Chevrolet Corvette 1963 : le rêve du collectionneur

Publié le 2 avril 2019 dans Voitures anciennes par Frédéric Mercier

Avec plus de 60 ans d’histoire derrière la cravate, la Chevrolet Corvette est désormais un modèle prisé des collectionneurs.

Parmi tous les millésimes du modèle qui se sont succédé, celui de 1963 a une valeur particulièrement élevée. Et il y a un Québécois qui peut se targuer d’en compter une dans sa collection.

Robert Camerlain rêvait d’ajouter une Corvette à son garage déjà bien rempli. Et pour lui, aucune demi-mesure n’était envisageable. Il fallait que ce soit une 1963.

Photo: Voitures anciennes de Granby

L’année-modèle 1963 marque le lancement de la deuxième génération de la Corvette ainsi que la naissance de l’appellation Sting Ray. C’est aussi la seule et unique année où l’on retrouve une configuration à vitres arrière séparées. Et c’est ce qui la rend si désirable.

Cette Corvette, surnommée « Split Window » en raison de la disposition unique de sa lunette arrière, a donné bien du fil à retordre à Chevrolet. D’abord parce qu’elle rendait la visibilité si nulle que cela en devenait dangereux, puis parce que le processus de fabrication d’une telle architecture s’est avéré pas mal plus complexe et coûteux que prévu.

Bref, dès l’année suivante, Chevrolet corrigeait le tir et se débarrassait de la fameuse lunette divisée de la Corvette. « Il y a même des gens à l’époque qui coupaient la carrosserie pour se débarrasser de la vitre divisée », précise Robert Camerlain en riant.

Photo: Voitures anciennes de Granby

Grave erreur, parce qu’aujourd’hui, la Corvette Split Window vaut son pesant d’or. « De 20 000 $ à 25 000 $ de plus que les autres », estime M. Camerlain. C’est d’ailleurs l’une des rares Corvette dont le coupé vaut plus cher que la décapotable.

De la Nouvelle-Écosse au Québec

Puisque seulement un peu plus de 10 000 exemplaires de la Corvette Coupé ont été produits en 1963, celle-ci s’avère difficile à trouver pour les collectionneurs. Mais en fouillant suffisamment et en faisant appel aux services de John Scotti, Robert Camerlain a fini par dénicher le bolide de ses rêves… à Halifax.

Celui-ci correspondait à tous ses critères. En plus de la très recherchée lunette divisée, sa Corvette est équipée d’une boîte automatique Powerglide et même de vitres électriques et d’une direction assistée. Le gros luxe!

Photo: Voitures anciennes de Granby

Jamais restaurée, la Corvette a tout de même eu droit à une petite cure de jouvence il y a une dizaine d’années, alors que sa peinture argentée a été renouvelée. Pour le reste, la voiture de Robert Camerlain est originale d’un pare-chocs à l’autre.

Sous le capot loge un moteur V8 de 327 pouces cubes. La Corvette 1963 est également munie de roues de 15 pouces et de quatre freins à tambour pour stopper sa carcasse d’un peu plus de 3 000 livres.

On est bien loin des performances des Corvette modernes, mais cette voiture désormais âgée de 56 ans ne fait manifestement pas son âge. Son design demeure l’un des plus appréciés de l’histoire du modèle et le véhicule s’avère relativement facile à manœuvrer, plaide son propriétaire.

« J’ai aussi une Corvette 1958 et il y a une grosse différence entre les deux, note Robert Camerlain. Si j’avais à choisir entre les deux, je pense que je garderais ma 1963 », poursuit-il. Heureusement, personne ne lui imposera un tel dilemme.

Photo: Voitures anciennes de Granby

Une autre saison qui s’amène

Avec l’été qui se pointe tranquillement le bout du nez, l’heureux propriétaire s’apprête à sortir son bolide de son repos hivernal pour une nouvelle saison sur les routes du Québec.

Si vous êtes de passage dans une exposition, gardez l’œil ouvert! Il y a de bonnes chances que vous aperceviez une très jolie Corvette 1963!

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