Mazda CX-9 2016 : au volant d’un prototype camouflé

Publié le 1er décembre 2015 dans Premiers contacts par Gabriel Gélinas

24 heures avant son lancement officiel au Salon de l’auto de Los Angeles, j’ai eu l’occasion de prendre contact avec un prototype camouflé du nouveau Mazda CX-9 pour un bref essai. Bien que cet essai fût très court, environ 50 kilomètres parcourus principalement sur l’autoroute 405 et sur Mulholland Drive, il m’a tout de même permis d’apprécier le comportement de ce VUS sept passagers et de mettre la table pour un essai plus complet du modèle de série qui aura probablement lieu au printemps prochain, soit peu avant sa commercialisation chez nous vers le milieu de 2016.

Silence, on roule

Premier constat, le nouveau CX-9 est très silencieux, ce qui bonifie sérieusement le confort. Les ingénieurs ont ajouté 24 kilos de matériaux insonores sous le plancher du véhicule, le vitrage du pare-brise et des vitres latérales avant est plus épais que celui du modèle précédent et un système actif d’annulation du bruit contribue grandement à assurer la quiétude à bord. L’ensemble de ces modifications, qui s’avèrent très efficaces, nous donne l’impression que le véhicule est pourvu d’un système Start/stop à l’arrêt, ce qui n’est pourtant pas le cas, et le niveau sonore dans l’habitacle fait en sorte que le CX-9 sera probablement parmi les véhicules les plus silencieux de sa catégorie.

Le souffle calibré

Plutôt que de poursuivre avec un V6, les ingénieurs ont choisi d’ajouter la suralimentation par turbocompresseur au 4 cylindres de 2,5 litres. Ce moteur équipe déjà les modèles CX-5 et Mazda6, ce qui représente une première pour un moteur SKYACTIV. Cette nouvelle version du 4 cylindres est dotée d’un turbocompresseur à géométrie variable, que Mazda appelle Dynamic Pressure Turbo, qui permet de s’adapter à la pulsation des gaz d’échappement. Ainsi, à bas régime, le volume des ports d’échappement est réduit par une série de soupapes juste avant que les gaz d’échappement n’arrivent à la turbine, optimisant de ce fait chaque pulsion. À un régime moteur plus élevé, les soupapes s’ouvrent, ce qui permet à la turbine d’être entraînée par un flot continu des gaz d’échappement. 

Pour bien comprendre son fonctionnement, il suffit de s’imaginer en train de tenir un boyau d’arrosage. Si vous mettez votre pouce devant l’embout, la force du jet d’eau augmente. C’est ainsi que le Dynamic Pressure Turbo fonctionne à bas régime lorsque les gaz d’échappement passent par trois petits ports avant d’arriver directement au turbocompresseur. Quand le régime moteur augmente, une soupape s’ouvre et redirige le flot des gaz d’échappement vers trois ports d’échappement de plus grand diamètre, ce qui équivaut à enlever votre pouce de l’embout du boyau d’arrosage et à ouvrir le robinet à grand volume.

Sur la route

Voilà pour la technique! Qu’en est-il sur la route? Avec ce moteur turbocompressé, Mazda opte pour le couple à bas régime au détriment de la puissance à haut régime. En clair, les ingénieurs ont déterminé que la plupart des conducteurs de VUS de grande taille dépassent rarement 3 000 tours/minute, et c’est pourquoi le moteur du CX-9 livre son couple maximal de 310 livres-pied entre 2 000 et 4 000 tours/minute. Le résultat, c’est que le CX-9 est vraiment très efficace en conduite de tous les jours et que l’entrée sur l’autoroute se fait sans aucun problème, la réserve de couple étant parfaitement convenable. La puissance est chiffrée à 250 chevaux si le moteur carbure au super, et à 227 chevaux si l’on brûle de l’essence ordinaire, mais le choix de carburant n’affecte en rien le couple qui demeure de 310 livres-pied, peu importe l’indice d’octane du carburant.

Sur Mulholland Drive, une route sinueuse comportant beaucoup de changements d’élévation, le CX-9 s’est montré particulièrement agile, malgré son poids élevé et son gabarit, ce qui démontre que ce VUS est tout à fait fidèle à la philosophie de la marque. Évidemment, il nous faudra faire plus de kilométrage pour vous donner un portrait complet du CX-9, ce que nous serons en mesure de faire peu avant son entrée sur le marché. On garde le contact!

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mazda CX-9 2016
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix n.d.
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Buick Enclave, Chevrolet Traverse, Ford Flex, Honda Pilot, Jeep Grand Cherokee, Kia Sorento, Nissan Murano, Toyota Highlander
Points forts
  • Moteur 4 cylindres turbo fort en couple
  • Habitacle spacieux
  • Très bon comportement routier
  • Niveau sonore très bas dans l'habitacle
Points faibles
  • Gabarit imposant
  • Poids élevé
  • Essai plus long nécessaire avant verdict final
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Selon Mazda, le nouveau CX-9 est plus efficace de 20 pour cent en consommation par rapport à l'ancien modèle
Confort 4.0/5 Très bon confort de roulement et niveau sonore très bas dans l'habitacle.
Performances 3.5/5 Le moteur 4 cylindres de 2,5 litres turbo produit 310 livres-pied de couple entre 2000 et 4000 tours-minute.
Système multimédia 3.5/5 En tous points conforme aux autres véhicules de la marque.
Agrément de conduite 4.0/5 Dynamique relevée malgré un poids élevé et un gabarit imposant.
Appréciation générale 4.0/5 Le prochain CX-9 devrait bien relever le défi, mais un essai plus long sera nécessaire avant d'en arriver à un verdict final.
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