Mitsubishi Outlander - Formule gagnante

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Antoine Joubert

Bien qu’il soit un produit phare pour Mitsubishi Motors, l’Outlander demeurait jusqu’ici un joueur marginal dans le segment des VUS compacts. Un véhicule qui se vendait l’an dernier pratiquement sept fois moins que le meneur de la catégorie, et ce, même en considérant les versions hybrides enfichables. Pour Mitsubishi, la refonte de l’Outlander constitue néanmoins un coup de circuit dans la mesure où il gagne du terrain alors que d’autres en perdent.

Ce n’est un secret pour personne, l’Outlander tire désormais ses gènes du Nissan Rogue, duquel il reprend le châssis et plusieurs éléments techniques. L’équipe du Guide de l’auto avait d’ailleurs été impressionnée l’an dernier au point de placer le duo (Outlander/Rogue) dans le trio de tête de la catégorie. Or, Nissan doit aujourd’hui céder sa place à Mitsubishi qui fait pour 2023, un pas en avant.

Avantage technique

Un tantinet plus spacieux que le Rogue, l’Outlander compte parmi les VUS les plus polyvalents du segment. En termes de volume intérieur, comparez-le au Volkswagen Tiguan ou peut-être même, au Kia Sorento. Des véhicules qui, eux aussi, proposent une banquette de troisième rangée, parfois très pratique. Maintenant, si Mitsubishi réussit à devancer le Rogue, c’est grâce à sa motorisation. D’abord, parce qu’on lui greffe un rouage intégral à sélecteur de conduite plus efficace, améliorant la maniabilité et le comportement en hiver, ensuite parce que l’on garde le 4 cylindres de 2,4 litres. Une motorisation que Nissan délaisse au profit d’un moteur à 3 cylindres turbo qui, bien qu’intéressant sur papier, ne livre tout simplement pas la marchandise.

L’Outlander conserve donc une mécanique fiable et frugale, laquelle ne permet pas d’obtenir une grande force d’accélération, mais qui fournit un rendement linéaire et une bonne réponse initiale. Jumelé à une boîte automatique à variation continue, elle aussi améliorée, et où l’effet d’élasticité est grandement minimisé, il en résulte une consommation des plus raisonnables, enregistrée à 8,6 L/100 km lors de notre dernier essai printanier. 

Confortablement installé, le conducteur profite d’une excellente visibilité et d’une meilleure stabilité sur la route qu’avant. Soulignons également l’amélioration marquée du niveau d’insonorisation, bien que le toit ouvrant panoramique du modèle d’essai laissait passer quelques petits sifflements. Des sept versions figurant au catalogue, seules les deux premières héritent de jantes de 18 pouces qui permettent d’obtenir un meilleur confort et un rendement énergétique maximisé. Autrement, les modèles LE, SEL et GT vous seront livrés avec des jantes de 20 pouces, lesquelles peuvent parfois cogner un peu plus durement sur une chaussée dégradée.

Les variantes plus luxueuses sont très attrayantes en raison de leur finition supérieure et de leurs technologies. Par exemple, une instrumentation numérique sur écran de 12,3 pouces, un écran central de 9 pouces avec une belle définition graphique, l’affichage tête haute et un système de conduite semi-autonome. Sur certaines versions, le cuir à surpiqûres créant des motifs diamantés est fort élégant. Beaucoup plus que la ligne extérieure, polarisante, et qui pourrait sans doute freiner une partie de la clientèle. Retenez cependant que l’Outlander demeure très intéressant même dans ses livrées d’entrée de gamme. Une version SE à moins de 35 000 $ propose d’ailleurs un niveau d’équipement surprenant ainsi qu’un choix de sept teintes au lieu du sempiternel trio gris, noir ou blanc. Tenez compte également de son aménagement intérieur exceptionnel. Un facteur à considérer pour une famille en quête d’un véhicule polyvalent, pas trop encombrant.

La grande nouveauté

Dorénavant, l’Outlander se distinguera surtout par la très attendue version PHEV (hybride rechargeable), laquelle sera offerte en cinq déclinaisons. Ce véhicule débarquera cet automne, doté d’un quatre cylindres de 2,4 litres, de deux moteurs électriques, du rouage intégral et d’une batterie de 20 kWh qui devrait permettre une autonomie tout électrique d’environ 80 km. Déjà fort convoitée chez nous  , cette nouveauté devrait permettre à Mitsubishi de reprendre sa position de leader, lui qui fut le premier manufacturier à concevoir un VUS compact adoptant ce type de technologie.

Malheureusement, le constructeur s’est montré avare de commentaires au sujet du PHEV, nous empêchant de confirmer quelques précieuses données techniques au moment d’écrire ces lignes. Notez cependant que cette année, Nissan ne sortira aucune mouture électrifiée du Rogue, donnant une fois de plus l’avantage à Mitsubishi, qui peut aussi se targuer d’ avoir la meilleure garantie de l’industrie.

Feu vert

Feu rouge

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