F1 : Lando Norris sacré champion du monde après une saison sous tension
Le Britannique Lando Norris, sacré champion du monde de Formule 1 dimanche à Abou Dhabi, décroche son premier titre dans l’élite au terme d’une saison où il s’est mesuré à son coéquipier chez McLaren Oscar Piastri et a dû composer avec le retour inattendu de Max Verstappen pour le sacre.
Un début de saison dans l’ombre de Piastri
La saison s’ouvre idéalement pour Norris: pole position et victoire en Australie, dans un Grand Prix perturbé par la pluie. Il résiste à la pression comme à Verstappen, revenu dans ses roues en fin de course, et s’installe logiquement en tête du championnat.
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Relégué à la deuxième place du classement général derrière son coéquipier australien, vainqueur de quatre des sept premières manches, Norris réagit à Monaco fin mai.
Auteur de la pole position grâce à un record du tour, il s’impose le dimanche et revient à trois points de son équipier. Cette pole «comptait beaucoup» pour l’Anglais qui, «ému», a ainsi «retrouvé [s]on rythme en qualifications».
«Je me suis prouvé à moi-même que j’en étais encore capable», expliquera-t-il plus tard sur la chaîne YouTube Quadcast.
Une dynamique interne complexe s’installe
Les dirigeants de McLaren l’affirment depuis le début de la saison: leurs pilotes sont libres de lutter sur la piste à la seule condition de ne pas s’accrocher.
Au Canada, en juin, cette liberté tourne à l’erreur: Norris tente un dépassement audacieux sur Piastri pour la quatrième place, touche l’arrière de la monoplace de son coéquipier et termine dans le mur.
Il avoue immédiatement une action «stupide» et «sans mauvaise intention». Piastri termine quatrième et creuse l’écart avec 22 points d’avance au classement général.
À la fin de l’été, McLaren demande à ses pilotes d’échanger leurs positions en Italie, au profit de Norris, pour le gain de la deuxième place en Italie, pénalisé par un arrêt au stand plus lent que celui de son coéquipier.
En Azerbaïdjan, en septembre, l’équilibre interne bascule. Piastri y connaît son premier abandon depuis 2023, mais Norris ne parvient pas à profiter pleinement des déboires de son coéquipier.
Lorsque Piastri termine dans le mur lors des qualifications, Norris ne décroche que la septième place à cause d’une erreur. Le lendemain, si l’Australien termine à nouveau dans le mur dans les premiers instants du GP, Norris ne termine que septième.
Le Britannique quitte Bakou avec 25 longueurs de retard sur Piastri, l’équivalent d’une victoire en Grand Prix, tandis que l’ogre Verstappen, vainqueur de l’épreuve, signe le début d’une remontée inespérée qui va le ramener au niveau des McLaren dans la lutte pour le titre.
Le début de l’envolée stoppé par les erreurs
Au Mexique, fin octobre, Norris met fin à une disette de près de trois mois sans victoire, un succès qui lui permet de reprendre la tête du championnat à Oscar Piastri, une première depuis avril, pour un point seulement.
Deux semaines plus tard, au Brésil, il signe un week-end parfait: victoire en sprint puis en course, portant son avance à 24 points sur Piastri.
Deuxième derrière Verstappen à l’issue du GP de Las Vegas, antépénultième manche de la saison, Norris s’approche un peu plus encore du titre.
Mais coup de théâtre: il est disqualifié pour une monoplace non conforme, tout comme Piastri. Le Britannique perd 18 points, mais conserve malgré tout 24 longueurs d’avance sur son coéquipier et sur Verstappen, désormais à égalité.
Au Qatar, la semaine passée, Norris tient une première balle de match pour le titre, mais pari raté, la faute cette fois à une erreur stratégique de son équipe, qui profite à Verstappen, vainqueur d’une course qu’il devait absolument remporter pour rester en lice.
Avec 12 points d’avance sur son premier poursuivant Verstappen à l’aube de l’acte final, «L4NDO» ne laisse pas passer cette ultime chance de la saison et décroche à 26 ans sa première étoile en terminant troisième du GP d’Abou Dhabi. Au total, le champion a remporté sept victoires cette saison.
