Ford Escape 2013, moderne et techniquement avancé

Le Ford Escape est avec nous depuis plusieurs années maintenant et s’avère l'un des modèles les plus populaires de ce constructeur. Certains modèles sont tellement demandés qu'il y a même des listes d'attente, particulièrement pour la version hybride. Mais le temps est venu de le remplacer par quelque chose de plus moderne, et ce, sous tous les aspects. En effet, son allure commence à prendre de l'âge et sa mécanique a besoin d'une refonte totale pour faire face à une meute de concurrents très affûtés au chapitre de la sophistication mécanique et des performances. Cette fois, il n'y a aucun lien commun avec le Mazda CX-5 commercialisé récemment puisque les deux compagnies ne sont plus associées.

Et comme c'est le cas avec la nouvelle Focus dévoilée l'an dernier, Ford a donné un sérieux coup de barre à son Escape qui est devenu l'un des modèles les plus modernes et les plus techniquement avancés sur le marché.

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Silhouette urbaine

La génération précédente de l'Escape jouait la carte du VUS avec ses formes relativement équarries qui nous faisaient songer à un gros 4X4 même si sa vocation était surtout citadine. À présent, il est clair que ce modèle est essentiellement destiné à la ville et à quelques routes secondaires en campagne. On n'a aucune prétention d'aller jouer les bourlingueurs dans le fin fond des forêts. La silhouette est très contemporaine et emprunte plusieurs de ses éléments visuels à la Focus dévoilée l’an dernier. D'ailleurs, lors de notre essai, plusieurs personnes ont confondu l’Escape avec la Focus hatchback. C'est donc réussi pour ce qui est de la silhouette, et ce modèle devrait être dans le coup pendant plusieurs années.

Dans l'habitacle, je dois avouer que j'ai apprécié la planche de bord, au gout du jour elle aussi. Cependant, à ma grande surprise, la majorité des personnes qui ont pris place dans ce véhicule ont émis des commentaires plutôt négatifs. La plupart disaient : « Ils auraient pu conserver une petite gêne. Parfois, trop, c'est comme pas assez. » Je maintiens mon opinion et je crois que cette présentation qui choque actuellement certaines personnes devrait prendre du galon au fil des ans.

Par contre, si l'esthétique me plait, la disposition de certaines commandes et leur association avec le système My Sync ne m'ont pas rendu la vie facile tout au long de cet essai. Ce n'est pas toujours intuitif et il faut souvent pitonner sur plusieurs boutons ou pavés pour effectuer ce qu'on ferait habituellement au simple toucher d'une commande. Ça doit être ça, le progrès! Ceci dit, il faut admettre que le nouveau dispositif MySync est nettement plus compréhensible que celui de la première génération. Ajoutons également que la qualité des matériaux de l'habitacle est excellente, tout comme la finition générale. Comme ce fut le cas sur la Focus, j'ai bien aimé le volant et ses appliques chromées sur les rayons horizontaux. Toujours dans l'habitacle, les sièges avant sont confortables et offrent un support adéquat. Il faut souligner que mon véhicule d'essai était une version Titanium dotée de presque tout ce qu’il est possible d'être commandé sur ce modèle, notamment une sellerie en cuir. Par contre, les sièges arrière se sont révélés moyennement confortables. Par ailleurs, le coffre à bagages est de bonnes dimensions. L’ouverture motorisée du hayon peut être actionnée en plaçant le pied sous le parechoc arrière. Mais ce « sésame ouvre-toi » avait un caractère assez particulier et ne collaborait pas toujours...

De la puissance à revendre

L’Escape de la nouvelle génération fait appel à une toute nouvelle plateforme, identifiée chez Ford comme étant la plateforme C, qui est aussi utilisée sur la nouvelle Kuga européenne. Elle est très rigide et permet à ce modèle de figurer en tête de liste de sa catégorie parmi les véhicules les plus sophistiqués sur le plan technique. En plus, trois moulins sont au catalogue. Les versions de base seront vendues avec l'incontournable moteur 2,5 litres de 168 chevaux. Mais celui-ci n'est disponible qu’avec la traction avant. Mais dès qu'on monte dans la hiérarchie, les acheteurs ont le choix entre deux autres moteurs quatre cylindres, de type EcoBoost. Le premier est un 1,6 litre produisant 173 chevaux. Mais les personnes qui ont besoin d’un VUS compact capable de tracter un poids de 3 500 livres (1 588 kg) seront heureux d’apprendre que la version propulsée par le moteur 2,0 litres EcoBoost de 231 chevaux est en mesure de satisfaire leurs attentes. Tous ces moteurs sont associés à une boite automatique à six rapports. Ces deux derniers moteurs peuvent également être commandés avec le rouage intégral. Et ne cherchez pas de moteur hybride, cette nouvelle génération n'en offre pas. On le réserve pour le C-Max, exclusivement hybride.

Notre Ford Escape était équipé d'à peu près tout ce qui peut être commandé sur un Escape : la caméra de recul, le toit panoramique ouvrant, le système de stationnement automatique, le démarreur à distance, la clé programmable MyKey, la climatisation à double zone, le système de détection des véhicules dans l'angle mort et j'en passe. Mais en plus de tous les accessoires, il n'en demeure pas moins que le nouvel Escape offre un agrément de conduite passablement relevé, une agilité surprenante pour ses dimensions, tandis que le moteur 2,0  litres EcoBoost assure des performances nerveuses et linéaires. En fait, son seul gros défaut, c’est son prix de plus de 37 000 $. Heureusement, le modèle le plus économique de la gamme se vend pour moins de 25 000 $. Ouf !