Deux nouvelles demandes d’action collective visent Nissan et Honda

Publié le 7 octobre 2025 dans Actualité par Guillaume Rivard

Les constructeurs Nissan et Honda sont au cœur de deux nouvelles demandes d’autoriser une action collective déposées devant la Cour supérieure du Québec.

Dans un premier temps, une demande vise à obtenir une compensation pour les propriétaires et locataires québécois de Nissan Kicks atteints d’un problème de bulles de peinture et de rouille au niveau du toit. Elle s’appuie sur le cas d’une cliente, Jennifer Lamy, dont le Nissan Kicks acheté en septembre 2020 a commencé à présenter des bulles de peinture au niveau du toit, plus précisément le cadre du pare-brise, au cours de l’hiver 2023-2024. Le problème a empiré et de la rouille s’est formée.

Bien que le concessionnaire et Nissan Canada aient attribué la cause à des débris de la route, des évaluateurs ont rejeté cette hypothèse. Au terme de recherches en ligne, Mme Lamy aurait découvert que d’autres propriétaires sont aux prises avec un problème similaire. À ce jour, son Kicks n’est toujours pas réparé et elle estime qu’il est déraisonnable que le toit se dégrade aussi rapidement, qu’il affecte négativement la durabilité et la valeur marchande du véhicule.

La demande réclame une réduction des obligations des clients équivalente aux coûts engagés ou estimés pour la prévention ou la correction du problème de bulles de peinture et de rouille. Des dommages compensatoires en remboursement des frais exigés à la fin d’un contrat de location au motif d’usure excessive sont aussi réclamés, tout comme des dommages punitifs.

Photo: Antoine Joubert

Le cabinet chargé du dossier est Lambert Avocats, le même qui a déposé en juillet une autre demande d’action collective contre Nissan Canada pour une affaire d’écaillement de la peinture sur des véhicules de couleur blanche.

Défaut de moteur chez Honda?

Dans un deuxième temps, une demande d’autoriser une action collective implique Honda Canada, dont certains modèles présenteraient un vice caché au niveau du joint d’étanchéité de la culasse du moteur. Plus précisément, il est question des Civic 2016 à 2022, CR-V 2017 à 2022 et Accord 2018 à 2022 équipés d’un moteur turbocompressé de 1,5 litre. Selon les chiffres avancés, il pourrait y en avoir plus de 73 000 exemplaires au Québec.

Un défaut de fabrication du joint de culasse provoquerait une fuite de liquide de refroidissement qui s'infiltre dans les chambres de combustion et contamine le moteur, affectant le fonctionnement de ce dernier et entraînant des risques de surchauffe ainsi qu’une usure prématurée. Le cas d’origine est celui d’une conductrice de Civic 2016, Martine Lupien.

Photo: Michel Deslauriers

Il faut savoir que la division américaine de Honda a mené plusieurs enquêtes sur ses Civic, CR-V et Accord en lien avec des fuites de liquide de refroidissement. Des demandes d’action collective ont également été déposées en Californie et en Colombie-Britannique en décembre 2024 pour le même défaut.

Cette fois, la demande est pilotée par le cabinet Adams Avocat. Elle vise à obtenir un remboursement des frais encourus pour faire réparer le véhicule chez un concessionnaire Honda ou ailleurs, sinon un montant équivalent à cette réparation pour ceux qui ont préféré vendre leur véhicule à perte. Des dommages-intérêts punitifs de 300 $ à chacun des membres de l’action collective sont aussi exigés.

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