Land Rover Discovery 2017 : le poids lourd
Après avoir arboré la forme d’une boîte pendant presque 30 ans, le Discovery se paye un tout nouveau look. Bon, pas totalement nouveau, puisqu’il partage de nombreux éléments stylistiques avec les autres produits de la gamme du constructeur anglais, tels que le Land Rover Discovery Sport et le Range Rover Sport.
Il est beaucoup plus aérodynamique que le LR4/Discovery 4 qu’il remplace. Une carrosserie moins angulaire réduit à la fois le bruit de vent et la consommation de carburant, alors c’est une bonne chose. Son postérieur rondelet donne l’impression que le véhicule est très étroit, mais en réalité, il est 20 mm plus large que le LR4. En revanche, ce VUS intermédiaire à sept passagers a perdu sa forme carrée qui le distinguait de ses rivaux comme l’Acura MDX, le Audi Q7, le Buick Enclave et le Volvo XC90.
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Ce « Disco » est attrayant, sans doute, toutefois, son nouveau design pourrait lui causer plus de mal que de bien. En outre, les jantes en alliage optionnelles de 22 pouces qui équipaient notre camion à l’essai définissent clairement le désintérêt du propriétaire quant aux capacités hors route du véhicule. En 2016, 764 unités du LR4 ont été vendues au Canada, tandis que de mai à novembre 2017, 561 unités du Discovery ont trouvé preneur, alors il est un peu tôt pour déterminer si la clientèle de Land Rover apprécie le changement drastique du design extérieur.
Sous le capot, on obtient toujours le V6 suralimenté de 3,0 litres qui développe 340 chevaux et un couple de 332 livres-pied. Comme avant, il est jumelé à une boîte automatique à huit rapports et — évidemment — à un rouage intégral. Les cotes de consommation du Land Rover Discovery 2017 sont légèrement en baisse par rapport à celles du LR4, grâce en partie à une perte de poids d’environ 275 kilogrammes, et l’on a observé une moyenne respectable de 12,7 L/100 km lors de notre essai.
Pour une grande économie à la pompe, les acheteurs peuvent maintenant se tourner vers le moteur turbodiesel Td6 de la marque. Ce V6 de 3,0 litres produit 254 chevaux ainsi qu’un couple de 443 livres-pied entre 1 750 et 2 250 tr/min. Avec le moteur diesel, le Discovery a besoin d’une seconde supplémentaire pour accélérer de 0 à 100 km/h (8,1 secondes contre 7,1 avec le moteur à essence, selon Land Rover) et étonnamment, la capacité maximale de remorquage passe de 3 720 à 3 500 kg (8 201 à 7 716 lb).
En contrepartie, le moteur diesel est environ 40% moins énergivore en circulation urbaine et 30% moins assoiffé sur l’autoroute, un avantage indéniable. Les gens de la ville devraient certainement choisir le moteur Td6 dans le Discovery, bien qu’il procure au VUS la sonorité d’un camion commercial. À bien y penser, le « Disco » se conduit comme un véhicule plus gros qu’il ne l’est vraiment, peu importe le choix de la motorisation.
Le design intérieur est élégant et de bon goût, et les matériaux de la cabine — particulièrement la sellerie en cuir — sont de grande qualité. On note tout de même une certaine retenue, afin de ne pas porter ombrage aux produits Range Rover plus somptueux, mais l’on accepte ce compromis. Un aménagement pour cinq passagers est proposé de série, alors qu’une banquette de troisième rangée est disponible en option.
Dans la version HSE Luxury, ces sièges arrière peuvent aussi être chauffés, une caractéristique que très peu de constructeurs offrent à leur clientèle. Si ce n’est pas assez pour impressionner nos voisins, les deux rangées de sièges arrière en entier peuvent être rabattues ou relevées électriquement, au toucher d’un bouton. Les gens négatifs diront que ça va coûter cher quand ça va briser, mais restons positifs pour l’instant.
Un système multimédia à écran tactile de huit pouces figure de série, mais l’on peut passer à un écran de 10 pouces pour quelques centaines de dollars, ce que chaque acheteur fera probablement. Le système InTouch Pro avec navigation est relativement facile à utiliser, et dispose de beaucoup de réglages à l’écran pour la climatisation et la chaîne audio. On a également droit à des boutons physiques pour un accès plus rapide aux fonctionnalités de base.
Une borne WiFi intégrée gardera les enfants silencieux et heureux (des frais d’abonnement sont requis) et l’on profite de plusieurs ports USB pour conservera nos appareils portatifs bien chargés. Un système de divertissement aux places arrière, disponible en option, intègre deux écrans de huit pouces dans les appuie-tête des sièges avant et inclut aussi des connexions HDMI. D’un point de vie technologique, le Land Rover Discovery 2017 est à jour.
À l’instar du LR4, le Discovery est un excellent VUS pour les voyages en famille, et l’on jouit d’un maximum de 2 406 litres de volume de chargement lorsque tous les sièges arrière sont rabattus, si jamais on a aperçu des meubles intéressants dans une vente-débarras. Le hayon intérieur à commande électrique est plus encombrant qu’utile. Ce qui manque, c’est la fenestration massive et les trois panneaux de toit vitrés du LR4, qui remplissaient l’habitacle de lumière.
Le prix de base est fixé à 61 500 $ avant les frais de transport et de préparation, alors que notre version HSE Luxury très bien équipée affichait une facture stupéfiante de presque 100 000 $. Celle à choisir, c’est la HSE, qui pourrait coûter entre 75 k$ et 80 k$ avec diverses options telles que la troisième rangée de sièges et le groupe Confort climatisation de luxe.
C’est quelques milliers de dollars de plus qu’un MDX ou un Enclave tout équipé, et un tarif similaire à celui d’un XC90 ou d’un Q7 à équipement comparable. Le Land Rover Discovery 2017 est un VUS compétent, confortable et technologiquement riche, mais ne change pas la donne dans le segment des utilitaires intermédiaires de luxe. Toutefois, ses capacités hors route, son impressionnante capacité de remorquage et sa motorisation diesel optionnelle le distinguent quand même de ses rivaux. Si c’est ce que l’on recherche, le Discovery s’avère donc un choix intéressant.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Land Rover Discovery 2017 |
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Version à l'essai | HSE Luxury |
Fourchette de prix | 61 500 $ – 100 000 $ |
Prix du modèle à l'essai | 100 000 $ |
Garantie de base | 4 ans/80 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 4 ans/80 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 14,2 / 9,3 / 12,7 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Acura MDX, Audi Q7, BMW X5, Buick Enclave, Infiniti QX80, Lexus GX, Mercedes-Benz GLS, Volvo XC90 |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Raisonnable avec le moteur à essence, mieux avec le moteur diesel. |
Confort | Sièges confortables, mais qualité de roulement un peu ferme, possiblement causé par les roues de 22 pouces. |
Performances | Le V6 suralimenté fait le travail, sans plus. |
Système multimédia | L’interface du système de Land Rover s’améliore avec le temps, bien que l’écran tactile pourrait être plus réactif. |
Agrément de conduite | Un VUS intermédiaire qui se comporte comme un VUS pleine grandeur. |
Appréciation générale | Les capacités d’un VUS pleine grandeur avec les dimensions d’un VUS intermédiaire. |