Mazda3 GT AWD Turbo 2021 : berline ou à hayon?

Publié le 11 février 2021 dans Essais par Germain Goyer

À ses débuts sur nos routes en 2004, la Mazda3 se voulait une compacte à la fois peu coûteuse et amusante à conduire. Nul besoin de vous dire que cette formule a plu aux Québécois.

Au fil du temps, l’engouement pour les voitures de ce segment s’est estompé et la vocation de la Mazda3 a changé. Alors que l’intérêt des consommateurs vise désormais les véhicules utilitaires, la Mazda n’est plus une bagnole bon marché. Cela dit, elle n’est pas moins intéressante pour autant.

Cet hiver, Le Guide de l’auto a mis à l’essai la Mazda3 AWD 2021 à moteur turbo, en configurations à quatre et à cinq portes. Voici ce que nous en avons pensé.

250 chevaux… avec du super

Les deux Mazda3 essayées étaient animées par le moteur turbocompressé à quatre cylindres Skyactiv-G de 2,5 L. Celui-ci génère une puissance de 227 chevaux et 310 livres-pied lorsqu’il est alimenté avec de l’essence à indice d’octane 87. En optant plutôt pour de l’essence « super » à indice d’octane 93, la puissance et le couple grimpent respectivement à 250 chevaux et 320 livres-pied. Voilà de quoi satisfaire ceux qui ont soif de performance.

Si ce surplus de chevaux proposés n’est pas une nécessité pour vous, sachez que Mazda continue d’offrir ses deux motorisations atmosphériques, soit les quatre cylindres de 2,0 et de 2,5 L. Au passage, notons qu’ils effectuent amplement le travail bien que leur cavalerie n’ait absolument rien à voir avec celle des versions GT à moteur turbocompressé.

Photo: Frédéric Mercier

Seules les GX et GS, à moteur de 2,0 L, peuvent être munies d’une transmission manuelle à six rapports. Pour les autres, on a droit à une boite automatique comptant elle aussi six rapports.

Au fil des kilomètres parcourus, force est de constater que la mécanique turbocompressée change radicalement la Mazda3 et que l’on ressent une bonne dose de plaisir à son volant. Son couple particulièrement généreux la rend fort agréable.

Comme Mazda nous y a habitués, la direction est d’une précision épatante. En revanche, on peut lui reprocher le manque de vivacité de sa transmission. Si la Mazda3 comporte de nombreux éléments dignes d’une auto sport, sa transmission automatique n’est toutefois pas à la hauteur. Étagée sur six rapports, elle n’opère pas aussi rapidement qu’on le souhaiterait lorsque l’on adopte une conduite que l’on pourrait qualifier de sportive.

En ce qui a trait à la consommation, Ressources naturelles Canada annonce une cote de 8,8 L/100 kilomètres pour la berline contre 8,9 L/100 km pour la version à cinq portes en conduite combinée. Suite à notre période d’essai, l’ordinateur de bord affichait une cote identique, soit de 9,5 L/100 km.

Quatre roues motrices

Pour 2021, si vous cochez l’option de la turbocompression pour une version GT de la Mazda3, vous profiterez également du système à quatre roues motrices. Pour affronter l’hiver québécois, il s’agit d’une caractéristique fort intéressante. Au cours de notre essai, nous avons trouvé ce système amplement satisfaisant.

Mentionnons que la traction intégrale, baptisée i-Activ, n’est pas associée exclusivement à la motorisation turbocompressée. Elle est également livrable en option, autant pour la berline que pour la version à hayon et les Mazda3 GS et GT.

Bien que le système à quatre roues motrices soit efficace, n’oubliez pas que la Mazda3 demeure une voiture compacte. Sa garde au sol plutôt basse ne vous permettra pas de vous aventurer bien loin hors des sentiers battus.

Combien peuvent-elles loger?

On dit souvent qu’une voiture à hayon est plus pratique qu’une berline puisqu’elle peut loger davantage. La Mazda3 ne fait pas exception. En effet, dans sa mouture à cinq portes, on peut charger jusqu’à 569 L derrière les sièges. Lorsque ceux-ci sont rabattus, le volume passe à 1334 L. En ce qui concerne la berline, on doit respectivement se contenter de 374 L et 940 L.

Visuellement, la Mazda3 à cinq portes est également plus attrayante. Sa silhouette, bien que polarisante, nous paraît très jolie. Or, son pilier C est si large qu’il crée un imposant angle mort, ce qui nuit à la visibilité. Comme quoi tout ne peut pas être parfait.

Finition impeccable

Si vous n’êtes pas monté à bord d’une Mazda3 récemment, une mise à jour s’impose. Mazda a la volonté de grimper dans l’échelle de prestige des manufacturiers automobiles et ça se perçoit notamment dans les habitacles. Non seulement la qualité des matériaux est au rendez-vous, mais l’audace et le bon goût y sont également. Nous avons particulièrement apprécié le cuir rouge qui enveloppait les sièges et qui recouvrait le tableau de bord de même que l’intérieur des portes. À une époque au cours de laquelle l’instrumentation tend à devenir de plus en plus numérique, soulignons que Mazda continue d’offrir des aiguilles physiques sur le tableau de bord de sa compacte.

En revanche, le système d’infodivertissement, le même utilisé dans la berline et la version à hayon, nécessite une période d’adaptation. La résolution de l’écran est nette, mais il faudra vous habituer à faire défiler les menus à l’aide de la roulette. L’écran tactile n’est pas offert avec ce modèle.

Au cours de la période d’essai, qui s’est déroulée en janvier dernier, nous avons constaté que le système de chauffage n’était pas particulièrement performant. La ventilation, elle, était assez puissante, mais le temps requis pour réchauffer l’habitacle nous a paru inhabituellement long.

Le prix?

Si la Mazda3 était vendue à partir de 16 195 $ lors de son introduction en 2004 et que son prix plafond s’élevait à 21 385 $, la situation a largement changé depuis. En effet, bien que la Mazda3 berline demeure la porte d’entrée chez le constructeur japonais, il faut désormais débourser au minimum 22 365 $ pour obtenir les clés d’un modèle 2021 (soit 2 500 $ de plus qu’un modèle 2020). Dans le cas d’une variante Sport, donc à hayon, son prix de départ est de 23 165 $, soit 55 $ de plus qu’un CX-3.

En ce qui concerne les déclinaisons à moteur turbo, le prix d’une Mazda3 GT Turbo AWD à quatre portes se chiffre à 34 765 $ si on ne sélectionne aucune option particulière. En financement sur 60 mois à un taux de 1,45% ou en location à un taux de 2,45%, vous paierez respectivement 594 $ ou 469 $ par mois.

Dans le cas d’une version équivalente à cinq portes, le montant total s’élève à 35 765 $. En financement sur 60 mois à un taux de 1,45% ou en location à un taux de 2,95%, vous paierez respectivement 611 $ ou 476 $ par mois.

En bref

La vocation de la Mazda3 a radicalement évolué au fil du temps. Autrefois bon marché, elle propose désormais une offre qui se rapproche dangereusement de celle des manufacturiers de luxe, et ce, à un prix inférieur.

Si nous demeurons sceptiques quant au succès de la Mazda3 dans une livrée aussi luxueuse et coûteuse comparativement aux autres compactes des constructeurs généralistes, on ne peut passer sous silence l’excellente qualité de ce véhicule, que vous optiez pour la berline ou pour la version à hayon.

Finalement, si les VUS vous sont tombés dans l’œil, sachez que le CX-30 propose à peu près la même recette que la Mazda3, mais avec un look un peu plus baroudeur et une garde au sol relevée.

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