L’eau, le feu et l’électricité font bon ménage pour ce pompier et son F-150 Lightning

Publié le 28 octobre 2025 dans Électrique par Guillaume Rivard

Quatre ans après son lancement, la question n’est plus de savoir si le F-150 Lightning est un vrai camion Ford. Par contre, contrairement aux autres membres de la réputée Série F, certains se demandent encore à quelle clientèle il s’adresse réellement et à quel point il peut travailler.

Les données techniques sont une chose. Les essais routiers comme ceux que nous avons faits et publiés sur Le Guide de l’auto, par exemple celui où nous avons remorqué 6 600 lb, sont une autre. Or, rien de tel que de lire et d’écouter les expériences de vrais propriétaires, travailleurs et entrepreneurs pour avoir un bon son de cloche.

C’est ce qu’a fait Alain Liard il y a deux ans. Possédant déjà un F-150 Lariat à essence, ce pompier volontaire de la région d’Ottawa a eu la piqure pour les véhicules électriques quand sa conjointe et lui ont fait l’acquisition d’un Tesla Model Y.

Photo: Courtoisie Alain Liard

Rapidement, le F-150 Lightning l’a intrigué, il a lu abondamment de commentaires et de récits sur les forums de discussion, puis un essai l’a convaincu à en adopter un pour remplacer son propre F-150, appréciant la conduite et surtout la force d’accélération (merci aux 452 chevaux et 775 lb-pi de couple).

Son choix : un F-150 Lightning XLT 2023 avec l’option de la batterie à autonomie prolongée et de l’ensemble de remorquage, qui lui a coûté environ 103 000 $ en incluant les taxes mais qui lui en donne énormément pour son argent, surtout dans l’optique de le garder plusieurs années et en tenant compte des économies sur l’entretien, nous a-t-il dit. D’ailleurs, avec ou sans incitatif gouvernemental, Alain Liard croit que les acheteurs ne le regretteront pas.

Des atouts précieux

Le F-150 et sa variante électrique ont beaucoup de points en commun, mais la seconde a des atouts supplémentaires qui changent la donne, selon le principal intéressé. Quand il ne transporte pas son sac de golf, le coffre de 400 litres sous le capot à l’avant s’avère drôlement utile pour ranger de façon sécuritaire sa combinaison de pompier, qui peut devenir assez sale, imprégnée d’odeurs et parfois contaminée. En prime, le drain intégré facilite l’exercice du nettoyage à l’arrosoir.

« En tant que volontaire, je garde généralement mon matériel à la maison et, comme j’habite loin de la caserne, je me rends directement sur les lieux des appels. Ce coffre me permet de le ranger et d’y accéder rapidement, sans avoir besoin de la cabine ou de la caisse à l’arrière », explique l’homme originaire de Montréal, qui travaille comme gestionnaire de TI en temps normal.

Photo: Courtoisie Alain Liard

N’ayant pas d’enfants, il a aussi pris l’habitude de garder la banquette arrière relevée pour transporter facilement plusieurs autres items, comme de l’équipement de protection individuelle et des outils de toutes sortes.

« Un pompier doit être préparé à toute éventualité, donc je traîne vraiment beaucoup de matériel, dit-il. Ça inclut différentes lumières d’appoint puisque je dois à l’occasion intervenir la nuit. »

Ici, Alain Liard raconte se servir régulièrement de la génératrice embarquée Ford Pro Power qui permet d’alimenter ou de recharger divers appareils électriques et lumières lors de son travail, éliminant le besoin de garder une autre génératrice ailleurs dans le camion.

Des contraintes?

Quand nous lui avons demandé le genre de contraintes ou de frustrations qu’il rencontrait avec son F-150 Lightning, le pompier volontaire a longtemps cherché avant de répondre.

« Je ne trouve rien vraiment à redire, lâche-t-il. C’est parfois difficile de me stationner, mais je dirais la même chose avec n’importe quelle camionnette pleine grandeur. Sinon, il y a les recharges aux Superchargeurs de Tesla (NDLR : via l’adaptateur NACS fourni par Ford), car le câble n’est pas très long et je dois presque coller le véhicule à la borne. »

Photo: Courtoisie Alain Liard

L’autonomie n’est pas un problème pour lui, même en hiver. Les 515 km que procure la batterie de 131 kWh s’avèrent amplement suffisants. « Je recharge presque toujours à la maison et je peux compter sur les doigts de la main le nombre de fois où je suis rentré avec moins de 10% de batterie, raconte-t-il.

Par ailleurs, bien qu’il ait choisi l’ensemble de remorquage augmentant la capacité maximale de son camion à 7 700 lb, Alain Liard tire peu souvent des charges. Ça se limite à un bateau ou une roulotte quelques fois par année, de 1 600 à 7 000 lb, mais jamais vraiment plus que sur 200 km, selon ses calculs. « Et je n’ai jamais eu de problème ou de crainte de manquer de batterie », admet-il.

En terminant, une bonne et une mauvaise nouvelle pour les consommateurs : Ford vient de suspendre indéfiniment la production du F-150 Lightning afin de prioriser les F-150 et Super Duty à combustion. Toutefois, il reste encore un assez bon nombre d’unités en stock chez les concessionnaires, qui ont par surcroît des offres alléchantes en ce moment pour les écouler.

À voir aussi : Essai complet du Ford F-150 Lightning 2023

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