De l’essence à plus de 1,75$ à Vancouver, un record
La vague de froid qui a sévi dans l’Ouest canadien à la fin de l’année continue à avoir des répercussions parce que le prix de l’essence a atteint de nouveaux sommets en dépassant la barre symbolique de 1,75 $ le litre à Vancouver.
Selon les médias locaux, le prix à la pompe s’est élevé jusqu’à 176,9 cents le litre dans la métropole et ses environs, lors des derniers jours, éclipsant le précédent record qui avoisinait 173,9 cents en juillet dernier. Il s’agit d’un montant d'environ 50 cents plus élevé qu’à pareille date en 2021.
En comparaison, les automobilistes montréalais doivent débourser environ 1,50 $ le litre pour faire le plein ces jours-ci, contre 1,40 $ pour leurs compatriotes de Toronto. Le prix va même jusqu’à chuter autour de 1,25 $ à Edmonton, selon les données du site GasBuddy.
La hausse considérable du prix de l’essence à Vancouver trouve en partie son explication dans la grande vague de froid qui a clôturé l’année dans l’Ouest canadien, en amenant des températures jusque sous la barre des -30 degrés Celsius par endroits, avec des ressentis de -50.
Conséquemment, la raffinerie de Parkland à Burnaby, en banlieue de Vancouver, a tourné au ralenti. Or, celle-ci fournit 25% de toute l’essence utilisée dans la métropole. Une raffinerie de l’État de Washington a connu le même problème aussi.
« Les températures plus froides représentent vraiment un défi pour les raffineries qui ne sont pas habituées à des températures sous zéro pour une longue période », a souligné le président de l’organisme Canadians for Affordable Energy, Dan McTeague, en entrevue avec CTV News.
M. McTeague a précisé au Vancouver Sun que, à son avis, le prix à la pompe pourrait grimper jusqu’à 1,85 $ le litre et demeurer à ce niveau longtemps.
En plus de la vague de froid, l’industrie des carburants de la Colombie-Britannique tente toujours de se remettre des inondations historiques qui ont dévasté la province en novembre dernier.
Entre autres, l’oléoduc TransMountain, qui achemine le gros du pétrole utilisé dans la province depuis l’Alberta et qui alimente notamment la raffinerie de Burnaby, a été mis à l’arrêt durant trois semaines en raison des inondations, avant de reprendre du service début décembre. Le flux de pétrole n’a cependant pas encore repris à 100% et les travaux doivent se poursuivre cet hiver.
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