Salon de l’auto de Québec : le marché de la capitale à la base du succès
Si le monde politico-médiatique a son « mystère Québec », celui de l’automobile a son « succès Québec ».
Depuis 10 ans, le Salon de l’auto de Québec au Centre de foires d’ExpoCité attire plus de visiteurs au prorata de sa population que tout autre événement du genre au Canada, comme l’a fièrement mentionné son président, Sébastien Bolduc, en levée de rideau de la 42e édition. C’est aussi celui qui expose le plus de marques encore cette année avec un total de 35.
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Quelques fabricants comme Hyundai et Kia sont directement responsables de leur présence en 2025, mais l’implication des concessionnaires de la grande région de Québec (avec l’appui de leurs fabricants respectifs et des agences publicitaires) est toujours le fondement de la réussite du Salon de l’auto, qu’ils continuent de voir comme l’outil numéro un pour faire rayonner l’industrie automobile d’une année à l’autre, nous confie le directeur général, Charles Drouin.

On peut souligner la participation de Mazda et de Porsche, qui n’étaient pas au Salon de l’auto de Montréal en janvier, tandis que Polestar effectue sa première apparition. L’absence de Honda et d’Acura en décevra certains mais s’explique par une décision de la maison-mère de ne prendre part à aucun salon automobile au pays. Par contre, des discussions sont déjà entamées pour ramener ces marques en 2026, donc la porte n’est pas complètement fermée.
Plus de 300 véhicules sur place
L’édition 2025 du Salon de l’auto de Québec rassemble plus de 300 véhicules et les organisateurs se sont assurés d’offrir une belle diversité de modèles qui reflète le marché actuellement, nonobstant le ralentissement de la demande pour les véhicules 100% électriques, explique M. Drouin.

Celui-ci parle d’ailleurs d’un « tour de force » d’avoir ramené les essais routiers de véhicules électriques malgré l’abandon des subventions gouvernementales. Pas moins de 18 modèles sont disponibles jusqu’à dimanche pour des essais sur une boucle de 5 km autour du Centre de foires.
Beaucoup plus qu’un Salon de l’auto
Historiquement, le Salon de l’auto de Québec a su profiter de sa tenue durant la semaine de relâche pour devenir un événement incontournable. Comme d’autres, il a dû repenser sa formule depuis la fin de la pandémie, mais le public en redemande, si bien que les activités familiales et le divertissement occupent une place grandissante dans la programmation. Imaginez, pour la première fois, des combats de lutte de la ligue NSPW se dérouleront pendant trois soirs aux côtés des rutilants bolides!

« L’an dernier, pour briser le moule un peu conservateur des salons de l’auto, nous avons ajouté un atelier de tatouage et de barbier. Certains nous disaient qu’on s’éloignait trop de l’automobile, mais au final, ça a été un méga succès. Alors cette année, ce que vous voyez en termes d’attractions et d’activités n’est qu’une suite logique », affirme le directeur général.
Évoquant le besoin de créer un effet de halo, M. Drouin n’est pas prêt à dire que la santé, voire la survie du Salon de l’auto de Québec serait compromise sans ces nombreux éléments en dehors de la sphère automobile, mais « il est indéniable qu’ils sont devenus une partie intégrante de notre succès ».
Un marché en essor, des visiteurs en mode achat
L’arrivée de nouveaux joueurs parmi les concessionnaires de la capitale (Maserati, Lotus, Polestar) témoigne de la vitalité du marché de Québec, à ses yeux. Ceci dit, tout repose au départ sur l’engouement des amateurs, tel qu’observé chaque année au Salon de l’auto.

« Les gens de la région sont vraiment des passionnés de voitures, davantage que d’autres grands centres, et plusieurs médias locaux nous aident aussi beaucoup en faisant une couverture exceptionnelle de l’événement », dit-il.
Autre constat : les visiteurs sont plus que jamais motivés de magasiner pour un nouveau véhicule (45% en 2024 contre 37% en 2023) ou confirmer leur décision d’achat (28% en 2024 contre 23% en 2023), selon un sondage de la Corporation Mobilis. Quant à l’axe événementiel pris par l’organisation, 43% des visiteurs ont affirmé que la plus grande diversité d’activités disponibles sur place a augmenté significativement leur désir d’y participer.
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