Fusion avec PSA : les actionnaires de Fiat Chrysler donnent le feu vert
Les actionnaires du constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler (FCA), réunis en assemblée générale virtuelle, ont voté lundi à leur tour à 99,15 % en faveur du projet de fusion avec le groupe français Peugeot-Citroën (PSA).
Ce vote ouvre la voie à la naissance de Stellantis, quatrième groupe automobile mondial en volume de ventes. Peu avant, les actionnaires de PSA avaient déjà approuvé à plus de 99,8 % cette union.
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« Nous jouerons un rôle de premier plan au cours de la prochaine décennie en redéfinissant la mobilité comme nos pères fondateurs l’ont fait avec beaucoup d’énergie », a déclaré le président de FCA, John Elkann, évoquant une « fusion historique ».
« La fusion avec le groupe PSA est un nouveau pas courageux en avant », a-t-il poursuivi avant d’ajouter que « pendant les dix dernières années, nous avons quintuplé la valeur du groupe Fiat ».
Héritier de la famille Agnelli, John Elkann assurera la présidence du conseil d’administration de Stellantis, aux côtés de Carlos Tavares, président du directoire de PSA, qui en deviendra le directeur général.
Le Britannique Michael Manley, qui avait été nommé directeur général de Fiat Chrysler en juillet 2018 après avoir relancé la marque mythique Jeep, pilotera les activités américaines de Stellantis.
Les deux groupes visent à terme des synergies annuelles de 5 milliards d’euros, assurant que ces économies seraient possibles sans fermetures d’usines.
Dès l’annonce de la fusion en octobre 2019, le premier ministre italien Giuseppe Conte avait mis en garde Fiat: « l’important est de garantir le niveau d’emploi et d’investissements en Italie ».
En juin 2020, le groupe s’est vu accorder un prêt de 6,3 milliards d’euros garanti par l’État, subordonné à la promesse de sauvegarder l’emploi en Italie, où le constructeur compte près de 55 000 salariés.