Toyota Mirai 2017 à l’Écorandonnée de l’AJAC

Publié le 25 juillet 2017 dans Essais par Michel Deslauriers

Selon Toyota, comme quelques autres constructeurs automobiles, on doit considérer l’hydrogène comme étant une source d’énergie du futur. Étant le premier à commercialiser une voiture à pile à combustible aux États-Unis, que le consommateur peut acheter et non seulement louer, contrairement à la Honda FCV Clarity et le Hyundai Tucson Fuel Cell, Toyota voudrait bien convaincre les Canadiens d’y faire le saut également.

Toutefois, avant de pouvoir rouler en voiture à hydrogène, ça prend une infrastructure de ravitaillement, qui est à peu près inexistante au Canada au moment d’écrire ces lignes. Pour promouvoir la Mirai et permettre à la presse automobile d’essayer cette voiture inusitée, Toyota a décidé de l’inclure dans l’Écorandonnée de l’AJAC 2017.

Quelques journalistes ont pu prendre le volant de la Toyota Mirai 2017, et j’ai eu l’opportunité de le faire aussi lors de la toute première portion de route de l’événement, qui s’est déroulé sur deux jours entre Ottawa et la ville de Québec.

D’abord, la Mirai attire les regards, pas de doute. Les goûts ne se discutent pas, mais disons simplement que la voiture arbore un look unique, futuriste, peut-être un peu trop. On voit nettement une ressemblance avec la Toyota Prius, qui n’est pas des plus conservatrices côté style non plus.

Photo: AJAC

Qu’importe. Une fois à bord, on se retrouve dans un environnement commun aux produits de la marque, et surtout les modèles hybrides. L’instrumentation est placée sur le dessus du tableau de bord, au centre, bien à la vue de tous. La planche centrale est composée d’un panneau noir reluisant qui abrite des boutons à effleurement, pas toujours faciles à manipuler en conduite.

La Mirai accueille quatre passagers, comme la Toyota Prius Prime, alors que chaque occupant profitera d’un espace très adéquat. Avec un volume de 362 litres, le coffre est aussi grand que celui d’une berline compacte, mais le dossier arrière n’est pas rabattable.

Lorsqu’on fait le plein, l’hydrogène est emmagasiné dans deux réservoirs renforcés à la fibre de carbone. Les immenses prises d’air sur le museau de la Mirai aspirent l’oxygène et dans les piles à combustible, une réaction chimique entre l’hydrogène et l’oxygène créée de l’électricité. Cette dernière alimente le moteur électrique, qui fait évidemment avancer la voiture par l’entremise de ses roues avant. Remplir les réservoirs prend approximativement cinq minutes, à peine plus que le temps de faire un plein d’essence. Et le seul rejet de cette motorisation, c’est de l’eau qui dégoutte d’un tuyau d’échappement. D’ailleurs, on retrouve un bouton inscrit H2O à la gauche du volant, qui sert à éjecter l’eau qui traînerait encore dans le système. À utiliser, par exemple, avant de ranger la voiture dans le garage.

Conduire la Toyota Mirai 2017, c’est comme si l’on était au volant d’une voiture 100% électrique, ou d’une grosse Prius Prime, finalement. On remarque toutefois beaucoup de petits bruits électroniques quand la berline est en mouvement à basse vitesse, ou à l’arrêt. On entend également un bruit de liquide qui coule, comme un frigo qui décongèle. Mais en plus raffiné.

Malgré son poids de 1 850 kilogrammes (4 079 lb), la Mirai ne souffre pas côté performances, avec une puissance de 151 chevaux, mais un couple intéressant de 247 livres-pied. Selon Toyota, la voiture accélère de 0 à 96 km/h (0-60 mi/h) en neuf secondes, alors que sa vitesse de pointe est limitée électroniquement à 178 km/h. L’autonomie de la Mirai est évaluée à 500 km avec un plein d’hydrogène, alors que sa consommation équivalente est estimée à 3,5 Le/100 km.

Parlons maintenant du prix. La Toyota Mirai 2017 se vend à partir de 57 500 $ US, avant d’ajouter les taxes et de soustraire les rabais du gouvernement. Elle a beau proposer un équipement complet, y compris un climatiseur automatique, des sièges chauffants avant et arrière et un système multimédia élaboré, c’est beaucoup de sous pour une voiture de taille compacte. Provenant de Toyota. En revanche, on donne trois ans de carburant, ou jusqu’à concurrence de 15 000 $, lors de l’achat ou de la location.

Au cours des prochaines années, on verra probablement des stations de recharge d’hydrogène apparaître au Canada, et Toyota sera bien content de pouvoir vendre la Mirai chez nous. On peut vous dire que c’est une berline bien aboutie, mais pour l’instant, cette nouvelle technologie est loin d’être abordable.

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