Les victimes de la peinture décolorée de Honda enfin récompensées

Publié le 9 avril 2024 dans Actualité par Journal de Montréal

Plus de 11 millions de dollars vont être versés à des propriétaires québécois de Honda Civic et d’Acura CSX qui ont vu la peinture de leur auto se dégrader prématurément.

Depuis quelques jours, les propriétaires qui ont pris part au recours collectif visant à dédommager les propriétaires de voitures Honda dont la peinture s'est dégradée prématurément reçoivent un montant entre 300 $ et 2675 $ pour compenser l’écaillement du vernis et de la peinture de leur voiture, dans le cadre d’un règlement d’une action collective conclue en 2022 avec Honda Canada.

« Si vous possédez ou avez possédé un véhicule Honda Civic (2006-2013) ou Acura CSX (2006-2011) au Québec, et vous avez subi et constaté une dégradation prématurée, appréciable ou non insignifiante, de la peinture, vous pourriez avoir droit à un dédommagement », lit-on sur le site web de l'action collective.

Photo: Acura Canada Inc.

C’est donc 14 500 Québécois qui vont recevoir un montant de la part de Honda. Les véhicules admissibles sont les Civic de 2006 à 2013 et les Acura CSX des années 2006 à 2011.

Beaucoup de propriétaires ont dû être patients, car il a fallu presque deux ans afin de voir la couleur de leur argent. « On a déposé la demande en 2018. C'est toujours long les recours collectifs. C’est difficile d’avoir des dates de disponibilité pour la cour et les procédures sont longues », explique Éric Bertrand, avocat chez CBL et Associés.

« Nous on n'est pas payés plus parce que ça dure, on n'a aucun intérêt à ça faire durer ça, c'est juste la machine judiciaire qui doit suivre son cours et on doit se plier à ça », explique Éric Bertrand.

Photo: Honda Canada Inc.

La période de réclamation était du 30 septembre 2022 au 31 mars 2023. Selon Honda, il s’agit surtout d’une compensation pour la perte à la revente.

Entre 6000 $ et 8000 $

Remettre un véhicule à neuf ayant subi cette dépréciation coûte entre 6000 $ et 8000 $. Selon le directeur de Fix Auto Sherbrooke, Francis Boulanger, que Le Journal avait interviewé à l’annonce du recours collectif, plusieurs propriétaires prendront le chèque, mais ne feront pas les réparations.

Étant donné que le problème ne diminue pas la fiabilité du véhicule et n’augmente pas son risque de rouille, il est uniquement esthétique. Et les propriétaires vivent avec un véhicule désavantagé esthétiquement depuis déjà plusieurs années, avait-il mentionné.

Selon Éric Bertrand, l’entreprise Honda a fait preuve d'un «minimum de collaboration», mais il a fallu aux avocats retourner devant la cour après la décision afin de débattre de divergences en ce qui a trait à l’interprétation du jugement.

À voir : Problèmes de peinture chez Honda - recours collectif autorisé

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