Ma première fois au volant : Honda Civic 1998

Publié le 20 avril 2020 dans Blogue par Marc-André Gauthier

Dans cette série d’articles « ma première fois », les journalistes du Guide de l’auto vous racontent leurs débuts derrière le volant.

L’adage dit qu’on a tous une première fois. Quant à moi, c’est un pléonasme, quelque chose d’inutile à dire, comme descendre en bas, monter en haut, etc. Au moment d’écrire ces lignes, même Word me dit que c’est redondant!

Bien entendu, le simple fait que notre vie ait un début implique que chaque action pouvant être catégorisée aura un début, une première fois!

Mais bon, cela n’enlève rien au fait que les premières fois sont marquantes! C’est normal. Notre cerveau apprend quelque chose de nouveau. Il crée de nouvelles connexionsn, des « chemins » seront réutilisés, modifiés et améliorés, chaque fois qu’on va répéter l’exercice.

Ma première fois au volant

Nonobstant cette petite leçon de biologie, je me souviens de ma première fois au volant. J’avais 16 ans, c’était l’été, et après avoir réussi mon examen théorique – dans le temps nous n’avions pas de cours théoriques, seulement un petit livre à mémoriser – j’allais débuter mes cours pratiques!

À l’époque, ils n’étaient même pas obligatoires, mais faisaient qu’on pouvait passer l’examen pratique plus rapidement, et donc avoir son vrai permis plus rapidement.

La beauté de la chose c’est que comme ils étaient facultatifs, ils étaient pas mal moins dispendieux qu’aujourd’hui. C’est fou comme le temps passe vite, ça fait près de 15 ans que se passe cette histoire.

Tout ça pour dire que je débutais mes cours de conduite avec une école de conduite locale. Mes parents m’avaient payé un extra pas mal cool : l’école de conduite venait me chercher à la maison, et me ramenait. Cela dit, un petit détail, la plupart du temps, c’était des élèves qui se chargeaient de la tâche.

Attendant impatiemment la voiture, j’étais assis dans les escaliers en avant de la maison, lorsque je vis apparaître dans mon entrée une Honda Civic 1998 bleu marine. À l’intérieur, mon professeur...et une jolie fille au volant.

Drôle d’expérience

Elle gare la voiture, et passe à l’arrière. Le prof me fait signe, et me demande de prendre place à l’avant. Il passe ainsi de longues minutes à m’expliquer la base. Du genre, « ce bouton baisse le volume de la radio», vous voyez?

Je m’attendais à commencer avec quelques manœuvres de base, mais non. Le prof me dit « il faut qu’on ramène la fille en arrière chez elle, à Vaudreuil ». Là, je stresse, je n’ai jamais conduit, et je dois emprunter une voie rapide pour y arriver.

À peine sorti de ma rue, je dois effectuer un virage difficile. Aujourd’hui, je le fais les yeux fermés, mais à l’époque, c’était un bon défi. Bien entendu, ce n’est pas l’exécution du siècle. La passagère à l’arrière dit à voix haute « ahah, je suis contente de voir que je ne suis pas la seule qui a de la misère à conduire ».

Ouin, pas très sympathique. Elle n’a jamais voulu me dire son nom. Mais bon.

Une fois Belzebuth débarquée chez elle, mon professeur me dit « tu dois aller chercher quelqu’un à Saint-Lazare, et c’est lui qui va te ramener chez toi». Pas de problème, armé de ma confiance récemment acquise, je prends l’autoroute 40, et je vais le chercher.

Arrivé chez lui, je passe à l’arrière, et je remarque que c’est lui aussi sa première fois au volant. L’ennui, c’est que le jeune homme n’était pas vraiment en confiance, et à peine sorti de chez lui, il devait embarquer sur l’autoroute, particulièrement utilisée par de gros camions.

Essayant d’accélérer et d’embarquer sur l’autoroute, il essaie de couper, disons à la vitesse de 70 km/h, un poids lourd qui arrivait à 110 km/h. En passant, un poids lourd ne peut pas facilement freiner dans une telle situation.

Le professeur, sentant le danger, freine brusquement à l’aide de la pédale de frein d’urgence qu’il a à ses pieds. Nerveux, je m’attendais à ce que le professeur le réprimande, ou lui donne une leçon. Ou quelque chose. Non. Tout ce qu’il dit, c’est « yo man, faut que tu pèses sul gaz quand tu merge ».

C’était ça, ma première fois. Pas la meilleure...et pas la pire!

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