Toyota RAV4 2013: Toyota vise le premier rang

Publié le 12 février 2013 dans Premiers contacts par Denis Duquet

Le RAV4, comme tous les modèles faisant partie de la catégorie des véhicules utilitaires sport compacts connait une croissance soutenue. Ce qui n'est pas surprenant car ce secteur du marché progresse de plus de 20 % chaque année. Par contre, je dois avouer avoir été surpris d'apprendre que le RAV4 était le deuxième modèle le plus vendu chez Toyota après la Corolla. Et il ne se débrouille pas trop mal face à une concurrence fort affutée alors qu'il se classe au troisième rang de sa catégorie .

Mais chez Toyota, on ne se contente pas de demi-mesures, la direction vise toujours le premier rang. Selon Stephen Beatty, directeur gestionnaire principal de Toyota Canada, ce RAV4 possède plusieurs éléments en mesure de le faire grimper au classement des VUS compacts les plus vendus. Il souligne aussi avec emphase que le RAV4 est assemblé ici même, au Canada, dans une toute nouvelle usine située à Woodstock à l'ouest de Toronto. Mais peu importe le lieu de production, ce sont les changements apportés qui devront faire la différence.

Nettement plus élégant

La version précédente du RAV4 se caractérisait surtout par ses formes carrées et son pneu de secours accroché sur une porte arrière s'ouvrant de gauche à droite. Si la présentation générale ne soulevait pas de débats, cette fameuse porte arrière suscitait bien des polémiques : il y avait ceux qui étaient carrément contre tandis qu'un nombre égal de personnes était résolument pour. Mais ce design est caduc de nos jours et il était temps de le remplacer par un hayon plus contemporain. Soulignons au passage que le hayon en question est réglable en hauteur et est à ouverture et fermeture motorisées sur les modèles les plus cossus.

Toutefois, c'est la section avant qui retient l'attention avec une calandre élégante qui surplombe une large prise d'air située juste au-dessus d'un imposant parechoc noir. Toute la partie avant est réussie et donne du dynamisme à l'ensemble. La section arrière est particulièrement sobre à l'exception des feux en relief et du déflecteur placé juste au-dessus de la lunette.

La planche de bord est également toute nouvelle. C'est une réussite sur le plan visuel. Les cadrans indicateurs sont de consultation facile, les commandes de climatisation simples à manipuler tandis qu'un espace de rangement est placé juste devant le passager. De plus, dans le bas, on retrouve les pavés de sélection pour les modes Eco et Sport en plus des prises 12 V et USB. Par contre, les stylistes ont opté pour une « lèvre » horizontale au centre de la planche de bord. Cela rompt la monotonie visuelle mais rend plus difficile l'accès à certaines commandes placées en partie inférieure centrale.

D'autre part, la console entre les deux sièges est très élégante tandis que les baquets avant sont confortables. Il faut également ajouter que les matériaux sont de meilleure qualité que sur la version précédente. Quant aux places arrière, elles sont confortables et offrent un bon dégagement pour les jambes et la tête. Toyota soutient qu'avec une capacité totale de 2078 litres, le coffre est le plus généreux de la catégorie.

Même moteur, nouvelle transmission

En plus de la disparition de la porte arrière, l'autre composante qui tire sa révérence est le V6 de 3,5 litres. On a conservé l'autre moteur disponible en 2012, soit le quatre cylindres 2,5 litres de 176 chevaux et 172 lb-pi de couple. Cette fois, il est associé à une nouvelle transmission automatique à six rapports qui vient remplacer la vétuste boite à quatre vitesses offerte l'an dernier. Cela permet de compter sur des accélérations plus nerveuses. Il faut dorénavant 8,9 secondes pour boucler le 0-100 km alors que le chronomètre s'arrêtait à 10,2 secondes avec la boite à quatre rapports. Cette transmission permet également de réduire la consommation de carburant qui est maintenant de 7,7 l\100 km en moyenne alors qu'elle était précédemment de 8,3 l/100 km. En plus, le pilote peut choisir entre trois modes d'efficacité : Eco, Normal et Sport. En mode Eco, le système optimise la réduction de carburant tandis que le réglage Sport rend les performances plus vives.

Enfin, il est possible de commander une version à quatre roues motrices. Il s'agit d'un tout nouveau système à contrôle dynamique du couple qui est une première chez Toyota. Le conducteur a le choix entre : Auto, Lock et Sport. En mode Auto, 100 % du couple est distribué aux roues avant pour passer jusqu'à une répartition avant-arrière de 50-50 lorsque l'adhérence est réduite. En certaines circonstances, le mode Lock verrouille le couple aux roues avant et arrière en mode 50-50, et ce, jusqu'à 40 km/h. Enfin, le mode Sport répartit la puissance avant/arrière 90-10 avant que celle-ci puisse aller jusqu'à 50-50.

Meilleure routière

Certains vont regretter l'absence du V6, mais chez Toyota, on se dit persuadé de posséder la combinaison gagnante avec un véhicule plus agile, moins énergivore et surtout plus agréable à conduire. Il faut également ajouter que la possibilité de commander un rouage intégral sophistiqué pouvant être réglé de multiples façons est un autre atout. Enfin, on croit que l'étiquette « Made in Canada » saura en convaincre plusieurs.

Quoi qu'il en soit, une randonnée de plus de 200 kilomètres sur des routes passablement variées m'a permis de constater que le RAV4 a dorénavant une meilleure tenue de route. La plateforme est nettement plus rigide qu’avant tandis que la suspension est bien calibrée. Enfin, même si je n'ai pas eu beaucoup de temps pour me familiariser avec les réglages de gestion, les modes Sport et Eco ont répondu à mes attentes. Toutefois, en mode Eco, il faut être vigilant car le manque de pep du moteur peut surprendre en certaines circonstances. Heureusement, les ingénieurs de Toyota ont trouvé une astuce. Il suffit d'enfoncer l'accélérateur à fond pour passer en mode ordinaire et pouvoir ainsi accélérer ou doubler de façon plus sécuritaire.

Somme toute, le nouveau RAV4 compte sur une silhouette plus sportive, une tenue de route améliorée ainsi qu'un agrément de conduite en progrès pour grimper au sommet du palmarès de ventes de la catégorie des VUS compacts. Sans oublier les qualités anticipées de toutes les Toyota que sont la fiabilité et la durabilité.

Difficile de prédire si les objectifs ciblés par Toyota seront atteints, mais une chose est sûre, le RAV4 a été perfectionné.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Toyota RAV4 2013
Version à l'essai 4RM LE
Fourchette de prix 23 790 $ – 31 700 $
Prix du modèle à l'essai 25 990 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 8,7 / 6,4 / n.d. L/100km
Options Rouage intégral
Modèles concurrents Chevrolet Equinox, Ford Escape, Honda CR-V, Hyundai Santa Fe, Mitsubishi Outlander, Nissan Rogue, Subaru Forester, Suzuki Grand Vitara, Volkswagen Tiguan
Points forts
  • Silhouette plus élégante
  • Tenue de route améliorée
  • Porte arrière remplacée par un hayon
  • Boîte auto 6 rapports
  • Bonne habitabilité
  • Fiabilité reconnue
Points faibles
  • Disparition du V6
  • Certaines commandes difficiles à localiser
  • Disparition du modèle Sport
  • Capacité de remorquage moyenne
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5 Dans la bonne moyenne
Valeur subjective 4.5/5 Agrément de conduite en progrès
Esthétique 4.0/5 Un pas en avant
Confort 4.0/5 Nettement plus bourgeois que le modèle précédent
Performances 4.0/5 Le RAV4 n'est pas à la traîne
Appréciation générale 4.0/5 Un modèle plus homogène
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