Véhicules électriques : le plus gros gisement de lithium aurait été découvert
Alors que les efforts d’électrification s’accentuent de plus en plus dans l’industrie automobile, beaucoup se demandent s’il y aura suffisamment de matières premières pour fabriquer les batteries qui alimenteront les futurs véhicules électriques.
Le Québec se positionne avantageusement à l’échelle mondiale en raison de ses abondantes ressources, dont le très convoité lithium. Cette semaine, on apprend que des volcanologues ont découvert à la frontière des états américains de l’Oregon et du Nevada ce qui pourrait être le plus gros gisement de ce minéral sur la planète.
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C’est l’explosion d’un gigantesque volcan il y a quelque 16 millions d’années qui en serait à l’origine. Selon les premières estimations, le site pourrait contenir pas moins de 120 millions de tonnes de lithium – de quoi produire des batteries pendant de nombreuses décennies.
Pour vous donner une idée, c’est environ 12 fois plus que les plaines salées de la Bolivie, actuellement réputées pour abriter la plus importante réserve au monde. En outre, le lithium présent serait très concentré, facilitant son éventuelle extraction.
Éventuelle? Disons plutôt hypothétique. Tout projet dans ce secteur se heurtera non seulement à plusieurs contraintes environnementales, mais aussi à l’opposition des premières nations établies du côté du Nevada, qui revendiquent le caractère sacré du territoire. Si le feu vert est donné, des spécialistes américains estiment que l’extraction pourrait débuter en 2026.
Et chez nous?
À pareille date l’an dernier, une compagnie canadienne, Snow Lake Lithium basée au Manitoba, disait pouvoir amorcer l’extraction pour une production commerciale en 2025 et fournir du lithium à 500 000 véhicules électriques nord-américains par année. Sur 10 ans, donc d’ici 2035 (la cible du Québec et du Canada pour interdire la vente de véhicules neufs à essence), ce sont 5 millions de batteries qui pourraient être construites uniquement avec le lithium manitobain. Et ça, c’est en sachant que la compagnie n’a exploré que 1% de son site de 22 000 hectares.
Plus près de chez nous, le constructeur automobile Ford a conclu en mai une entente de 11 ans avec Nemaska Lithium afin de s’approvisionner en produits de lithium dans son usine de Bécancour, dans le Centre-du-Québec. Également cette année, Sayona Québec et son partenaire américain Piedmont Lithium ont annoncé que la matière première qu’ils fourniront à Tesla proviendra de la mine à ciel ouvert de La Corne, en Abitibi.