Jeep Compass - Une image à bâtir

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Michel Deslauriers

En 2007, Jeep a lancé non pas un, mais deux modèles sous-compacts sur le marché. Le Patriot affichait un design carré d’allure robuste alors que le Compass était plus rondelet, ciblant les acheteurs préférant un Jeep à vocation plus urbaine. Dix ans plus tard, seul le Compass a été reconduit. Et depuis le retrait du Renegade et du Cherokee, il doit couvrir à la fois les segments des VUS sous-compacts et compacts.

La tâche est lourde pour le pauvre Compass, dont la génération actuelle, la deuxième, est arrivée pour le millésime 2017. Il a profité de mises à jour au fil du temps, y compris une nouvelle motorisation pour 2023, dont il avait grandement besoin. Cependant, contrairement à l’image bien établie de la marque Jeep, celle du Compass est à bâtir. Ou plutôt à rebâtir.

Capable d’en prendre

Il faut l’avouer, la première génération du Compass et du Patriot n’était pas une référence en matière de fiabilité et de durabilité. Les exemplaires encore sur nos routes sont dans un piteux état, avec leur apparence défraîchie, leur suspension arrière affaissée et leurs bas de caisse mangés par la rouille. La deuxième version du Compass est plus solide, mais doit traîner une réputation de véhicule de piètre qualité. Dommage, car ce multisegment compact possède quelques bons points malgré tout.

Son 4 cylindres turbocompressé de 2 litres produit 200 chevaux ainsi qu’un couple de 221 lb-pi. Il est jumelé à une boîte à 8 rapports. Les performances sont intéressantes, sans être aussi vives que celles des Mazda CX-30 et CX-5 à moteur turbo, ou du Ford Escape équipé du bloc 2 litres turbo. Affichant une consommation mixte ville/route de 8,8 L/100 km, le Compass n’est pas le moins énergivore de son segment ni le plus gourmand.

Si la motorisation est adéquate, la qualité de roulement du petit Compass n’est pas des plus douillettes. La suspension est ferme, trop ferme pour la conduite au quotidien avec la famille à bord. La direction est affublée d’un important flou au centre, rendant la conduite moins précise et engageante. Pour un véhicule Jeep, ça passe, mais les Honda CR-V, Toyota RAV4 et Hyundai Tucson sont nettement plus confortables sur la route.

En revanche, la version Trailhawk se débrouille mieux dans les sentiers et les parcours hors route que les rivaux d’apparence plus robuste, notamment grâce à son rouage intégral très efficace avec rapport à forte démultiplication, sa suspension surélevée et ses modes de conduite. Avec lui, on peut se promener dans le bois sans crainte d’y rester.

Habitacle fonctionnel

Le Jeep Compass propose une finition intérieure très correcte, tandis que les déclinaisons supérieures ont droit à des textures avec surpiqûres sur la planche de bord. Le système multimédia avec écran tactile de 10,1 pouces est facile à utiliser en conduisant, même si l’interface Uconnect 5 dispose de zones de boutons plus petites que celles des générations précédentes. On aime la convivialité des commandes de climatisation sur la planche centrale ainsi que les boutons montés au volant. C’est fonctionnel et la sensation desdits boutons est solide.

Côté espace, le Compass ne se distingue d’aucune façon par rapport à ses concurrents de taille compacte. C’est surtout serré quant au dégagement pour les épaules et les hanches. Asseoir trois personnes sur la banquette arrière provoquera assurément des chicanes de famille! Le volume de chargement se place également sous la moyenne parmi les modèles compacts. Doit-on alors catégoriser le Compass comme un modèle sous-compact? On pourrait, mais son prix dépasse la barre des 40 000 $. C’est cher, même dans le segment des compacts. Bref, le Compass peine vraiment à se démarquer.

Feu vert

Feu rouge

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