Tesla admet que sa « conduite entièrement automatique » n’est pas entièrement automatique
Tesla ne fait pas tellement plaisir aux autorités depuis l’avènement de son fameux système Autopilote, dont le nom porte à confusion et crée de fausses attentes chez certains clients.
Maintenant, avec son option de « Capacité de conduite entièrement automatique », c’est encore pire.
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Dans une lettre envoyée au département des véhicules à moteur de la Californie (l’équivalent de notre SAAQ) et republiée sur Twitter, la compagnie admet que « la Capacité de conduite entièrement automatique est une suite de fonctionnalités qui s’ajoute à l’Autopilote et qui représente aussi une conduite autonome de niveau 2 selon la norme SAE ».
To quote $TSLA directly,
— Tweet Removed (@Tweet_Removed) March 7, 2021
"Full Self Driving (FSD) Capability is an additional suite of features that builds from Autopilot and is also representative of SAE L2."
I'll shorten that: "FSD ... is ... SAE L2."
What is an appropriate name for a level 5 system? pic.twitter.com/B11NgQw4zA
Pour bien comprendre, l’option de la Capacité de conduite entièrement automatique de Tesla est offerte avec ses différents modèles au coût de 10 600 $ canadiens. Elle inclut, selon la description, la navigation avec Autopilote, le changement de voie automatique, le stationnement automatique, la sortie automatique, l’ordinateur de conduite entièrement automatique ainsi que le contrôle des feux de circulation et des panneaux d’arrêt, auxquels s’ajoutera plus tard cette année l’assistance au maintien de cap dans les rues urbaines.
Cette Capacité de conduite entièrement automatique tant vantée par Tesla et son PDG Elon Musk ne correspond nullement à la définition d’un véhicule 100% autonome selon les autorités américaines.
Tel qu’admis dans la lettre en question, c’est plutôt une forme d’autonomie de niveau 2, que le Comité des normes des véhicules routiers autonomes de l’association SAE International décrit comme « un véhicule prenant en charge soit l’accélération/décélération ou la direction, soit les deux, avec un conducteur gérant tous les autres aspects de la conduite et restant prêt à prendre le plein contrôle. »
Bref, rien à voir avec une conduite autonome de niveau 5 – le maximum possible – qui prévoit que les occupants à bord n’ont pas à se soucier en aucun temps des tâches reliées à la conduite du véhicule. Celui-ci pourrait d’ailleurs n’avoir aucun volant ni pédales.
Sur le site internet de Tesla, il est tout de même écrit que « les fonctionnalités activées actuellement nécessitent une supervision active du conducteur et ne permettent pas au véhicule d’être autonome. L’activation et l’utilisation de ces fonctionnalités requièrent une fiabilité de conduite bien supérieure à celle des conducteurs humains, soutenue par des milliards de kilomètres parcourus, ainsi qu’une approbation légale, ce qui pourrait prendre plus ou moins de temps selon les territoires. À mesure que ces fonctionnalités de conduite automatique évoluent, votre véhicule fera continuellement l’objet de mises à jour logicielles sans fil. »
Ainsi, ce qu’il faut comprendre de la Capacité de conduite entièrement automatique de Tesla, c’est que les véhicules qui en sont équipés pourraient un jour être améliorés au point d’atteindre une autonomie de niveau 5, mais que c’est loin d’être le cas en ce moment.
En passant, Honda a annoncé récemment que sa Legend vendue au Japon (une version de notre Acura RLX) avec le nouveau système Honda Sensing Elite devient le premier véhicule au monde à répondre à la norme SAE de conduite autonome de niveau 3, qui permet encore plus de manœuvres mains libres.