La transmission à 10 rapports de Ford visée par une action collective
Quelques jours après que le Bureau des enquêtes sur les défauts de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) aux États-Unis ait ouvert une enquête préliminaire sur 1,3 million de camionnettes F-150 2015 à 2017 en raison d’un problème de boîte de vitesses, une nouvelle demande d’action collective vient d’être déposée au Canada concernant la transmission à 10 rapports de Ford.
Les modèles en cause sont les Ford F-150, Expedition, Mustang et Ranger ainsi que le Lincoln Navigator en remontant jusqu’aux années 2017 et 2018.
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L'action collective allègue que la transmission 10R80, développée conjointement par Ford et General Motors, est sujette à d'importants problèmes de fonctionnement, par exemple un déplacement accidentel de la position de stationnement à la position de marche avant, des secousses et des vibrations en conduisant, des difficultés à changer de rapport, une usure prématurée des disques d'embrayage et des composantes de la transmission, de même que des changements de rapport soudains qui ne sont pas déclenchés par le conducteur.

Les problèmes seraient attribuables à une contamination de l'embrayage par de l'huile de transmission ou de la graisse de roulement. Il pourrait également y avoir des défauts de conception dans les modules de commande de la transmission qui contrôlent les changements de rapport.
Selon le recours collectif, Transports Canada a commencé à examiner les problèmes de rétrogradation involontaire des F-150 2017-2020 équipés de la transmission 10R80 après avoir reçu 11 plaintes de consommateurs. Certains propriétaires ont dû remplacer la transmission hors garantie et ont payé des milliers de dollars en conséquence.
Prétendument, Ford aurait su ou aurait dû savoir que la transmission 10R80 était défectueuse en 2017 ou 2018, mais a quand même continué à vendre et à louer des milliers de véhicules.

La demande d’action collective a été déposée en Colombie-Britannique par le cabinet Charney Lawyers PC au nom de tous les résidents canadiens qui ont acheté ou loué l'un des modèles Ford et Lincoln susmentionnés. Elle demande à Ford de rembourser le prix d'achat des véhicules, moins la dépréciation, parce qu'ils ne sont pas sécuritaires, et de verser des dommages-intérêts pour la perte de jouissance, les désagréments et les dépenses encourues des membres de l’action collective.
La Cour provinciale de la Colombie-Britannique étudiera le dossier dans les prochaines semaines et donnera son aval ou non à la poursuite des procédures.