Mitsubishi Outlander 2016 - Une proposition intéressante
En 2014, l’Outlander a eu droit à une première refonte d’importance depuis 2010. La carrosserie avait été complètement redessinée et on lui ajoutait un moteur quatre cylindres de 2,4 litres au V6 de 3,0 litres déjà disponible. Le véhicule avait alors gagné en sophistication technique et vu ses systèmes de sécurité bonifiés. Enfin, la conduite de cette nouvelle génération était placée sous le signe de la douceur.
On aurait pu croire que ce modèle requinqué connaîtrait un certain succès, mais cela ne s’est pas produit, du moins pas autant que le constructeur l’espérait. Et la raison sautait aux yeux. La partie avant avait une apparence particulière qui décourageait les acheteurs potentiels. À tel point que l’avant a bénéficié d’une révision esthétique un an plus tard, du presque jamais vu après aussi peu de temps sur le marché.
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Mais chez Mitsubishi, l’on savait que ces quelques retouches à la calandre, les garnitures d’aile et les nouvelles roues sur le modèle GT n’allaient pas suffire. Il fallait concocter quelque chose de plus substantiel.
Fini les bizarreries!
Au cours des dernières années, les designers de Mitsubishi étaient portés à dessiner des lignes hors normes qui étaient plus bizarres qu’autre chose… Cette fois, ils sont rentrés dans le rang et ont tracé quelque chose de moins controversé, davantage en harmonie avec les goûts du public.
Deux bâtonnets horizontaux chromés forment la nouvelle calandre, lesquels se superposent à une section de couleur noire dont les fentes assurent la pénétration de l’air dans le compartiment moteur. Les phares de jour sont des DEL et le même mode d’éclairage équipe les phares de route du modèle GT. La section arrière est légèrement remaniée et on y trouve encore là des feux à DEL.
Dans l’habitacle, on s’est attardé à une foule de modifications de détails tout en améliorant la qualité des matériaux. L’écran d’information comporte des commandes simplifiées tandis qu’un rétroviseur photochromique est disponible sur certains modèles. Soulignons au passage qu’il est possible de commander une troisième rangée de sièges grâce à certaines configurations d’équipement. Compte tenu de ses dimensions, il s’agit d’un siège pour dépanner à l’occasion.
Bref, cette nouvelle génération a gagné en élégance et en raffinement.
Éléments mécaniques connus
Comme la plate-forme de l’Outlander n’était pas en cause lors de la révision de 2014, on la retrouve inchangée sur cette version 2016. En fait, tous les éléments mécaniques ont été reconduits et améliorés.
Par exemple, le moteur quatre cylindres de 2,4 litres produit 166 chevaux et jumelé à un seul choix de transmission, une CVT plus efficace. . Cependant, cette année, 26 % de moins de perte de couple de cette transmission assure des accélérations et des reprises plus franches tout en offrant une réduction de la consommation de carburant.
Toujours disponible, le V6 3,0 litres ne vient qu’avec la boîte automatique à six rapports contrôlée par des palets montés sur le volant. Un nouveau pot catalytique lui enlève trois petits chevaux pour passer de 227 à 224. Seul moteur V6 de sa catégorie, il peut remorquer jusqu’à 3 500 livres : un argument d’importance aux yeux de plusieurs acheteurs. On lui recommande l’essence super.
L’un des atouts de l’Outlander 2015 était son rouage intégral disponible sur la plupart des modèles. En fait, seul le modèle de base 2016 n’est vendu qu’avec les roues motrices avant. Les autres proposent le système intégral AllWheelControl (AWC) offrant trois modes distincts
• Le mode Eco : les roues motrices avant sont utilisées la plupart du temps avant de transmettre une partie du couple aux roues arrière en cas de glissement.
• Le mode Auto ajuste le couple proportionnellement aux roues qui ont le plus d’adhérence.
• Le mode Lock répartit également le couple aux quatre roues.
• À ces trois modes s’en ajoute un quatrième au nom évocateur de « Snow » sur les modèles dotés du S-AWC.
Enfin, d’importants efforts ont été effectués afin d’améliorer l’insonorisation de la cabine ainsi que la douceur de roulement. Les suspensions ont été renforcées et les amortisseurs raffermis.
Plus d’homogénéité
Les changements au chapitre de la conduite ne sont pas énormes vu le retour de la plate-forme et des mêmes moteurs Ceci dit, la plate-forme un peu plus rigide, une meilleure insonorisation et un habitacle plus relevé accroissent l’agrément de conduite et offrent une meilleure homogénéité. Par contre, on souhaiterait l’ajout de l’injection directe au quatre cylindres, ce qui réduirait la consommation de carburant et en augmenterait la puissance.
Lors de notre circuit d’essai, les 166 chevaux actuels ont été à la hauteur de la tâche. Même en empruntant des routes très sinueuses, le V6 ne s’est pas révélé trop lourd. Sa capacité de remorquage et sa douceur de conduite sont à envisager pour les personnes recherchant de telles qualités sur un VUS.
Le circuit d’essai élaboré par Mitsubishi comprenait plus que sa part de courbes serrées qui semblaient s’enchaîner. Malgré un centre de gravité plus haut que celui d’une berline, l’Outlander a fait preuve de maniabilité et je n’ai jamais eu à effectuer de corrections de trajectoire en sortie de virage. Dans les descentes, les freins n’ont pas surchauffé non plus.
Cependant, les appuie-tête de la troisième rangé de l’un des modèles d’essai équipé d’une obstruaient sérieusement la visibilité arrière. En outre, cette troisième rangée une fois déployée, mange beaucoup d’espace pour les bagages.
Les efforts fournis pour améliorer l’Outlander n’ont pas été vains à défaut d’être spectaculaires sur le plan de la mécanique qui a été plus ou moins reconduite. La silhouette bonifiée et les multiples petits changements et améliorations rendent l’Outlander plus homogène et plus compétitif. Sans oublier que le rouage intégral, bien qu’inchangé, demeure l’un des plus efficaces sur le marché.
Cette fois, Mitsubishi a d’autres arguments en plus de généreuse garantie pour attirer les acheteurs.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Mitsubishi Outlander 2016 |
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Version à l'essai | GT S-AWC |
Fourchette de prix | 25 998 $ – 42 000 $ |
Prix du modèle à l'essai | 38 498 $ |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 10 ans/160 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 11,5 / 8,4 / n.d. L/100km |
Options | Système navigation quatre cent |
Modèles concurrents | Chevrolet Equinox, Dodge Journey, Ford Escape, GMC Terrain, Honda CR-V, Hyundai Santa Fe, Jeep Cherokee, Kia Sportage, Mazda CX-5, Nissan Rogue, Subaru Forester, Toyota RAV4, Volkswagen Tiguan |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Dans la bonne moyenne de la catégorie |
Confort | Suspension bien calibrée, insonorisation améliorée |
Performances | Le moteur quatre cylindres peine parfois dans les côtes. |
Système multimédia | Au même niveau que la concurrence. |
Agrément de conduite | Très neutre dans les virages. |
Appréciation générale | Bel effort et toujours une garantie impressionnante. |