General Motors : enquête sur les véhicules autonomes aux États-Unis
L’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a ouvert une enquête sur les véhicules de Cruise, filiale de General Motors (GM) spécialisée dans la conduite autonome, après plusieurs accidents liés à une décélération brutale ou à un arrêt impromptu.
La National Highway Traffic Safety Administration a reçu trois signalements distincts d’accidents consécutifs au freinage soudain de la voiture, sous l’impulsion du logiciel de conduite autonome, « en réponse à l’approche rapide d’un autre véhicule, par l’arrière », selon un avis dont l’AFP a eu connaissance vendredi.
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Dans les trois cas, l’automobile roulait sous supervision d’un individu, à même de reprendre le contrôle si nécessaire, a précisé le NHTSA.
Dans chaque cas, le véhicule arrivant par l’arrière a percuté la voiture Cruise.
L’agence a également indiqué avoir reçu de « multiples » signalements d’incidents survenus dans une configuration de conduite sans supervision humaine, c’est-à-dire sans possibilité de reprise en main immédiate en cas de défaillance du logiciel.
Tous ces exemples font état de véhicules qui s’immobilisent brusquement, sans raison, au milieu de la voie.
L’enquête visera à déterminer « l’ampleur et la gravité des problèmes potentiels » et à évaluer les conséquences en matière de sécurité.
Sollicité par l’AFP, Cruise a fait part de son intention de « continuer à collaborer pleinement avec la NHTSA » et tout autre régulateur compétent afin de trouver « l’équilibre entre la supervision règlementaire et l’innovation dont nous avons tant besoin pour épargner des vies ».
La filiale de GM a assuré que ses véhicules avaient déjà parcouru plus d’un million de kilomètres en conditions de circulation normales, sans aucun décès ou accident ayant mis en danger la vie d’un passager.
Cruise transporte des passagers payants à bord de ses robotaxis à San Francisco depuis début juin.
Début septembre, elle avait rappelé 80 voitures aux États-Unis pour en modifier le logiciel après une collision d’un véhicule de sa flotte n’ayant pas correctement prédit la trajectoire d’un autre véhicule.
Selon un rapport remis à une agence californienne, deux personnes avaient été légèrement blessées.
Cruise a depuis modifié son logiciel et assure que si un scénario similaire devait se reproduire, il ne commettrait pas la même erreur.
De nombreux constructeurs automobiles, Tesla en tête, travaillent depuis plusieurs années sur le développement de systèmes de conduite autonome ou d’aide à la conduite. Mais les progrès ont été plus lents qu’espérés initialement.
Waymo, un rival de Cruise et une filiale d’Alphabet (la maison mère de Google), propose depuis 2018 des trajets payants sans chauffeur aux habitants de Phoenix, dans l’Arizona.