BMW 335is 2011, tout près de la M3 !

Au royaume des voitures de luxe, il faut avouer que BMW fait bonne figure. Difficile de ne pas être attiré par la conduite emballante de la majeure partie de ses modèles, sans compter l’image de marque associée au logo, élément d’importance chez plusieurs acheteurs. Peu de constructeurs offrent autant de déclinaisons d’une même voiture que BMW avec sa Série 3. Il existe au sein de cette gamme un modèle pour tousl es goûts, besoins et surtout, pour tous les budgets. Outre les distinctions issues des différentes motorisations, on retrouve également plusieurs types de carrosseries, incluant un coupé, un cabriolet, une berline et une familiale. Bref, c’est à y perdre son latin!

Le retour de la "S"

Histoire de pousser encore plus la diversification de la Série3, le constructeur bavarois a introduit cette année une nouvelle variante, soit la 335is, une voiture un peu plus exclusive, se situant tout juste sous la mythique M3 au chapitre du prix et des performances. Fait à noter, cette 335is est réservée uniquement pour l’Amérique du Nord, ce qui tranche d’avec la règle habituelle voulant que les Européens obtiennent bien souvent les exclusivités. L’arrivée de l’édition « S » à vocation plus sportive n’est pas nouvelle. La Série 3 a bénéficié d’une variante S vers la fin des années 70 alors que plus récemment, on pouvait se procurer le X5 en versions 4.6is et 4.8is.

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Selon BMW, la 335is prétend attirer les amateurs de circuits à la recherche d’un peu plus de performance et qui ne désirent pas nécessairement défrayer la facture exigée pour une M3. Pourtant, notre modèle d’essai affichait un prix de détail de plus de 67 000$, ce qui est tout de même très près des 71 300$ exigé pour une M3 de base. À moins de rester sage et de commander la 335is en version dénudée, il devient selon nous plus avantageux d’aller vers la M3 qui pour un prix légèrement supérieur, en offre plus, surtout au chapitre de l’exclusivité.

Plus de muscles

Basée sur la dernière génération de la Série 3, légèrement retouchée il y a peu de temps, la 335is est proposée pour 2011 uniquement en version coupé et cabriolet. Elle dispose du même moteur six cylindres en ligne de 3,0 litres que la 335i, mais il reçoit un surplus de puissance, passant de 300 à 320 chevaux. Même constat pour le couple qui se voit majoré à 332 lb-pi, ce qui permet à la voiture de boucler le 0-100 km/h en environ 5,3 secondes. Toute cette puissance est transmise aux roues arrière - la 335is n’étant pas munie d'un rouage intégral - par le biais d’une boîte manuelle à six rapports de série. Ceux qui n’apprécient pas ce type de boîte pourront se rabattre sur l’automatique à sept rapports à double embrayage, une première utilisation de cette transmission à bord d’un véhicule n’arborant pas le logo M.

À l’extérieur, la 335is offre très peu de distinctions par rapport à la 335i régulière. Il faudra être attentif, histoire de remarquer les subtilités de la "is". En fait, les principaux changements extérieurs visent à améliorer les performances. L’avant hérite de prises d’air plus imposantes afin d’optimiser l’alimentation en air frais au moteur. Cette modification est jumelée à l’ajout d’un radiateur supplémentaire, afin d’assurer un refroidissement adéquat du moteur qui, en raison d’une configuration axée sur la performance, voit ses composantes un peu plus taxées. Du reste, on retrouve quelques garnitures noir mat ainsi que des jantes de 18 pouces exclusives à ce modèle. Bref, la 335is cache bien ses aspirations de sportive et certains apprécieront cet anonymat. Ceux qui désirent s’afficher un peu plus, seront mieux servi par la M3 qui se veut plus extravertie.

À l’intérieur, difficile de reprocher quoi que ce soit à BMW. L’habitacle de la 335is demeure fidèle à ce que le constructeur nous a habitués. La finition, le choix des matériaux et l’ergonomie est exemplaire. C’est surtout la position de conduite qui semble nous aller comme un gant, peu importe notre gabarit, en raison des nombreux réglages des sièges et de la présence d’une colonne de direction télescopique. On a véritablement le sentiment d’être en mesure de piloter la voiture, non pas de simplement la conduire, et cet élément est typique à BMW. Du reste, l’habitacle de la 335is brille par ses quelques exclusivités incluant un volant et des sièges sport, des marchepieds et un pédalier en aluminium, le tout griffé M.

Un véritable bolide

C’est au volant que cette BMW 335is révèle tout son charme. Déjà que la 335i régulière s’avère une véritable petite bombe, l’édition "s" pousse d’un cran tous les paramètres de performances. Avec ses 320 chevaux, c’est pratiquement autant de puissance que la BMW M3 de la génération précédente. Voilà toute une puissance pour un six cylindres de 3,0 litres. On peut remercier la turbo compression et l’injection directe. Voilà certainement l’un des meilleurs moteurs offerts actuellement sur le marché.

Une fois démarré, le moteur offre une riche sonorité qui s’avère encore plus marquée lors des accélérations. Voilà une belle symphonie qui ne manque pas d’ajouter au plaisir. Cet élément est apporté par l’utilisation d’un échappement sport qui améliore non seulement la sonorité, mais maximise aussi les performances grâce à une meilleure circulation des gaz.

Difficile de reprocher quoi que ce soit au chapitre de la tenue de route. La voiture colle à la route et enfile les virages sans broncher. Voilà effectivement une voiture qui prend un réel plaisir à être pilotée sur un circuit, là ou ses qualités pourront être pleinement exploitées, puisque sur la route, il est difficile de profiter pleinement le potentiel supplémentaire de cette version "s".

Il faut saluer la présence de ce modèle exclusif pour l’Amérique du Nord.  Toutefois, la 335is s’insère entre deux modèles très bien positionnés et hautement compétitifs, soit la 335i qui offre un excellent niveau de performance pour son prix, et la M3, voiture mythique de la Série 3. Avec le prix qu’elle commande, la 335is se trouve dans une position un peu plus difficile.