Sondage Deloitte 2020 : les voitures électriques prennent du galon
La firme Deloitte a récemment sondé plus de 35 000 consommateurs dans 20 pays, dont le Canada, afin de mieux connaître leurs opinions par rapport aux véhicules électrifiés, autonomes, connectés et partagés.
Les résultats sont compilés dans le Sondage automobile mondial 2020 et fournissent un éclairage sur les tendances des consommateurs ainsi que leur impact sur l’industrie.
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Véhicules hybrides et électriques
Tout d’abord, le nombre de personnes en Amérique du Nord qui souhaitent se tourner vers une motorisation alternative pour leur prochain achat de véhicule augmente rapidement, passant de 29% en 2019 à 41% cette année. Les principales raisons identifiées sont des émissions polluantes réduites et des coûts de fonctionnement réduits.
Toutefois, les automobilistes dans plusieurs autres régions de la planète sont davantage susceptibles que nous d’envisager l’électrification pour leur prochain achat. C’est le cas en Inde (49%), en Allemagne (51%), en Chine (57%), en Corée (58%) et au Japon (63%).
En outre, le sondage révèle qu’un tiers des Nord-américains ne voudraient pas payer un sou de plus pour acheter un véhicule électrique. Environ trois sur dix disent qu’ils accepteraient de payer un supplément maximal de 1 000 $.
Pour ce qui est de l’autonomie, un peu plus de 40% des répondants s’attendent à ce que les véhicules électriques d’aujourd’hui soient capables de parcourir au moins 480 kilomètres avec une batterie pleinement rechargée. Or, il n’y a que Tesla qui répond à cette exigence à l’heure actuelle.
Véhicules autonomes et connectés
Pendant ce temps, l’intérêt des consommateurs pour les véhicules autonomes stagne dans la plupart des marchés sondés par Deloitte. Les préoccupations par rapport à la sécurité influencent beaucoup la perception qu’ils ont de ce type de véhicules. Ainsi, 48% des personnes en Amérique du Nord croient que les voitures 100% autonomes (sans conducteur) ne seront pas sécuritaires.
En ce qui concerne les véhicules connectés, le sondage met en lumière les doutes sérieux qui persistent par rapport à la vie privée et à la protection des données. Les consommateurs sont divisés sur les avantages réels d’une connectivité accrue à bord des voitures. Et quand on leur demande à qui ils feraient le plus confiance pour gérer les données recueillies et partagées par leur véhicule, encore là les avis sont très partagés : personne (26%), les constructeurs automobiles (26%), les concessionnaires (9%), le gouvernement (5%) ou une autre tierce partie comme les compagnies d’assurance et fournisseurs de services sur le nuage (34%).
Véhicules partagés
Enfin, le recours aux services de covoiturage payant (Uber et autres) est de plus en plus fréquent à la grandeur du globe, mais surtout en Amérique du Nord. Le pourcentage de gens qui disent les utiliser au moins occasionnellement a bondi de 22% à 51% en un an à peine.
Du nombre, 41% de ceux qui appartiennent aux générations Y et Z remettent en question la nécessité d’avoir leur propre voiture dans l’avenir. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’industrie automobile.