Ford EcoSport 2018 : La Fiesta sur son 36
SAINT-JEAN DE TERRE-NEUVE (Terre-Neuve-et-Labrador) - En 2018, dès qu’un consommateur entre chez un concessionnaire, il pense immédiatement à un VUS. Peu importe le prix. Peu importe la grosseur. Peu importe la consommation d’essence. Le peuple exige un véhicule utilitaire sport. Compris?
Pour répondre au phénomène, Ford, qui n’avait toujours pas mis de VUS sous-compact sur notre marché, prend sa voiture sous-compacte, la Fiesta, soulève sa suspension, l’équipe d’un rouage intégral et d’une carrosserie plus spacieuse, et voilà! On obtient l’EcoSport 2018.
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Il se joint au segment connaissant la croissance la plus grande auprès des consommateurs nord-américains à l’heure actuelle, et c’est sur les routes de Terre-Neuve que nous l’avons mis à l’essai.
Un Américain né en Inde
L’EcoSport n’est pas entièrement nouveau. Comme ses concurrents directs, le Nissan Qashqai et le Honda HR-V, ça fait déjà quelques années qu’il est commercialisé sur d’autres marchés. En fait, notre EcoSport est assemblé en Inde, un endroit où les consommateurs nourrissent l’idée d’un minivéhicule utilitaire depuis des lunes.
Voilà sa force à l’EcoSport; il est petit. Et, ô merveille, son empreinte écologique l’est aussi. Dans une grande ville où les stationnements sont restreints, comme dans le cartier du Plateau Mont-Royal, à Montréal, par exemple, ça fait de lui un véhicule agile et facile à garer. Il serait également bien à sa place dans la cour d’une mini maison, laquelle semble aussi être en vogue de nos jours.
Deux moteurs peuvent se glisser sous le capot, sois un trois cylindres turbo de 1,0 litre produisant 123 chevaux et un couple de 125 lb-pi. Cet ingénieux moteur ne vient qu’avec le rouage à traction. Un quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres délivrant 167 chevaux et un couple 149 lb-pi s’occupe de propulser la transmission intégrale. Seule une boîte automatique à six rapports est proposée pour l’ensemble de la gamme.
Côté design, l’EcoSport prend les traits de la Fiesta et de l’Escape. En toute honnêteté, il fait penser à un Escape qui a rapetissé dans la sécheuse. De derrière, il a littéralement l’allure d’une boîte sur roues. Je le trouve mignon, mais ça, c’est mon avis. À vous de juger!
Le maudit hayon…
Le hayon de l’EcoSport s’ouvre horizontalement, contrairement à ses concurrents. Ceci peut causer des complications lors de situations urbaines, une contradiction puisqu’il est avant tout un VUS conçu pour la ville. À deux reprises, tandis que nous étions stationnés en parallèle, collés sur une autre voiture, ou stationnés « de reculons », pas très loin d’un mur, le hayon fut obstrué, nous empêchant de l’ouvrir au complet. Ford devrait savoir qu’un hayon vertical prend beaucoup moins d’espace à ouvrir qu’un hayon horizontal. Honda et Toyota l’ont compris avec le CR-V et le RAV4. Au moins, celui de l’EcoSport s’ouvre du côté de la route et non du trottoir...
Par chance, l’espace qu’on obtient derrière cette portière est amplement suffisant avec ses 592 litres. Une fois la banquette arrière rabaissée, l’EcoSport passe à 1 415 litres, faisant de lui un véhicule plus spacieux qu’un Chevrolet Trax (1 371 litres) et un Hyundai Kona (1 296 litres), et presque identique à un Kia Soul (1 402 litres) et un Jeep Renegade (1 438 litres). Seul le Honda HR-V est réellement plus volumineux avec ses 1 631 litres au total.
Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de la banquette arrière qui se montre plutôt restreinte, surtout pour les grandes personnes. Le dégagement pour la tête est ample, mais c’est au niveau des jambes que l’on est un peu coincé. Rien à dire cependant au sujet de l’espace des sièges avant : ils sont confortables et fournissent amplement de dégagement pour la tête, les jambes et les épaules.
L’habitacle en soi est bien assemblé, jeune, dynamique, attrayant et relativement silencieux pour le créneau. La technologie incluse de série – comme les deux ports USB à recharge rapide, situés directement sur la planche de bord – est conviviale. Un écran ACL de 6,5 pouces avec commandes physiques et tactiles, intégrant le système multimédia SYNC 3 compatible Android Auto et Apple CarPlay, vient sur les versions SE et SES seulement. SYNC Connect, avec écran de huit pouces est offert sur la déclinaison Titanium. Celui-ci est attrayant, facile à comprendre et à manipuler, malgré quelques commandes complexes. Le système arbore diverses applications de pointes, comme FordPass, qui permet de contrôler certaines fonctionnalités du véhicule depuis notre téléphone intelligent.
L’âme de la Fiesta
Sur les routes et inclinaisons abruptes de Terre-Neuve, l’EcoSport s’est montré énormément amusant à conduire grâce en grande partie à la plate-forme de la Fiesta. Bien que sa suspension soit un peu ferme, c’est un petit VUS enjoué qui adore dévorer les virages. Son châssis est solide, animé et sa direction est précise.
Côté puissance, que l’on opte pour le trois ou le quatre cylindres, on ne remarque pas de réelle différence entre les deux, étant donné que le rouage de chaque moteur a été pensé en conséquence. Le trois cylindres impressionne par son couple suffisant compte tenu de sa petite taille, et le 2,0 litres fait amplement fonctionner la transmission intégrale.
Toutefois, c’est lors d’ascensions que l’on observe un manque de souffle pour les deux moteurs, et bien que la boîte automatique enfile les rapports en douceur, elle rétrograde violemment lorsque l’on appuie sur le champignon afin de faire avancer le petit « camion » plus vite.
On préférera habituellement un VUS sous-compact à un compact pour la consommation d’essence moindre et le prix plus abordable. De notre côté, il a été impossible de se tenir sous la barre des 8,0 L/100 km à bord du modèle à rouage intégral. On peut faire la même chose avec un VUS compact du genre Ford Escape, Mazda CX-5 et Honda CR-V, des véhicules beaucoup plus spacieux…
Quoi que l’on en dise, même si ce genre de véhicule n’est pas très logique sur papier, les consommateurs en demandent et Ford le comprend. Au moins, face à sa concurrence féroce, l’EcoSport est compétent et risque, du moins, selon ce que l’on remarque dans l’industrie actuelle, de très bien se vendre.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Ford EcoSport 2018 |
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Version à l'essai | Titanium |
Fourchette de prix | 22 099 $ – 31 099 $ |
Prix du modèle à l'essai | 28 599 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 10,0 / 8,0 / 8,7 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Trax, Fiat 500X, Honda HR-V, Hyundai Kona, Jeep Renegade, Kia Soul, Mazda CX-3, MINI Countryman, Mitsubishi RVR, Nissan Kicks, Nissan Qashqai, Subaru Crosstrek, Toyota C-HR |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Bien qu'une moyenne de 8,7 L/100 km pour la déclinaison à rouage intégral soit intéressante, ce n'est malheureusement pas mieux que certains VUS compacts. Le moteur trois cylindres ne consomme pas nécessairement moins. |
Confort | Les sièges avant sont confortables, mais la banquette arrière est coincée. |
Performances | Aucun des deux moteurs n'offre des performances très excitantes. |
Système multimédia | Trois systèmes sont offerts, alors que SYNC 3 avec son écran 6,5 pouces dans la déclinaisons SE est simple, attrayant et facile à utiliser. Android Auto/Apple CarPlay absents de la déclinaison de base. |
Agrément de conduite | La plate-forme de la Fiesta fait en sorte que l'EcoSport est un petit VUS agile, animé et amusant à conduire sur une route sinueuse. |
Appréciation générale | Grâce à un coffre spacieux, un habitacle jeune et branché, ainsi qu'un comportement routier sportif, le Ford EcoSport réussi à se démarquer. Hélas, il consomme autant que certains VUS plus volumineux. |