Quand les criminels planquent des GPS pour voler vos véhicules: elle appelle à la vigilance

Publié le 27 novembre 2023 dans Actualité par Journal de Montréal

Par Laurent Lavoie

Une Montréalaise met en garde la population contre les voleurs d’autos qui planquent des GPS dans les véhicules afin de les suivre à la trace et de s’en emparer plus facilement par la suite.

« Au-delà du vol de voiture, c’est insécurisant d’être suivi. Ça crée des fenêtres d’opportunités qui deviennent évidentes pour qu’importe le crime. C’est définitivement inquiétant », résume Marika Dubé.

La femme de 32 ans a récemment fait une étonnante découverte: un AirTag avait été logé à son insu dans la carrosserie de son Toyota RAV4, un modèle prisé des voleurs d’autos.

Photo: Laurent Lavoie, Journal de Montréal

Elle aurait ainsi déjoué de justesse un stratagème « légèrement » plus populaire chez les criminels ces dernières années, selon Jacques Lamontagne, directeur des enquêtes pour le Québec et les Maritimes chez Équité Association.

Actuellement, sur plus d’une trentaine de véhicules volés et retrouvés par semaine, on dénombre d’un à deux dispositifs de localisation n’appartenant pas au propriétaire initial, indique M. Lamontagne. 

Anodin

Dans le cas de Marika Dubé, elle a commencé début novembre à recevoir de curieuses notifications sur son cellulaire, qui détectait un appareil lors de ses déplacements.

Elle croyait d’abord que c’était un écouteur Apple qu’elle avait récemment égaré.

« J’ai un peu ignoré la chose, je pensais que c’était anodin pour finalement réaliser que ce n’était pas écrit AirPod, mais bien AirTag », relate-t-elle en entrevue avec Le Journal.

Mais ni elle ni son conjoint ne détient un tel outil. Au fil de ses vérifications, Mme Dubé a compris qu’une personne pouvait la guetter dans ses mouvements.

« Quand on [elle et son conjoint] s'est mis à faire le calcul, ça devait faire deux semaines, deux semaines et demie, qu’on nous observe, qu'on nous suit », ajoute Mme Dubé, qui a prévu déposer une plainte formelle à la police de Montréal.

Une visite chez le garagiste a été nécessaire pour localiser et retirer le AirTag à l’aide d’un aimant, et enfin le désactiver.

Photo: Laurent Lavoie, Journal de Montréal

Sensibilisation

Marika Dubé tenait à partager son expérience à des fins de sensibilisation, elle qui aurait pu se faire dérober son véhicule malgré son aisance avec la technologie.

Selon son hypothèse, le responsable pourrait avoir été déjoué par le fait que les clés de l’auto se trouvaient souvent dans une boîte Faraday. 

Cet outil bloque le signal des clés et empêche que l’auto soit déverrouillée et démarrée à l’insu de son propriétaire.

« C’est juste d’être vigilant [...] et de ne pas prendre ça à la légère », souligne la trentenaire.

Jacques Lamontagne suggère également d’utiliser des applications spécialisées qui permettent la détection de quelconque GPS, comme AirFinder.

À voir aussi : Un record de 69 vols de véhicules en 2023 à l'aéroport Montréal-Trudeau

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