Rolls-Royce Phantom 2013: La reine est morte, vive la reine

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Marc Lachapelle

La création de la première Phantom moderne est intimement liée à la renaissance de la marque automobile la plus noble et la plus prestigieuse. C’est l’exploit qu’a réussi BMW après avoir acquis en 1998 les droits sur le nom Rolls-Royce. Dix années après les débuts de la plus spectaculaire, imposante et convaincante affirmation de l’opulence sur quatre roues, en voici une première évolution. La monumentale Phantom amorce la deuxième décennie de son jeune règne avec une majesté inégalée et bon nombre de raffinements et de retouches, sous l’appellation Series II. Elle demeure toutefois, sans le moindre doute, la plus profondément et résolument britannique des voitures allemandes.

Cette fois-ci, la nouvelle Phantom Series II est offerte dès le lancement en quatre versions : la berline en version courante ou sur empattement long, la Coupé et la Drophead Coupé décapotable. Il serait exagéré de parler d’une deuxième génération pour la Phantom parce que les modifications apportées n’ont pas touché sa structure comme telle. Les quatre modèles sont donc toujours construits autour du même châssis qui est formé de plus de 200 caissons d’aluminium coulé qu’on soude ensuite par extrusion. La fabrication de chaque Phantom exige d’ailleurs plus de 450 heures de travail fournies par trente personnes à l’usine de Goodwood en Angleterre.

Les muscles, le cœur, la forme

Une nouveauté pour la berline de la nouvelle série : un groupe optionnel qui comprend des entretoises de renforcement et une suspension plus ferme, une jante de volant plus épaisse, des embouts d’échappement visibles et un freinage plus linéaire, pour une conduite plus « dynamique ». Parfait pour le propriétaire d’une Phantom qui n’a pas l’intention de laisser le volant à un chauffeur. Du moins pas toujours.

Le moteur est un V12 atmosphérique à injection directe de 6,7 litres qui produit 453 chevaux et 531 lb-pi de couple. Assez pour emmener le coupé et la décapotable vers 100 km/h en 5,8 secondes et les berlines en un et deux dixièmes de seconde de plus, respectivement. On parle tout de même de voitures qui pèsent de 2 560 à 2 670 kg et la berline allongée mesure plus de six mètres. Détail d’importance, on a réduit la consommation du V12 de 10 % et il est à présent couplé à une boite automatique ZF à 8 rapports et un nouveau différentiel.

Le changement le plus évident, au premier coup d’œil, est l’adoption de nouvelles calandres un peu moins majestueuses, flanquées de phares rectangulaires à DEL qui pivotent en courbe et dont le faisceau s’adapte. Le cadre qui enserre la calandre des versions Coupé et Drophead Coupé est maintenant d’une seule pièce et on peut l’obtenir en version teintée. Cette face adoucie, moins grandiose et sévère des nouvelles Phantom les rapproche en fait de leur sœur la Ghost, berline un peu plus petite et abordable qui connait beaucoup de succès depuis son lancement en 2010. Le pare-chocs arrière des berlines a également été redessiné mais on s’y tromperait.

Au nom du luxe sans limites
C’est toutefois à l’intérieur de ces véritables salons roulants que sont les Phantom que les retouches et nouveautés sont les plus importantes et plusieurs visent à les mettre à jour en termes de connectivité et de technologie. Le nouvel écran de contrôle principal est maintenant large de près de 9 pouces et entouré de touches programmables. On peut y consulter les cartes en trois dimensions du nouveau système de navigation et les images que produisent les caméras installées devant et derrière, y compris une vue périphérique à vol d’oiseau et une vue arrière qui offre des repères mobiles indiquant la trajectoire de ces majestés en manœuvre de stationnement.

La grande molette chromée qui permet de consulter entre autres les menus des différents systèmes est bien sûr une version de la redoutable interface iDrive de BMW. Les boutons dont elle est entourée permettent un accès plus rapide aux différentes fonctions mais bonne chance quand même ou bon courage à votre chauffeur... Pendant ce temps, vous pourriez profiter du nouveau support pour votre ordiphone ou télécharger des masses de fichiers musicaux sur le gros disque dur.

La nouvelle sellerie des sièges comporte moins de rainures et on a relevé la banquette arrière de 18 mm pour offrir à ceux qui y prennent place une meilleure vue sur l’emblème Spirit of Ecstasy qui se dresse à la pointe du long capot. À l’arrière, on a également droit désormais à deux écrans de plus avec la « configuration cinéma ». Mais ce qui retiendra l’attention d’une forte majorité d’acheteurs de Phantom, c’est surtout la possibilité de personnaliser la sienne presque à l’infini.

Ses artisans ont par exemple consacré plus de 40 heures de travail et utilisé onze teintes de fil différentes pour les 21 000 points de broderie qui ont permis d’ajouter l’image d’un faucon sur les appuie-tête d’une Phantom. Autre spécialité populaire : les quelque 1 600 brins de fibre optique qui imitent un ciel étoilé sur le pavillon de votre Phantom. Tiens, nous pensons à un client potentiel à qui un tel accessoire pourrait rappeler un récent périple dans l’espace!

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