Ferrari LaFerrari 2015: Un super hybride

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Denis Duquet

Dès qu'on parle d'un véhicule hybride, à peu près tout le monde pense à la Toyota Prius, c'est-à-dire à une voiture aux performances modestes, à l’agrément de conduite mitigé et à la silhouette plus utilitaire qu’élégante. Mais tous les véhicules hybrides ne sont pas de cette mouture. Il y a des voitures qui sont à l’autre bout du spectre et la plus douée à ce chapitre est la Ferrari LaFerrari… dotée d’un nom bizarre mais ô combien réussie techniquement.

Cette super voiture à propulsion hybride est la plus performante des voitures de route jamais fabriquées par Ferrari et digne successeure des légendaires 288 GTO, F40, F50 et Enzo. En effet, en supplément de son moteur V12 atmosphérique de 6,3 litres, il y a un moteur électrique alimenté par un groupe de batteries au lithium-ion placées derrière les sièges qui travaille en harmonie avec le moteur thermique.

Un écrin en fibre de carbone

Comme on était en droit de s’y attendre sur la voiture la plus sophistiquée jamais produite par Ferrari, la plate-forme est en fibre de carbone et sur celle-ci sont fixés les éléments du groupe propulseur. Le moteur thermique est un V12 de 6,3 litres produisant 800 chevaux et 516 lb-pi de couple. Cette puissance est supérieure au dernier V12 utilisé en F1 avec la 412T en 1995. Mais comme il s’agit d’un hybride, il ne faut pas oublier le moteur électrique. Celui-ci pèse à peine 25,7 kg et produit 161 chevaux et 199 lb-pi de couple. Soulignons au passage que l’énergie est récupérée au freinage et même dans les virages, permettant de recharger les batteries. Travaillant de concert avec le moteur thermique, il permet d’obtenir une puissance totale de 950 chevaux et 664 lb-pi de couple. Ouf! Avec une telle cavalerie sous le capot, il n’est pas surprenant que le 0-100 km/h soit bouclé en moins de trois secondes tandis que la vitesse de pointe est de 350 km/h.

Le moteur thermique est monté en position centrale et il est couplé à une boîte séquentielle à double embrayage fabriquée par Getrag. Celle-ci transmet toute la puissance aux roues arrière. Comme pour une voiture de Formule 1, pas de rouage intégral. Les suspensions avant et arrière sont à doubles leviers triangulés avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs, ces derniers commandés électroniquement. Les freins sont d’immenses Brembo en céramique et carbone. Ceux à l’avant mesurent 398 mm, et à l’arrière c’est 380 mm.

Comme toute super voiture moderne, l’électronique joue un rôle important. Les amortisseurs voient leur fermeté ou leur souplesse varier constamment en fonction de la vélocité, des forces latérales et des conditions de la route. Comme sur la Porsche 918 Spyder, plusieurs accessoires aérodynamiques sont mobiles et réglés électroniquement. En tout temps, c’est le système de commande de la voiture qui décide quel appui aérodynamique est nécessaire et la force à lui appliquer. Par exemple, dans un virage négocié à 200 km/h (sur piste, espérons-le!) l’appui aérodynamique est de 390 kg. En ligne droite à la même vitesse, il est de 90 kg seulement. L’appui aérodynamique varie constamment selon les circonstances.

Mais LaFerrari, c’est plus que des temps d’accélération canon. Tous ceux qui l’ont piloté vous le diront, ce supercar se conduit au doigt et à l’œil malgré sa puissance, en raison de l’efficacité des systèmes de gestion électroniques qui agissent très rapidement et en toute transparence. La transmission réagit à la vitesse de l’éclair tandis que l’on peut faire patiner les roues en virage de façon fort spectaculaire sans perte de contrôle.

La silhouette de la Super Ferrari n’a pas été dessinée par Pininfarina, le styliste traditionnel de la marque de Maranello. Cette fois, c’est le bureau de design maison, Centro Style, qui est responsable de cette silhouette aux allures futuristes. Celle-ci a été créée en respectant certaines règles esthétiques, mais ce sont les exigences aérodynamiques qui ont primé. Le résultat est spectaculaire. Et il ne faut pas oublier que les portières sont à élytre.

Inspiré de la F1

Il n’y a pas que le groupe propulseur qui soit dérivé de la Formule 1 avec son système HY-KERS de récupération d’énergie et son moteur électrique. En effet, selon Ferrari, la position de conduite est similaire à celle d’une Formule 1, alors que le fessier du pilote et ses pieds sont à la même hauteur. Son siège, comme celui du passager, est en fibre de carbone et les deux sont boulonnés au plancher. Par contre, le pédalier et le volant sont réglables.

Malheureusement, même si vous venez de gagner à la Lotto Max, seulement 499 exemplaires sont prévus et ils sont tous promis aux amis de la maison…et la première livraison nord-américaine a eu lieu chez nous, au Circuit Mont-Tremblant!

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