Les Jeep Wrangler et Gladiator 2025 testés dans leur habitat naturel!

Publié le 30 septembre 2025 dans Essais par Julien Amado

Bien que beaucoup de propriétaires n’utilisent jamais leur véhicule hors route dans des conditions extrêmes, il ne faut pas oublier que la mission première d’un Jeep Wrangler, et de son cousin le Gladiator, c’est d’être capable d’affronter les endroits les plus hostiles sans sourciller.

Et il faut reconnaître qu’avec leur garde au sol élevée, leur rouage 4x4 évolué et leur châssis costaud qui peut être agrémenté d’un grand nombre d’accessoires, ils ne sont pas capables de grimper aux arbres…mais presque!

Pour démontrer les capacités des Wrangler et Gladiator, Jeep Canada a invité le Guide de l’auto à Bobcaygeon, à environ 150 km au Nord-Est de Toronto. Au programme, une journée dans le bois à escalader des rochers et rouler dans la boue, histoire de vérifier leurs aptitudes en conduite hors route.

Pour cette journée d’essai, nous pouvions prendre le volant de deux véhicules. Pour passer d’un extrême à l’autre, nous avons jeté notre dévolu sur un Jeep Wrangler à deux portes et un Gladiator. Le premier était motorisé par un 4 cylindres turbo de 2 litres (270 ch/295 lb-pi), tandis que le second utilisait un V6 atmosphérique de 3,6 litres (285 ch/260 lb-pi). Cette diversité mécanique nous a aussi permis de pointer leurs forces et faiblesses dans cet exercice très particulier.

Photo: Julien Amado

Ça frotte un peu…mais ça passe!

Avant de prendre la route, notre instructeur nous a expliqué que nous allions être assistés par des guides lors des étapes les plus difficiles. En effet, ces personnes (aussi appelées des spotters) sont essentielles dans cette discipline, afin de savoir où poser ses roues.

Non sans une pointe d’humour, il nous a été demandé d’éviter les obstacles les plus hauts même si « des plaques de protection qui frottent c’est normal ».

Photo: Julien Amado

Pour débuter cette journée, nous avons pris le volant du Gladiator. Le début du parcours, établi sur une route de gravelle parfaitement aplanie, ne présentait aucune difficulté pour le véhicule. Avec la gamme de vitesses haute enclenchée (4H), le camion de Jeep passe d’une courbe à l’autre sans difficulté.

Au moment d’entrer dans le bois, un gros orage survenu durant la nuit a rendu le chemin boueux et certains rochers glissants. Les conditions parfaites pour mettre le Gladiator à l’épreuve!

Après avoir actionné le levier pour sélectionner la gamme basse (4L), nous sommes prêts à partir. Grâce à une bonne garde au sol et une motricité quasi impossible à prendre en défaut, le camion grimpe sur les rochers et en redescend comme si de rien n’était.

De l’extérieur, le ballet des essieux avant et arrière oscillant de haut de bas est impressionnant. Mais depuis l’intérieur du camion, tout est sous contrôle. Même chose dans la boue, où les grosses ornières sont avalées sans problème particulier.

Photo: Julien Amado

Grâce à une distribution du couple impeccable et un bon ressenti à la pédale, il est très facile de doser son accélération pour franchir les obstacles qui se dressent devant nous. Nous avons beaucoup aimé le comportement du V6 dans ces conditions, notamment sa souplesse mais aussi son couple, suffisamment présent sans nuire à la motricité. Lors des franchissements les plus abrupts, nous avons passé la transmission en mode manuel en utilisant le premier rapport. Mais le reste du temps ce n'est même pas nécessaire, la boîte de vitesses fonctionnant très bien sans notre intervention. 

Bien qu’il soit basé sur le Wrangler et partage de nombreuses composantes avec lui, le Gladiator souffre d’un désavantage lorsque vient le temps de grimper sur des rochers : son empattement long. En effet, un Wrangler à deux portes possède un empattement de 2 460 mm et un modèle à quatre portes de 3 008 mm. De son côté, le Gladiator culmine à 3 487 mm, ce qui fait une grande différence lorsqu’il faut grimper au-dessus des blocs rocheux les plus saillants.

Photo: Julien Amado

Cela fait en sorte qu’il a tendance à taper sur les obstacles les plus hauts, particulièrement lors de la redescente. Rien de dangereux pour la mécanique, les plaques de protection étant présentes pour éviter les bris. Mais si vous envisagez d’acheter un Gladiator pour lui en faire voir de toutes les couleurs, vous voilà prévenus!

Le roi Wrangler

Pour la seconde partie de cet essai, nous avons pris le volant d’un modèle à deux portes, agrémenté de quelques options le rendant encore plus à l’aise hors des sentiers battus. Notamment ses pneus de 35 pouces qui ont fait une différence importante lors des épreuves de franchissement.

En effet, grâce à son empattement court, ses gommes adhérentes et plus hautes que le modèle de base, ce Wrangler semblait survoler les obstacles autour de lui. Durant toute l’après-midi, nous n’avons touché qu’une seule roche, là où le Gladiator faisait souvent entendre des grincements en provenance de son soubassement.

Photo: Julien Amado

En revanche, le fait qu’il soit plus court fait aussi en sorte qu’il est parfois moins stable lors du franchissement, et qu’une de ses roues peut se retrouver en l’air à l’occasion. Rien de dangereux dans l’absolu, il faut simplement l’anticiper lors des ascensions les plus difficiles. En revanche, nous avons trouvé que le moteur turbo de 2 litres n’était pas aussi agréable à utiliser que le V6. La pédale d’accélérateur demande plus de finesse pour être dosée parfaitement, et l’arrivée du couple est un tantinet plus brutale avec ce moteur turbocompressé. Cela dit, après s’être fait surprendre une ou deux fois, on finit par s’y habituer.

Nous n’avons pas pu prendre le volant des Wrangler à quatre portes présents le jour de l’essai. Cela dit, en suivant ces véhicules nous avons pu constater que le modèle à quatre portes se montre plus stable que le deux portes, mais cogne sur des roches de temps en temps. Et après avoir suivi un modèle 4xe durant une bonne heure, nous avons pu constater qu’il était moins à l’aise pour franchir les plus obstacles. Cela est sans doute dû à sa garde au sol de « seulement » 27 cm contre 32,7 cm pour les autres Wrangler à essence.

Photo: Julien Amado

Des baisses de prix pour relancer les ventes

Les ventes de Jeep ayant notablement baissé ces derniers mois, le constructeur a procédé à des ajustements tarifaires afin de se relancer commercialement.

Pour ce qui est des Wrangler, Jeep a diminué ses prix pour le millésime 2025 jusqu’à 9 000 $, permettant de revenir à des tarifs (un peu) plus raisonnables.

Pour vous donner une idée, notre modèle d’essai à deux portes Willys 4x4 est affiché à un prix de base de 40 700 $. Cela dit, attention à ne pas être trop gourmand avec les options ou les accessoires, car les tarifs peuvent vite grimper. Ainsi, notre modèle d’essai culminait à 65 710 $ une fois équipé.

Photo: Julien Amado

Pour ce qui est du Gladiator, le constructeur américain suit la même stratégie pour le modèle 2026. Selon Jeep, les prix des modèles Mojave et Rubicon baissent de 8 100 $, celui du Sport S de 10 900 $, tandis que la version Willys connaît la diminution la plus prononcée (11 400 $).

Là encore, cela devrait aider le véhicule, qui souffrait d’un tarif vraiment élevé comparé à ses concurrents directs. Pour vous donner une idée, notre modèle d’essai Rubicon (millésimé 2025) affichait un prix de base de 73 095 $ et un tarif final de 92 495 $ une fois les options ajoutées!

Dernière information importante pour conclure, sachez que contrairement au Wrangler qui dispose toujours de sa version électrifiée, le Gladiator ne sera finalement pas pourvu de la technologie 4xe.

À voir aussi : les concepts du Jeep Easter Safari 2025

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