicule comprend une sorte de hayon qui remplit un peu cette fonction. Il peut se placer en position mi-ouvert pour exposer le moteur électrique. Le tout évoque le style des fameux bolides de course dérivés de la Prinz 1000.
Pour ce qui est du reste du design de l’EP4, la silhouette reprend fidèlement celle de la Prinz 4 originale, hormis bien sûr les ailes très évasées qui abritent des pneus de course. La carrosserie est peinte en Gris Suzuka et Noir brillant, avec diverses touches contrastantes en Jaune signal et un élément graphique représentant « 150 » sur les flancs. Impossible de ne pas remarquer les nouveaux phares et feux arrière à DEL également.
Fait surprenant, l’aileron arrière est fixé non pas à la carrosserie mais plutôt à la cage de sécurité qui entoure l’habitacle, ses montants passant à travers la lunette arrière. Les deux sont aussi peints dans ce jaune fluo. Le poste de pilotage est réduit au minimum, avec un seul écran qui contrôle tout, mais gagne des sièges sport Recaro.
Bravo à la relève d’Audi pour cette superbe et amusante réalisation. Plus près de nous, le génie automobile ne manque pas non plus. On vous invite à lire (ou relire) notre reportage sur la monoplace électrique Formule ETS créée par des étudiants de l’École de technologie supérieure de Montréal.