Aston Martin Vantage 2025 : améliorée à tous les niveaux et une gueule d'enfer

Publié le 12 mai 2024 dans Premiers contacts par Gabriel Gélinas

Séville, Espagne – La Vantage fait partie de la gamme Aston Martin depuis 74 ans. Renouvelée pour l’année modèle 2025, la Vantage a subi une refonte en profondeur avec une augmentation de la puissance et une optimisation du châssis. Mais elle fait toujours l’impasse sur l’électrification en demeurant 100% thermique. Le Guide de l’auto s’est rendu à Séville en Espagne pour prendre la mesure de cette nouvelle sportive anglaise sur les magnifiques routes de cette région, ainsi que sur le Circuito Monteblanco.

Première surprise à notre arrivée au circuit, les Vantage que nous allons conduire sur la piste sont aux spécifications britanniques, c’est-à-dire avec le volant à droite, alors que celles avec lesquelles nous allons rouler sur les routes l’ont à gauche. Pas de soucis, comme le Circuito Monteblanco comporte davantage de virages à gauche qu’à droite, il sera plus facile de repérer plus de la moitié des points de corde…

656 chevaux

Sur le circuit, on découvre une Vantage améliorée à tous les niveaux. Le moteur V8 biturbo de 4 litres, conçu par AMG, développe désormais 656 chevaux, soit 128 de plus qu’avant, alors que le couple est établi à 590 lb-pi, soit 85 de mieux. En clair, la puissance a été augmentée de 30%, ce qui est plus que significatif. La Vantage étant dotée de systèmes antipatinage et de contrôle de la stabilité paramétrables, il est possible de calibrer le degré d’intervention.

Photo: Andy Morgan

Pour le système antipatinage, le conducteur peut choisir entre neuf calibrations, le système étant complètement désactivé lorsque le niveau 9 est sélectionné. Sur le circuit, même avec l’antipatinage au niveau 6, il était possible de faire patiner les roues en accélération, y compris sur le quatrième rapport. Pas de doute, la Vantage est maintenant une sacrée machine dont le comportement sur le circuit est à la hauteur des attentes créées par sa carrosserie, ce qui n’était pas le cas du modèle antérieur.

Mais il y a plus que la puissance du moteur ou la finesse des calibrations des systèmes électroniques qui explique ce comportement nettement plus affûté. Sur la Vantage, la répartition des masses est optimale, 50% sur l’avant et 50% sur l’arrière, et la rigidité en torsion du châssis a été bonifiée de 7%. Aussi, la monte pneumatique Michelin Pilot Sport S 5 a été conçue en fonction des caractéristiques techniques de la Vantage. Le coupé biplace d’Aston Martin est équipé d’un différentiel actif à commande électronique et, surtout, d’une nouvelle boîte automatique ZF à 8 rapports programmée pour que le conducteur sente bien les à-coups à chaque passage des rapports, bonifiant les sensations.

Photo: Andy Morgan

Cela crée un contraste évident avec certaines autos sport d’autres marques dont les boîtes sont programmées pour éviter ce choc, et dont les sensations sont plus cliniques. En outre, la Vantage conserve sa configuration classique de propulsion, tandis que plusieurs rivales sont passées au rouage intégral.

Sur le circuit, la Vantage est particulièrement à l’aise dans les transitions latérales, elle s’engage sur la trajectoire idéale avec précision, et les sorties de virage peuvent se faire en dérive si le système électronique de contrôle de la stabilité a été paramétré pour le permettre. La Vantage pilotée lors de ces tours de circuit était munie de freins en composite de carbone et de sièges sport bien moulés, ces équipements étant offerts en option.

Si la Vantage est dans son élément sur ce circuit rapide et technique, cela n’est pas étranger au fait que son développement s’est fait en parallèle avec celui de la voiture de compétition Vantage GT3 évoluant en courses d’endurance, notamment dans le WEC (World Endurance Championship) dont les 24 Heures du Mans, laquelle est l’épreuve reine de ce championnat.

Photo: Andy Morgan

Sur la route

Évidemment, rares sont les acheteurs qui conduiront leur Vantage sur circuit, et c’est plutôt sur les routes publiques qu’ils profiteront de son comportement nettement plus affûté. Sur un parcours de plus de 200 kilomètres sur des routes secondaires désertes, j’ai pu apprécier au plus haut point la finesse et la précision de la direction à assistance électrique variable. J’ai beaucoup aimé la conduite de la Vantage sur circuit, mais je suis tombé amoureux d’elle en roulant dans ces enchaînements de virages en passant entre les deuxième, troisième et quatrième rapports.

Le cockpit de la Vantage est à l’image de celui de la récente DB12, avec un combiné d’instruments numérique et, surtout, un écran tactile de 10,25 pouces qui répond promptement au toucher, corrigeant ainsi le principal défaut du modèle antérieur. Pour notre plus grand bonheur, les designers ont choisi de conserver plusieurs boutons physiques, localisés sur la console centrale, pour commander rapidement les réglages de la suspension, du contrôle électronique de la stabilité, l’amortissement piloté et la sonorité de l’échappement. On retrouve aussi de magnifiques contrôleurs rotatifs pour la ventilation et le volume de la chaîne audio Bowers & Wilklins. Génial de voir que les designers accordent encore une importance à ce genre de détails.

Photo: Andy Morgan

Une gueule d’enfer

Côté style, la Vantage adopte une nouvelle partie avant dont la calandre a été agrandie de 38% afin d’augmenter le refroidissement du moteur, ainsi que des blocs optiques inspirés de ceux de la Valkyrie. Le capot présente des échancrures permettant à l’air de s’échapper, les flancs sont ornés de baguettes à l’aspect carbone sur lesquelles apparaît le nom de la marque, et les ailes sont très galbées. Avec son allure sport, mais sobre, et l’absence d’éléments aérodynamiques mobiles, la Vantage a vraiment une gueule d’enfer.

Le prix de base pour le marché canadien débute à 229 200 $. Les premières unités arriveront vers septembre.

Notre prochain grand rendez-vous avec le célébrissime constructeur anglais aura lieu à l’occasion du lancement de la variante décapotable de la Vantage. Plus tard, à l’occasion du Monterey Car Week à l’automne 2024, ce sera le tour de la prochaine génération de la sportive à moteur V12 de la marque, laquelle devrait porter à nouveau le nom de Vanquish. Gardez le contact!

À voir : Gabriel Gélinas au volant de la Vantage

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai n.d.
Version à l'essai Coupé V8
Fourchette de prix 229 000 $ – 260 000 $
Prix du modèle à l'essai 229 000 $
Garantie de base 3 ans/illimité
Garantie du groupe motopropulseur 3 ans/illimité
Consommation (ville/route/observée) 13,1 / 9,6 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents n.d.
Points forts
  • Moteur très puissant
  • Excellente tenue de route
  • Style à couper le souffle
  • Système multimédia amélioré
Points faibles
  • Prix élevé
  • Coût des options
  • Valeur de revente
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Pas super pour ce qui est de la consommation, mais c'est le prix à payer pour ce niveau de performances.
Confort 4.0/5 Très bon niveau de confort pour une voiture de performance.
Performances 4.5/5 Performances spectaculaires grâce au nouveau V8 biturbo.
Système multimédia 4.0/5 Le nouveau système multimédia est très convivial.
Agrément de conduite 4.5/5 Véritable machine à sensations.
Appréciation générale 4.5/5 Toujours une gueule d'enfer. Le châssis est nettement plus performant qu'avant, tout comme la motorisation.
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