2016 BMW 340i: Quand la Série 3 retrouve son charme
Lorsque la Série 3 de BMW a subi sa refonte en 2013 pour entamer sa sixième génération, la voiture a gagné un peu en dimensions, a reçu de nouvelles technologies et, dans l’intérêt de rehausser son niveau de confort, son roulement s’est adouci. La plupart des conducteurs ont probablement bien accueilli le dorlotement supplémentaire offert par la suspension et la direction dans les modèles de Série 3 n’arborant pas l’écusson M, mais les puristes de BMW ont trouvé que la berline compacte s’était quelque peu embourgeoisée.
Pour 2016, BMW a conféré à la Série 3 de légères révisions de mi-génération, incluant des changements qui « rehaussent la dynamique de conduite ». On pourrait donc dire qu’il s’agit d’une Série 3 de sixième génération, version 2,0.
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Petits changements ici et là
Les stylistes ont apporté de légères révisions à la carrosserie, et l’on doit être bien concentré pour les déceler. On note un nouveau pare-chocs à l’avant avec prises d’air surdimensionnées, rapprochant son apparence avec celle de la Série 4, et des phares à DEL équipent de série la 340i. Des phares adaptatifs à DEL sont optionnels. À l’arrière, on retrouve de nouveaux feux à DEL. Cela résume les changements extérieurs.
À l’intérieur, on a droit à des modifications tout aussi subtiles, avec de nouvelles finitions et des surfaces lustrées, ainsi qu’un éclairage d’ambiance dans le tableau de bord et les portes. On propose un plus grand choix d’habillages en cuir, alors que le chaleureux aménagement en cuir brun clair n’est plus réservé à l’ensemble de Luxe, mais désormais répandu à travers la gamme de la Série 3.
Vive la 340i!
Il y en a effectivement, et ils résident sous la carrosserie. Le plus important concerne le nouveau six cylindres en ligne turbocompressé de 3,0 litres. Sa cylindrée est similaire à celle du moteur sortant, mais il fait partie de la nouvelle famille de motorisations EfficientDynamics et partage son architecture de base avec le quatre cylindres de 2,0 litres ainsi que le trois cylindres de 1,5 litre offert en Europe.
Ce 3,0 litres dispose d’un turbocompresseur à double volute et produit 20 chevaux de plus que le moteur précédent pour un total de 320. Le couple est également en hausse, passant 300 à 330 lb-pi. Ce muscle additionnel permet à la 340i xDrive d’accélérer de 0 à 100 km/h en 4,6 secondes – ajoutez deux dixièmes pour la version à propulsion.
Cette 340i vient avec deux boîtes de vitesse, une automatique à huit rapports avec des ratios mieux étagés, et une manuelle à six rapports qui comprend une correspondance de régime en rétrogradation. Il n’y a pas de coût supplémentaire, peu importe le choix de la boîte. La 340i est la seule variation de la Série 3 disponible avec soit un rouage à propulsion, soit une transmission intégrale. Toutes les autres versions de la Série 3, à partir de la 320i, sont équipées du système xDrive.
La suspension a été révisée pour un roulement plus ferme et mieux contrôlé. Trois systèmes de suspension sont proposés, soit les réglages Standard, M Sport plus ferme et M adaptatif à calibrage électronique. Ce dernier fait partie de l’ensemble M Performance de BMW (1 900 $), qui comprend aussi une direction à assistance variable, des freins sport M, des roues de 19 pouces (au lieu des 18 pouces de série) et quelques éléments stylistiques spécifiques aux voitures M.
Charme retrouvé
La suspension et la direction plus fermes sont perceptibles dès que l’on prend le volant. Pour le lancement de la voiture, BMW a choisi la région Copper Canyon au Mexique, entrelacée de routes étonnamment sinueuses.
Si vous êtes parmi ceux qui trouvaient l’actuelle génération de la Série 3 un peu molle, vous serez heureux d’apprendre que les réglages de BMW ont rendu la berline allemande plus plaisante à conduire. On retrouve quatre modes de conduite, soit Eco Pro, Comfort, Sport et Sport Plus, chacun possédant ses propres réglages de la servodirection, de la réactivité de l’accélérateur et des points de changement de rapports de la boîte automatique.
Ma voiture d’essai était équipée d’une suspension adaptative, et en mode Sport, elle est ferme sans l’être trop, avec un roulis de caisse minime et une direction précise. La voiture est rassurante et bien plantée sur la route, que cette dernière soit lisse comme une piste de course ou abîmée et sablonneuse.
Le nouveau moteur 3,0 litres accélère avec une vigueur étonnante, facilitant grandement les dépassements sur les routes sinueuses, mais demeurant doux comme de la soie, peu importe le régime moteur. Il émet également une sonorité à chatouiller les oreilles, ce qui accentue davantage le caractère sportif de la voiture.
La boîte manuelle dispose d’une courte course du levier et d’une grille de sélection étroite, alors on doit faire attention de ne pas choisir le mauvais rapport. Toutefois, après quelques minutes de pratique à passer les rapports, on s’y habitue et le tour est joué. La fonctionnalité de correspondance de régime (l’effet talon-pointe) est merveilleuse, procurant des montées instantanées lors des rétrogradations de rapport.
Quant à la boîte automatique, elle passe ses rapports en toute douceur quand le mode Confort est sélectionné, et devient décidément plus énergique avec le mode Sport, effectuant son travail avec un à-coup satisfaisant à des régimes plus élevés. De plus, elle obéit sans délai lorsqu’on utilise les sélecteurs montés au volant en mode manuel.
Elle tient toujours son bout
La Série 3 est entourée de sérieuses concurrentes. Audi vient d’introduire une A4 plus grosse et plus légère, Mercedes-Benz a récemment rafraîchi sa Classe C et l’ATS de Cadillac a fait ses preuves comme adversaire américaine de taille. La 340i vient de recevoir une dose parfaite de sportivité pour en faire une machine bien équilibrée. Elle devrait satisfaire les conducteurs à la recherche d’une expérience plus dynamique, sans toutefois décevoir ceux qui s’attendent à une berline de luxe raffinée et confortable.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | BMW Série 3 2016 |
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Version à l'essai | 340i berline |
Fourchette de prix | 39 990 $ – 74 000 $ |
Prix du modèle à l'essai | CA$51,900 |
Garantie de base | 4 ans/80 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 4 ans/80 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 11.8 / 7.1 / n.d. L/100km |
Options | M Performance package |
Modèles concurrents | Acura TLX, Audi A4, Cadillac ATS, Infiniti Q50, Jaguar XF, Lexus IS, Lincoln MKZ, Maserati Ghibli, Volvo S60 |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Basée sur l’ancien modèle, doit être confirmée |
Confort | Confortable, silencieuse |
Performances | Dynamique de conduite rehaussée par rapport à l’ancienne version |
Système multimédia | Interface améliorée, avec boutons correspondants sur la planche de bord si l’on préfère des commandes conventionnelles |
Agrément de conduite | Tenue de route plus sportive sur une grande variété de surfaces de la route |
Appréciation générale | Meilleure que la dernière version, qui était déjà une très bonne voiture |