Le Toyota RAV4 a 30 ans!

Publié le 10 octobre 2025 dans Blogue par Antoine Joubert

Le 22 octobre, vous pourrez lire ici-même mon essai du très attendu Toyota RAV4 2026. Un véhicule assemblé au Canada, dans deux usines qui chaque 54 secondes, accouchent d’une nouvelle unité. Et puisqu’il s’agit du véhicule de promenade le plus vendu au pays, inutile de vous dire que Toyota met les bouchées doubles afin de demeurer en tête du segment, mais aussi dans l’optique de gagner des parts de marché, alors que l’impopularité des véhicules de fabrication américaine ne fait que grandir.

Dans le cadre des essais organisés par Toyota Canada, nous avons d’ailleurs pu visiter l’usine de Woodstock où sont assemblés quotidiennement pas moins de 1 000 véhicules par jour. Au moment de la visite, l’assemblage du modèle d’actuelle génération était toujours en cours, bien qu’on ait pu apercevoir diverses unités de cette nouvelle génération qui y ont été assemblées et qui servent actuellement à la formation des employés. Des RAV4 désormais tous hybrides, ce qui complexifie son assemblage. Voilà d’ailleurs pourquoi l’usine de Woodstock assemblera aussi les batteries servant à ces RAV4, assurant ainsi et plus grande disponibilité.

Photo: Antoine Joubert

Naturellement, le constructeur a pris soin de nous entretenir sur les procédés d’assemblage, mais aussi sur la situation de l’industrie automobile canadienne. Une discussion qui est demeurée sommaire, mais certainement plus facile à engager pour Toyota, qui malgré ses quelque 8 100 employés, ne compose avec aucun syndicat. Un facteur qui facilite le rythme de travail, dans un contexte où le constructeur n’est pas en mesure de suffire à la demande. Imaginez! Plus de 75 000 RAV4 vendus au Canada l’an dernier, et plus de 925 000 à ce jour depuis son arrivée sur le marché en 1996. Inutile de vous dire qu’à cette époque, le constructeur était loin de se douter que leur dernier-né deviendrait un jour, le modèle le plus vendu de la gamme, et de loin!

Retour en 1996…

À cette époque, j’étais étudiant au Georgian College de Barrie en Ontario, dans un programme de business/marketing automobile. Une fois l’an, à la mi-septembre, un salon automobile extérieur était organisé par le collège, en collaboration avec les constructeurs automobiles, qui installaient sur place d’immenses chapiteaux, lesquels allaient contenir l’essentiel de la gamme des véhicules offerts. Chez Toyota, où j’étais à l’époque assigné comme «étudiant-représentant », le constructeur avait apporté l’ensemble des modèles. De la Tercel à la Supra, en passant par le 4Runner et le camion T100.

Et puis, il y avait ce nouveau RAV4, à deux ou quatre portes, qui faisait tourner les têtes, bien que plusieurs trouvaient à redire sur sa conception. Un petit véhicule avec battant arrière (qui ouvrait du sens opposé à celui du trottoir!), sur lequel on juchait la roue de secours. Était-ce parce que Suzuki faisait de même avec son Sidekick? Chose certaine, les gens trouvaient sa facture salée et sa puissance modeste, aussi déçus de constater que plusieurs modèles n’avaient pas les quatre roues motrices (alors qu’on le baptisait RAV4 pour Recreational Activity Vehicle 4-Wheel-Drive).

Photo: Antoine Joubert

Ce véhicule avait pourtant bonne mine et venait donner efficacement le réplique au CR-V qui naissait lui aussi en fin d’année 1996, comme modèle 1997. Toyota avait cet avantage de deux configurations de carrosserie, même d’une troisième qui fut lancée l’année suivant, puisqu’on introduisait pour 1998 une configuration décapotable à deux portes, encore une fois dans l’optique de répliquer au succès des Sidekick/Tracker.

Comparer l’incomparable

Après avoir parcouru plus de 450 kilomètres à bord du RAV4 2026, un relationniste de Toyota qui me savait amateur de vieux véhicules m’a tendu la clé d’un RAV4 1997 à deux portes qu’on avait sorti des limbes. Un modèle qui n’était pas parfait, mais qui avait énormément de charme. Inutile de vous dire que ce véhicule allait me rappeler de nombreux souvenirs, me permettant aussi de constater à quel point le RAV4 avait évolué. 

Photo: Antoine Joubert

Bien sûr, le « facteur cool  » du modèle 1997 était incomparable. Avec ses formes presque caricaturales et cet espace au coffre minimaliste, qui nous faisait aussi constater à quel point les passagers prenant place derrière étaient vulnérables en cas d’impact. Cela dit, les sièges à motifs colorés et les appliques de tissu sommaires aux portières témoignaient aussi de l’époque. Celle où les bandes décoratives étaient des accessoires à la mode, et où le violet, le vert et le fuchsia étaient plus communs comme teinte de carrosserie!

Photo: Antoine Joubert

Long de seulement 3,7 mètres, il se démarquait selon Toyota par son équipement de luxe comprenant radio AM/FM cassette, tachymètre, dégivreur de lunette arrière et…tapis à poil ras ! Personnellement, j'étais beaucoup plus fasciné par ces deux toits ouvrants de tôle amovibles, permettant de pratiquement le transformer en décapotable. Ça, c’était cool!

À peine 20 minutes à son volant m’ont suffi pour constater qu’en effet, la conduite de ce RAV4 n’avait rien d’exaltante. Son moteur de 2 litres de 120 chevaux livre une puissance honnête et il est vrai qu’il a l’avantage de tourner sur un dix sous. Mais disons que son confort, son niveau d’insonorisation et sa tenue de cap laissent à désirer.

Néanmoins, cette petite ballade fut fort intéressante, nous ramener à l’aire où les VUS compacts nippons en étaient à leurs premiers balbutiements. Alors qu’aujourd’hui, ils figurent parmi les véhicules les mieux vendus.

À voir aussi : la présentation du Toyota RAV4 2026

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