Hyundai Veloster 2019: Dans sa niche bien à elle
La Veloster de Hyundai fait exception à tous les règlements établis et connus de l’industrie automobile. C’est un produit de niche, à faible volume de ventes et qui prend un précieux espace dans les salles d’expositions des concessionnaires. Pour le millésime 2019, la Veloster mérite plus que jamais cette place, même qu’elle en mérite davantage.
Parmi ces conventions chez les constructeurs, il y a celle qui dicte que tout bon fabricant se doit d’avoir un véhicule phare, un porte-étendard. Ce titre est typiquement réservé aux voitures les plus dispendieuses, équipées ou rapides. Pensez à Corvette chez Chevrolet et à la GT chez Mercedes-AMG. Il y a un phénomène parallèle qui court, de nos jours, et c’est celui du porte-étendard inversé. Autrement dit, une voiture au bas de la gamme se voit greffer un design accrocheur, des technologies poussées et des performances surprenantes. Cette dernière attire les jeunes et les curieux en vertu de ses atouts uniques. Chez Hyundai, cette voiture se nomme Veloster.
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À la conquête de nouveaux propriétaires
La première génération de la Veloster détenait déjà ce rôle, mais elle était moins bien équipée pour faire face aux incertains et pour convertir ceux qui ne jurent que par une autre marque. Malgré tout, 53% d’entre elles se sont retrouvées entre les mains de consommateurs qui se procuraient une Hyundai pour la première fois.
Sur le plan du design, la voiture est plus mature et évoluée. La calandre avant projette une personnalité plus sérieuse qu’auparavant et on peut dire de même pour la portion arrière lorsqu’elle est ornée de feux à DEL. Le ou les embouts d’échappement centraux figurent de série, tout comme les jantes de 18 pouces. La plateforme partagée avec l’Elantra GT permet à la Veloster de prendre un peu plus d’espace sur la route. Ses dimensions accrues de 20 mm en longueur et de 10 mm en largeur semblent minimes, cependant, l’habitacle gagne quelques litres de volume.
Si la troisième porte à l’arrière, côté droit, rend l’accès à la banquette plus aisé, elle ne change rien au fait que les deux places assises ont une meilleure utilité en tant qu’aire de remisage d’appoint. Le coffre, quant à lui, est volumineux.
C’est à l’avant qu’on veut passer du temps dans la Veloster. Le tableau de bord est une belle pièce qui arbore plusieurs textures, une finition exemplaire et les commandes y sont bien disposées. La chasse gardée de Hyundai demeure un rapport équipement-prix qui continue de faire grimacer la concurrence. Les sièges en tissu de série n’offrent pas d’ajustement lombaire, ce qui les rend inconfortables après seulement 30 minutes de route. En revanche, ceux qui sont recouverts de cuir propose le soutien lombaire pour le chauffeur.
De série dans la Veloster, à moins de 21 000 $, on retrouve volant et sièges chauffants, Bluetooth, Android Auto et Apple CarPlay, un écran tactile de sept pouces, une surveillance des angles morts avec alerte de circulation transversale, et j’en saute.
La conduite pour conclure l’affaire
Si le niveau d’équipement ou les designs intérieurs ou extérieurs ne font pas votre affaire à 100%, un tour au volant de la nouvelle Veloster réglera la question. Un nouveau moteur à cycle Atkinson de 2,0 litres remplace l’ancien de 1,6 litre. Malgré le fait qu’il soit plus puissant, Hyundai n’en fera pas beaucoup de promotion. La raison est fort simple : à la fin de la première génération de la Veloster, 80% d’entre elles étaient équipées du moteur turbocompressé.
Hyundai Canada s’attend à ce que la tendance se maintienne. Passer de la voiture de base à la Turbo ne nécessite que quelques milliers de dollars. Même sans avoir fait l’essai de la Veloster 2,0 litres, je vous assure que les performances et le couple du petit compresseur en valent la peine. Le seul inconvénient, lorsqu’on opte pour la Turbo, c'est un effet de couple prononcé dans le volant en fortes accélérations – j’ai l’impression de conduire une petite déchaînée. Les accélérations et les reprises sont amusantes, mais ne tentez pas de rejoindre les Volkswagen Golf GTI et Honda Civic Si. Vous risquez de ne pas aimer la leçon.
La boîte manuelle est bien étagée, par contre, si vous êtes amateur du talon-pointe, sachez que les pédales sont étroites et distancées. La manœuvre est possible, elle nécessite toutefois une bonne dextérité. La boîte automatique à double embrayage à sept rapports est efficace, bien qu’elle n’apporte pas d’avantages réels pour ce qui est des performances.
Toutes les versions, en 2019, reçoivent une suspension multibras à l’arrière, anciennement réservée à la Turbo. Le comportement routier est sain, et la tenue de route est parfaite pour les randonnées en campagne. Finalement, optez pour l’ensemble Performance, car non seulement est-il abordable, mais il inclut de belles jantes et d’excellents pneus Michelin.
Feu vert
- Amusante à conduire
- Look accrocheur
- Belle présentation intérieure
- Moteur turbo
Feu rouge
- Décalage d’application des gaz
- Places arrière étroites
- Effet de couple dans le volant
- Confort moyen des sièges en tissu