Hyundai Elantra 2017, à l’assaut de la Honda Civic
Depuis quelques années, c’est la Honda Civic qui trône au sommet des ventes de voitures au Canada, mais la Hyundai Elantra la pourchasse et lui chauffe drôlement les oreilles, menaçant même de lui soutirer le titre de championne il y a deux ans. Vous comprenez pourquoi elle est aussi importante pour Hyundai. Histoire de répliquer à l’arrivée de la nouvelle Civic, Hyundai introduit cette année la sixième génération de l’Elantra, un modèle entièrement remanié qui a tout ce qu’il faut pour battre la tenante du titre.
Sièges chauffants dans toutes les Elantra
Offerte d’ici quelques semaines, l’Elantra 2017 est vendue à un prix de base de 15 999 $, soit 200 $ de plus qu’en 2016. C’est minime comme augmentation si l’on tient compte du fait que les acheteurs ont droit à un niveau d’équipement un peu plus cossu avec sièges chauffants de série. Pour le moment, seule la berline a été rafraîchie, mais la GT, la familiale à hayon, fera son apparition l’an prochain. Quant au coupé, on l’oublie, le volume de ventes ne le justifie pas, surtout que Hyundai a dans sa gamme la Veloster.
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La Hyundai Elantra 2017 profite d’un nouveau châssis baptisé Super Structure. On a doublé l’utilisation d’acier rigide par rapport à 2016, ce qui maximise la rigidité de la voiture, son insonorisation et sa sécurité. Cela peut sembler anodin, mais ce changement procure une base beaucoup plus intéressante comme point de départ. La voiture est effectivement plus silencieuse sur la route et on la sent plus robuste et rigide.
Des lignes plus banales
Du côté du style, on s’éloigne fortement de l’ancien design et on se colle à nouveau sur les lignes de la Sonata redessinée récemment. Certains trouveront l’Elantra trop ordinaire, mais ne vous fiez pas aux photos. Dans ce créneau, un style trop niché n’est pas nécessairement très vendeur et Hyundai cherche à plaire à un large public. La Mazda3 se démarque un peu du lot côté design, mais sinon, tant la Honda Civic que la Toyota Corolla n’ont rien pour faire battre les cœurs. Ce sont avant tout des modèles de raison, non pas de passion.
À l’avant, on remarque la grille trapézoïdale, reprenant celle que l’on retrouve à bord du Tucson et de la Sonata. On a apporté quelques touches intéressantes avec notamment l’ajout de DEL aux phares de jour. Les jantes apportent un peu de dynamisme, mais sinon, on demeure dans la sobriété, non pas dans la sportivité. Les retouches ont tout de même permis d’améliorer le coefficient de traînée à 0,27, le même que celui de la Nissan Leaf.
Du beau boulot à bord
C’est à bord que la transformation fera le plus l’unanimité. On a tout, sauf l’impression d’être dans une voiture à vocation économique. L’instrumentation est modernisée, simple et efficace, mais c’est surtout la nouvelle disposition du tableau de bord qu’on apprécie. Ce dernier est revenu à un angle plus droit et il a été orienté un peu plus vers le conducteur. L’ergonomie est également excellente, puisqu’en quelques secondes, on se sent à l’aise et on est capable d’opérer les différentes composantes sans blasphémer.
Un écran tactile permet de visualiser et de faire fonctionner la majeure partie des systèmes alors qu’une bande comprenant les commandes les plus utiles (volume, changement de chaîne, source) est placée juste en dessous. Une fois de plus, le tout est beaucoup plus efficace que dans une certaine concurrente.
L’Elantra 2017 est plus longue, large et haute que la précédente génération. En fait, elle se qualifie comme une intermédiaire selon l’EPA. La bonne nouvelle, c’est qu’elle offre un habitacle plus spacieux qui s’apparente maintenant un peu mieux à celui de ses deux plus proches rivales.
Nouveau moteur à cycle Atkinson
L’Elantra profite d’une toute nouvelle mécanique cette année et elle est la première à accueillir le moteur quatre cylindres de 2,0 litres à cycle Atkinson. Atkin quoi? Ce n’est rien de nouveau. Le cycle Atkinson modifie la durée d’ouverture des soupapes et la manière dont le piston se déplace dans la chambre créant une expansion supérieure tout en utilisant la même quantité de carburant. On obtient donc la puissance d’une cylindrée supérieure avec l’économie d’une mécanique plus modeste.
Le moteur développe une puissance de 147 chevaux et un couple de 132 lb-pi. Le couple peut sembler bas et c’est d’ailleurs le talon d’Achille de ce type de moteur. C’est pour cette raison qu'il était utilisé à bord de voitures hybrides puisque le moteur électrique permettait de compenser le couple réduit. Hyundai a tout de même réussi à minimiser le problème avec différentes technologies, dont l’injection multipoints. On verra de plus en plus ce type de motorisation dans le futur.
Le moteur transmet sa puissance aux roues avant avec une excellente boîte automatique à six rapports, beaucoup plus agréable que les CVT de la concurrence. Quant à la transmission manuelle, elle n’a jamais été la grande force de Hyundai. La bonne nouvelle, c’est que seule la version de base peut en être équipée.
Pas sportive, mais agréable
Avec tous ces changements, comment se comporte cette nouvelle Elantra sur la route? Elle est tout d’abord plus confortable. On perçoit bien sa rigidité supérieure et les efforts d’insonorisation. Pour ce faire, les ingénieurs ont notamment utilisé de l’adhésif afin de renforcer les liaisons entre les composantes du châssis. On le remarque aussi en fermant les portières : la sonorité est plus robuste et moins creuse.
Côté puissance, le moteur n’est pas le plus éloquent du lot avec ses 147 chevaux. Hyundai s'est bien gardé de nous rappeler que l’ancien quatre cylindres de 2,0 litres développait 173 chevaux et un couple de 154 lb-pi, des chiffres de loin supérieurs à cette nouvelle mécanique.
Malgré tout, la puissance est décente, et la voiture a été allégée malgré le gain en dimension. Le moteur a fort à faire, mais la boîte automatique tire bien profit de la puissance disponible. C’est surtout au chapitre de la consommation de carburant que ce changement sera payant. On nous réserve toutefois une Elantra survitaminée d'ici peu afin de rivaliser avec les autres compactes à vocation sportive. Moteur turbo ? Rien n'est écarté.
Si le cœur vous en dit, vous pourrez sélectionner le mode sport qui favorise les régimes un peu plus élevés, ce qui ajoute un peu de dynamisme dans la conduite. À l’opposé, le mode Eco favorisera l’économie de carburant tout en retenant tout élan d’enthousiasme.
La nouvelle Hyundai dispose de beaucoup d’ingrédients pour en faire une sérieuse candidate au trône. Ceux qui croient que les Coréens ne sont juste bons qu’à faire des voitures abordables, mais de piètre qualité devront se raviser!
- La Hyundai Elantra en première canadienne.
- Nos premières photos de la Hyundai Elantra 2017.
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Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Hyundai Elantra 2017 |
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Version à l'essai | GLS berline (auto) |
Fourchette de prix | 15 999 $ – 26 000 $ |
Prix du modèle à l'essai | CA$23,000 |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 8.2 / 6.1 / n.d. L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Cruze, Dodge Dart, Ford Focus, Honda Civic, Kia Forte, Mazda Mazda3, Mitsubishi Lancer, Nissan Sentra, Scion tC, Subaru Impreza, Toyota Corolla, Volkswagen Beetle, Volkswagen Golf, Volkswagen Jetta |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | On a pas encore les chiffres officiels, mais le tout devrait être excellent |
Confort | En hausse par rapport à 2016 |
Performances | Heureusement, la boîte automatique est excellente |
Système multimédia | Simple et efficace |
Agrément de conduite | Un peu moins dynamique que certaines rivales |
Appréciation générale | Qualité en hausse et excellente valeur |