Ma première auto: Renault Twingo 2001

Publié le 11 mai 2020 dans Essais par Julien Amado

Les membres de l’équipe du Guide de l’auto fouillent dans leur mémoire et vous parlent de la première voiture qu'ils ont achetée. Voici celle de Julien Amado, une Renault Twingo 2001.

Après avoir acheté mon condo, le budget à consacrer à une voiture était plutôt mince. Après être passé à côté d'une Renault 5 GT Turbo « gratuite » (voir mon billet de blogue à ce sujet), je voulais m’offrir une BMW 320i ou 325i E30. Mais elles étaient déjà chères, souvent kilométrées et j’avais peur de la consommation et de l’entretien.

J’ai donc écouté la voix de la raison en m’offrant la Toyota Echo française : une Renault Twingo.

Commercialisée à partir de 1993, elle innovait sur bien des points à l’époque. À mi-chemin entre un petit multisegment et une citadine, la Twingo disposait d’un grand espace intérieur considérant sa taille réduite.

Le premier moteur proposé était un 4-cylindres bien connu chez Renault, le fameux « Cléon fonte ». Un bloc qui a été monté sous le capot de nombreuses voitures, y compris les Renault 5, Alliance et Encore vendues au Québec. Même la Manic GT québécoise en a bénéficié! Dans la Twingo, il sera abandonné au milieu des années 1990 pour laisser place à des moteurs plus modernes.

Destinée aux jeunes, l’auto était proposée avec des couleurs très vives (violet, rouge, bleu, jaune, rose) et à un prix défiant toute concurrence : 55 000 francs en 1993, ce qui faisait environ 10 000 $ à la même époque.

Photo: Renault

Mais avec les années, la clientèle va vieillir et l’auto va s’assagir au niveau des coloris, le gris argent étant la teinte la plus répandue. C’était d’ailleurs la couleur de mon auto…pas très original je l’avoue.

Le gros luxe…en l’an 2000

Je voulais le modèle haut de gamme « Initiale » avec les jantes en alliage et l’intérieur en cuir, mais elle était souvent volée et coûtait cher à assurer. J’ai donc opté pour la version « Privilège », une coche en-dessous, mais qui possédait tout de même un bon équipement pour l’époque.

Elle disposait des vitres et des rétroviseurs électriques, de l’ABS, de deux coussins gonflables, de la sellerie en velours, de la climatisation et d’un radio-cassettes avec les commandes au volant.

Mais surtout, il était possible d’opter pour le toit ouvrant panoramique en option. À une époque où cet accessoire était rare, c’était quand même très cool de l’avoir dans une sous-compacte. J’adorais ce toit vitré qui faisait entrer beaucoup de lumière dans l’habitacle et qui, comble du luxe, possédait même une commande électrique!

Photo: Julien Amado

Côté moteur, on redescend sur terre, avec un petit quatre cylindres de 1,2 litre développant 75 chevaux. Grâce à une boîte aux rapports très courts, les accélérations étaient correctes et le moteur volontaire, même à haut régime. Mais qui dit boîte courte, dit aussi bruit dans l’habitacle!

On est très loin du silence royal d’une américaine qui ronronne à 2 000 tr/min. Le bruit du moteur était envahissant et rouler sur une autoroute française à 130 km/h n’était pas de tout repos.

Et il ne fallait pas qu’il fasse trop chaud. Quand j’enclenchais l’air climatisé, le compresseur grugeait tellement de puissance que l’auto n’arrivait plus à monter une forte pente sur l’autoroute! En partant à 130 km/h j’arrivais à 90 km/h en haut de la côte avec l’accélérateur à fond…

Cela dit, au risque d’en surprendre quelques-uns, l’auto était tout de même capable d’accrocher les 185 km/h. Et j’ai même réussi à atteindre 203 km/h dans une grande descente sur une autoroute allemande…avec un compteur de vitesse qui devait beaucoup tricher!

Photo: Julien Amado

Logeable comme une Honda Fit

La priorité des concepteurs était de loger quatre adultes dans l’auto et d’offrir une excellente modularité. Ne vous fiez pas à ses 3,43 mètres, la Twingo est capable d’emporter plus d’objets qu'un Mazda CX-3 ou une Kia Soul. J’ai même réussi à transporter un scooter de 50 cc en abaissant les sièges et le hayon fermait toujours!

L’auto fourmille d’astuces très pratiques qui manquent aujourd’hui encore dans beaucoup de voitures. La plus intéressante étant la banquette arrière qui peut avancer et reculer grâce à une commande accessible dans le coffre et sous les pieds des passagers.

C’est très pratique lorsqu’on a besoin de plus d’espace de rangement, même si les passagers arrière manquent de place aux jambes dans cette configuration. La banquette peut aussi se soulever d’un bloc et se loger derrière les sièges avant pour agrandir la contenance du coffre.

Photo: Julien Amado

En revanche le prix de vente assez bas va de pair avec une finition…moyenne. Les plastiques sont durs et le maintien des sièges n’est pas vraiment son point fort. Sans parler de la carrosserie apparente en de nombreux endroits, une astuce de plus pour limiter les coûts de production.

Agile comme une Micra

Conçue pour se faufiler partout et rentrer dans des stationnements minuscules, la Twingo offre une excellente maniabilité. La direction assistée, très légère, permet d'effectuer des manœuvres sans difficulté. La ville est incontestablement son terrain de jeu préféré.

Sur la route, l’auto réagit bien tant qu’on ne la brusque pas. Son poids contenu et sa boîte courte font un peu illusion sur les petites routes sinueuses, mais n’espérez pas devenir un champion de rallye à son volant. Cela dit, les pédales très rapprochées et bien placées m'ont tout de même permis d’apprendre le talon-pointe. Cela me fait toujours rire quand je repense au fait que j'ai appris une technique de pilotage avancée au volant d'une auto aussi peu sportive.

Photo: Julien Amado

Au terme de cet essai, vous comprenez aisément pourquoi l’auto n’a jamais été importée en Amérique du Nord.

Mais elle était tout de même attachante et mis à part un câble d’embrayage cassé et un radiateur percé à cause d’une roche, je n’ai eu aucun problème de fiabilité.

Et à ma connaissance, il y a au moins une auto exactement identique à la mienne qui roule présentement au Québec. Je l’ai aperçue une fois dans une exposition dédiée aux autos françaises. Peut-être que vous la verrez aussi l'été prochain...

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