Inspection : la Volkswagen Jetta GLI nous livre ses secrets
Si vous vous intéressez le moindrement aux automobiles de performance, vous avez déjà lu sur la Volkswagen Jetta GLI. Particulièrement populaire au Québec, il s’agit de la variante la plus puissante de la Jetta. Essentiellement, la GLI est à la Jetta ce que la GTI est à la Golf.
Cela dit, elle n’a pas la meilleure réputation en matière de fiabilité. Étant une voiture allemande de performance, on peut comprendre les appréhensions de certains consommateurs.
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Cela dit, est-ce que cette réputation est méritée? Nous avons amené la GLI 2020 chez notre mécanicien pour en avoir le cœur net.
Vraiment pas si mal!
On va vendre le punch dès le début : la Jetta GLI ne devrait pas vous poser de problèmes, et ce, même si elle est construite au Mexique! Elle n’a pas de défauts de conception majeurs comme certains véhicules du genre qui garantissent une réparation à faire dès les premières années.
Cela dit, plusieurs éléments ont soulevé des questions ou des irritations chez notre mécano, chose qui est maintenant classique pour les produits allemands.
Premièrement, côté motorisation, la Jetta GLI a un bloc à quatre cylindres de 2,0 L turbocompressé, qui développe 228 chevaux et 258 livres-pied de couple. Ce moteur fait de cette GLI la plus puissante de l’histoire, et la plus rapide.
Ça fait longtemps que Volkswagen utilise un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé dans ses modèles. La version que l’on a ici est pas mal aboutie, et ne devrait pas causer de problèmes, et ne devrait pas trop faire rager le mécanicien.
Dans le compartiment moteur, les différentes composantes - comme la batterie, l’ordinateur, la boîte à fusibles - sont disposées normalement, le tout étant facilement accessible en cas d’entretien. On remarque toutefois beaucoup d’espace entre les ailes avant et le compartiment moteur, et peu de protection contre les éléments à cet endroit. Un problème en devenir?
Du côté des freins, c’est plutôt classique, bien que ceux d’en arrière ne soient pas ventilés. Les disques sont ordinaires, le freinage de performance étant confié à des plaquettes plus agressives.
Aux quatre roues, on retrouve des suspensions dont la fermeté est ajustable, et les diverses composantes électroniques nécessaires à l’exercice. Le tout a l’air robuste et ne devrait pas poser de problèmes.
Sous la voiture, on découvre une ligne d’échappement à la finition impressionnante, et de grands espaces plats, qui permettent d’augmenter l’aérodynamisme de la voiture, et ainsi réduire sa consommation d’essence.
Deux petites choses clochent cependant. Premièrement, les changements d’huile peuvent être compliqués à réaliser sur cette génération de la Jetta. Le bouchon du réservoir, à usage unique, est placé de côté, ce qui fait que procéder à la vidange d’huile nécessite un outil spécial, ainsi qu’un inventaire de bouchons!
De plus, si le carter d’huile et la transmission sont bien protégés sous la voiture, les pièces de performances propres à la GLI, notamment celle de son différentiel avant, sont non seulement exposés aux éléments, mais les nombreux fils qui y sont connectés semblent être fragiles et mal isolés. Après 5 ou 6 hivers, difficile de prédire leur état.
Enfin, les suspensions. Leurs principaux éléments structurels sont en acier, et sur notre voiture de 4 000 km de vie, ils commençaient déjà à rouiller! Sur une voiture de performance, c’est un peu particulier...
Merci à Andy Elmaleh Mécanique de nous avoir reçus dans son atelier dans la région de Vaudreuil-Soulanges!