Hommell Berlinette : l'héritière d'Alpine
Dans cette série d’articles intitulée Histoire de France, le Guide de l’auto vous fait découvrir des véhicules construits de l’autre côté de l’Atlantique. Retrouvez des modèles mythiques, insolites ou méconnus qui n’ont jamais été vendus au Québec.
Le marque Hommell ne vous dit probablement rien. En France il s’agit d’un groupe de presse qui produit, entres autres, des magazines automobiles bien connus. Les deux plus célèbres étant Auto Hebdo et Échappement.
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Et au début des années 1990, son président Michel Hommell ne va plus se contenter d’essayer les voitures des autres, il va construire son propre modèle! Pour vous donner une idée, c’est un peu comme si Jacques Duval avait lancé son propre véhicule en plus de la rédaction du Guide de l’auto.
Les lecteurs décident
L’aventure démarre grâce à un sondage publié dans le magazine Échappement en 1991. Un lectorat évidemment axé sur la performance et aimant particulièrement les sportives. Des milliers de réponses sont renvoyées et le résultat indique qu’une demande existe pour une héritière de l’Alpine A110, la célèbre Berlinette.
Il faudrait donc construire une petite auto, légère, agile, dotée d’un moteur central arrière et d’un rouage à propulsion. L’étude du véhicule démarre à la fin de l’été 1991 et la voiture est présentée au Mondial de l’auto de Paris l’année suivante.
Cette nouvelle Berlinette Échappement est très bien reçue et des commandes fermes sont même enregistrées. C’est ce qui pousse Michel Hommell à lancer la production en petite série. L’usine choisie se situe à Lohéac en Bretagne. Le moteur retenu est un 2 litres d’origine Peugeot (155 chevaux) et la boîte de vitesses compte 6 rapports, ce qui est encore rare à l’époque.
Deux ans plus tard, le constructeur présente la Cabster (contraction des mots Cabriolet et Roadster), et la Barquette, une auto dépourvue de toit et de pare-brise.
Presque 200 chevaux pour seulement 950 kg!
Un second modèle, la RS, est ensuite commercialisé avec une ligne plus travaillée. Par exemple, les feux arrière empruntés à la Citroën ZX sont avantageusement remplacés par des modèles ronds rappelant les Ferrari de l’époque. Le moteur, plus évolué, développe désormais 167 chevaux.
Le dernier modèle, la RS2, apparaît en 2001 avec quelques améliorations et une puissance poussée à 195 chevaux pour à peine 950 kg sur la balance. Ce sera la dernière voiture construite par Hommell, la production cessant en 2003.
Au total, environ 200 exemplaires seraient sortis de l’usine. Mais certaines Berlinettes Hommell vont connaître une histoire plutôt insolite puisqu’elles vont servir de base à une autre voiture qui sort de l’ordinaire : la Vaillante Grand Défi.