Subaru Forester: Oubliez la boite manuelle!
Après avoir modifié une bonne partie de sa gamme de modèles, le temps était venu pour Subaru de modifier le Forester. Par rapport aux autres modèles de la marque, il commençait à être dépareillé. De plus, une mise à jour lui permet d’afficher une silhouette plus contemporaine.
Lancé tout récemment, le Forester a été applaudi par la plupart des personnes qui ont assisté à son lancement. Les journalistes présents ne tarissaient pas d’éloges envers sa tenue de route, la vigueur de son moteur turbocompressé et l’aménagement de l’habitacle. J’avais ces critiques positives en tête lorsque j’ai pris possession d’un modèle de base doté du moteur 2,5 litres associé à une transmission manuelle. Il est vrai que la présentation extérieure est mieux tandis que l’habitacle a connu des changements dignes de mention. Mais c’est surtout au niveau de la motorisation que mon carnet de notes s’est rempli.
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Plus typée
Chez Subaru, les stylistes ne semblent pas tellement tenir compte des grands canons esthétiques en vigueur. Ils ont leurs références et proposent des véhicules dont la silhouette ne s’apparente à aucune autre sur le marché. Ce n’est pas nécessairement joli, mais ce n’est pas laid non plus. Tout simplement différent. Cette fois, on s’est attardé à donner un peu plus de caractère à la silhouette. Aussi, la partie avant a été redessinée de façon à ce que la hauteur du capot soit plus élevée afin de respecter les normes de collision avec les piétons. Il faut dire que la forme plutôt carrée du Forester n’est pas très inspirante du point de vue esthétique. Néanmoins, elle possède ses avantages car elle permet de faire appel à des portières relativement larges et hautes, lesquelles facilitent l’accès à bord. Par ailleurs, la généreuse fenestration assure une excellente visibilité, ce qui est toujours. Au chapitre des dimensions, la longueur hors tout a été allongée de 6,3 cm tandis que l’empattement est plus long de 2,5 cm.
La planche de bord est également nouvelle. Comme pour les autres modèles de la gamme, elle est composée de matériaux de qualité et son assemblage est d’une grande précision. Cependant, pas de fla-fla, pas de commande vocale ou de touches tactiles. Que des boutons et des pavés faciles à localiser et à activer. La position de conduite est bonne, mais j’ai trouvé que le tissu des sièges de notre voiture d’essai faisait un peu bon marché, même si je suis persuadé qu’il est d’excellente qualité. Le coffre est de dimensions assez importantes pour un véhicule de cette catégorie et son plancher est recouvert d’un épais tapis en caoutchouc.
Somme toute, la transformation n’est pas radicale, mais un amalgame de détails et de raffinements fait du Forester de la dernière génération un véhicule à la fois confortable et pratique. De plus, lorsqu’on prend place à bord, on a une impression de solidité et de qualité.
Le retour des boxers
Tous les véhicules Subaru sont propulsés par des moteurs à cylindres à plat de type boxer. Même si la carrosserie et une partie de la plateforme sont transformées, les ingénieurs ont à nouveau fait appel – pour le modèle – de base au moteur quatre cylindres atmosphériques de 2,5 litres produisant 170 chevaux. Il a fait ses preuves et a été modifié et raffiné au fil des années. Il est associé à une nouvelle boite manuelle à six rapports qui remplace l’ancienne transmission qui possédait une vitesse de moins. Si vous n’aimez pas changer les vitesses, une boite à rapport continuellement variable, Lineartronic, est offerte en option.
Curieusement, la plupart des reportages émanant de cette présentation du Forester sur la côte ouest-canadienne font état du magnifique moteur turbocompressé de 2,0 litres d’une puissance de 250 chevaux et associé à la transmission à rapports continuellement variables. La boite manuelle n’est pas disponible avec ce moteur. Le système de rouage intégral de série sur tous les modèles diffère, que l’on commande la boite manuelle ou la CVT. Le premier est un système doté d’un différentiel central autobloquant à viscocoupleur. L’automatique fait appel à un rouage à prise constante avec embrayage à disques multiples à contrôle électronique. Notre modèle d’essai n’en était pas équipé, mais il est possible de commander en option le système EyeSight qui détecte la présence d’obstacles à l’aide de deux caméras et qui peut même immobiliser le véhicule en cas de collision imminente.
De quoi faire damner
Sur la route, notre véhicule s’est révélé stable, adoptant un bon comportement routier, tandis que sa direction était précise, bien que trop assistée. Par contre, la sonorité du moteur n’a pas changé, et personnellement, je trouve que ça sonne toujours la « cacanne » à certains régimes. De plus, en certaines circonstances, ses 170 chevaux se sont révélés un peu juste.
Malgré tout, ce VUS compact se veut pratique avec une plus grande habitabilité, tandis que son comportement routier est loin d’être mauvais. Malheureusement, le véhicule qui nous a été confié était équipé d’une boite de vitesse manuelle à six rapports. Quelle horreur! Non seulement le guidage du levier de vitesses était imprécis, mais celui-ci refusait parfois de s’enclencher à la bonne vitesse et j’ai passé une bonne partie de la semaine à tempêter en tentant de trouver soit le quatrième rapport ou le sixième. Pourtant, on avait fait de légers progrès à ce chapitre sur les Impreza et Crosstrek… Avec le Forester à boite manuelle que j’ai conduit, c’était vraiment irritant à la longue et dans la circulation urbaine, on se prend à bougonner et pas à peu près…
C’est dommage, car cela nous fait oublier plusieurs des qualités de ce Subaru. Même si ce n’est pas la meilleure transmission du genre, la CVT est un choix plus judicieux. Et si vous en avez les moyens, la version XT est encore mieux, d’autant plus que sa consommation est presque similaire. La puissance de son moteur permet de mettre en valeur toutes les qualités du Forester.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Subaru Forester 2013 |
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Version à l'essai | 2.5i Tourisme |
Fourchette de prix | 25 995 $ – 35 895 $ |
Prix du modèle à l'essai | n.d. |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 9,5 / 7,0 / 11,0 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Equinox, Ford Escape, Honda CR-V, Hyundai Tucson, Jeep Compass, Jeep Patriot, Kia Sportage, Mitsubishi Outlander, Nissan Rogue, Suzuki Grand Vitara, Toyota RAV4, Volkswagen Tiguan |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Bonne face à la concurrence |
Valeur subjective | Si vous conservez vos véhicules longtemps |
Esthétique | Une affaire de goûts. |
Confort | De bons sièges avant, places arrière spacieuses |
Performances | Le Turbo fait mieux. |
Appréciation générale | Une bonne valeur sauf avec la boîte manuelle. |