Mercedes-Benz CLA 2026 : métamorphose

Copenhague, Danemark - C’est toute une métamorphose pour la Mercedes-Benz CLA : elle passe de la motorisation thermique à l’électrique en devenant le premier modèle élaboré sur la nouvelle architecture MMA du constructeur à l’étoile. Cette plate-forme MMA (Mercedes Modular Architecture) servira aussi de base à plusieurs modèles électriques à venir, et peut être adaptée à des véhicules à motorisation thermique.

À ce sujet, Mercedes-Benz sortira également une version à motorisation hybride légère de la CLA. Elle sera animée par un nouveau moteur quatre cylindres turbocompressé de 1,5 litre ainsi qu’un moteur électrique alimenté par une batterie de 1,3 kWh. Or, cette variante ne sera commercialisée que plus tard. 

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Pour l’heure, c’est donc la CLA électrique qui retient l’attention. Elle arrivera au pays au printemps 2026 en configuration de berline, qualifiée de « coupé à quatre portes ». En Europe et sur d’autres marchés, Mercedes-Benz propose une CLA de configuration familiale appelée Shooting Brake, mais elle ne fera pas le trajet jusque chez nous. Dommage, car je suis convaincu qu’elle aurait du succès au Québec.

La plate-forme MMA est dotée d’un système électrique de 800 volts, lequel permet des recharges rapides sur courant continu jusqu’à 320 kW, et d’une batterie NMC d’une capacité de 85 kWh. Selon les ingénieurs, il est possible de passer de 10 à 80% de charge en 22 minutes lorsque la CLA est branchée à une borne capable de livrer un courant aussi élevé. La direction canadienne de la marque précise que les CLA vendues au Canada viendront de série avec un convertisseur permettant la recharge à 400 volts.

Une boîte à deux rapports

Pour la CLA, les ingénieurs ont développé de nouveaux moteurs électriques à la fois plus compacts et écoénergétiques. Celui d’en arrière, commun à la CLA 250+ à moteur unique et la CLA 350 4Matic à deux moteurs, est jumelé à une boîte à deux rapports, laquelle a été conçue pour bonifier la performance, mais surtout le rendement. Lorsque la CLA est conduite en mode Normal ou Eco, le passage du premier au second rapport peut se produire dès que la voiture atteint 60 km/h. En mode Sport, cette transition s’effectue à 110 km/h.

La puissance de la CLA 250+ à moteur unique entraînant les roues arrière est de 268 chevaux, et elle passe à 349 chevaux sur la CLA 350 4Matic à deux moteurs. Le moteur avant de ce modèle est de type asynchrone, est de taille beaucoup plus compacte, et n’entre en action que si les conditions d’adhérence l’exigent ou quand le conducteur demande la pleine puissance. Au volant de la CLA 350 4Matic, l’accélération est vive, mais pas stupéfiante, et le 0 à 100 km/h est expédié en 4,9 s, alors que la CLA 250+ met 6,7 s pour le même exercice.

Très bon rendement 

Au cours de ce premier contact, nous avons principalement roulé au volant de la 350 4Matic sur un parcours mixte composé d’autoroutes, de routes secondaires et de circulation urbaine où nous avons respecté les limites de vitesse. Durant cet essai, nous avons enregistré une consommation d’énergie de 14,5 kWh/100 km, ce qui est très bon. Comme toutes les voitures électriques, la CLA est dotée du freinage régénératif permettant de récupérer l’énergie cinétique au freinage et lors des décélérations. Sur la CLA, le conducteur peut choisir entre quatre modes, dont celui appelé « Intelligent Recuperation ».

Ce dernier est adaptatif et règle la récupération d’énergie d’après l’environnement dans lequel la voiture évolue. Ainsi, lorsque le flot de la circulation ralentit, le système se met automatiquement en fonction, grappillant quelques électrons à chaque occasion possible. Ce mode s’est avéré particulièrement efficace, et c’est celui avec lequel nous avons roulé la plupart du temps. Sur la base de ce premier contact, on estime que l’autonomie de la CLA 250+ à moteur unique sera probablement de 615 kilomètres en conditions réelles, et que celle de la CLA 350 4Matic à deux moteurs sera sans doute de 585 kilomètres. Il reste à voir si la fiabilité sera au rendez-vous, celle des modèles électriques de la marque étant perfectible.

Les liaisons au sol de la CLA sont assurées par une suspension conventionnelle avec ressorts, amortisseurs et barres antiroulis, laquelle s’est montrée très efficace lors de l’essai. Cependant, il convient de préciser que nous avons roulé sur des routes au revêtement parfait et que cette évaluation reste à valider sur les routes du Québec... Règle générale, la CLA 350 4Matic fait preuve d’un comportement routier très équilibré, et le confort est l’un de ses points forts, l’habitacle étant remarquablement bien insonorisé.

Silhouette très aérodynamique

Le coefficient aérodynamique de la nouvelle CLA électrique est de 0,21, ce qui en fait l’un des modèles le plus efficace de l’industrie automobile à ce chapitre. Sa calandre pleine, constellée de 142 étoiles, ainsi que les poignées de portière affleurantes et les plaques refermant complètement le dessous de la voiture sont autant d’éléments contribuant à cette grande efficacité sur le plan de l’aérodynamisme.

Nouveau système de télématique

La CLA est plus longue et son empattement a progressé. Cela signifie que le dégagement pour les jambes a été bonifié, surtout pour les occupants de la première rangée. Comme la CLA est équipée de série d’un toit vitré, cela octroie un bon dégagement pour la tête des passagers arrière. Le volume du coffre est moindre que celui de l’ancien modèle, mais la CLA électrique est dotée d’un coffre avant (frunk) de 101 litres.

Les ingénieurs ont également développé un nouveau système d’exploitation MB OS, lequel permet d’interagir avec le multimédia, les aides à la conduite, la recharge et plusieurs autres fonctionnalités. Ce système d’exploitation, avec mises à niveau automatiques via la toile, permet l’intégration de services offerts par des compagnies externes, telles que Google et Microsoft. Il est ainsi possible de communiquer via la commande vocale avec Gemini et Chat GPT, entre autres.

Les nouvelles CLA 250+ à moteur unique et CLA 350 4Matic à deux moteurs seront disponibles au pays dès le printemps 2026. Au moment d’écrire ces lignes, la direction canadienne de la marque n’avait pas encore établi l’échelle de prix et les tarifs des options, ces informations ne seront communiquées que plus tard.

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