Distraction au volant : trois réponses à des questions souvent posées
Les distractions au volant sont devenues un véritable fléau qui cause un trop grand nombre d’accidents avec blessures graves ou décès. On le rappelle une fois de plus à ceux qui ont de la difficulté à bien comprendre le message : si vous vous assoyez dans le siège du conducteur, votre tâche est de conduire et rien d’autre!
Il existe plusieurs lois au Québec pour prévenir les distractions au volant et les policiers sont là pour les appliquer, mais certaines manquent de clarté ou sont sujettes à interprétation.
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Voici donc trois questions et des réponses pour vous aider.
Que faire avec les GPS et applications de navigation?
Le même article du Code de la sécurité routière concerne également les appareils de navigation ou GPS. Pour respecter la loi, ceux-ci doivent être sur un support fixe dans la voiture, ce qui exclut de le tenir en main. Un policier pourrait donc vous reprocher d’avoir tenu un appareil conçu pour transmettre de l’information, ce qui contrevient à l’article en question.
Comme les GPS sont de plus en plus remplacés par les applications sur les téléphones intelligents, une prudence similaire est de mise. Vous ne pouvez pas avoir votre téléphone en main à aucun moment. Programmez votre destination avant de partir et servez-vous des instructions vocales de la fonction mains libres en conduisant.
En quoi une vapoteuse est-elle une distraction?
Comme manger ou se maquiller en conduisant, vapoter peut détourner votre attention de la route. Et dans un sens, la loi peut voir ce geste comme un utiliser un cellulaire au volant. En effet, on retrouve sur certaines vapoteuses un écran miniature et des boutons de réglage. Or, l'article 443.1 du Code de la sécurité routière permet de consulter des écrans qui affichent uniquement des informations pertinentes pour la conduite du véhicule ou liées au fonctionnement de ses équipements usuels.
Bref, même une vapoteuse peut être une distraction au volant, si elle comporte un écran lumineux affichant des informations et des boutons de réglage à manipuler.
Penser à autre chose, c'est grave?
Il y a bien sûr d’autres formes de distraction que le cellulaire ou les écrans tactiles. On a parfois tendance à voir la conduite automobile comme un automatisme. Résultat : certaines personnes préoccupées, stressées ou contrariées se laissent trop absorber par leurs pensées en conduisant. C’est ce qu’on appelle la distraction cognitive – l’équivalent de dormir les yeux ouverts!
La SAAQ a justement mené une campagne de sensibilisation là-dessus cet automne, mettant en lumière les ravages que peuvent causer un état d’esprit perturbé par des pensées envahissantes. La loi stipule qu’il ne faut pas prendre le volant si on ne se trouve pas dans un état mental pour conduire. Vous ne pourrez invoquer vos préoccupations mentales pour vous défendre en cour.
En somme, il est très important de respecter une règle d’or en matière de conduite automobile : ne jamais prendre la route sans être concentré à 100% sur la tâche.