Subaru passe à l'électrique avec le Solterra
C’est au Salon de l’auto de Los Angeles que Subaru a dévoilé de façon officielle le Solterra destiné au marché nord-américain. Un VUS électrique de format compact développé en collaboration avec Toyota, qui propose de son côté le bZ4X.
Il s’agit donc chez Subaru d’un deuxième véhicule développé conjointement avec Toyota, puisqu’on a aussi jumelé les expertises des deux constructeurs pour la fabrication des coupés BRZ et GR 86. Sachez également que Subaru exploite pour son Crosstrek hybride rechargeable une batterie et un moteur électrique issus de chez Toyota.
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À l’inverse de ce Crosstrek qui n’est proposé qu’au Québec, le Solterra sera offert à l’échelle nationale par l’ensemble des concessionnaires. Un véhicule clé pour le constructeur évidemment très dépendant de son association avec Toyota pour son passage à l’électrification, mais qui reflète néanmoins le caractère plus aventurier si cher à Subaru. Il faut dire que le développement du Solterra/bZ4X s’est fait de façon conjointe pour l’ensemble des éléments, incluant la plateforme, la motorisation, le design et l’aménagement intérieur. Subaru a également travaillé de mèche avec Toyota pour développer un rouage intégral très performant, ce qui permet de conserver l’appellation « rouage intégral symétrique », qui a toujours défini le constructeur.
Rouage intégral de série
À l’inverse de Toyota, le Subaru Solterra ne sera offert qu’avec le rouage intégral sur notre marché. On retrouve deux moteurs de 80 kW, un sur chaque essieu. Doté d’une batterie de 71,4 kWh, le Solterra produit une puissance de 215 chevaux, un couple de 246 lb-pi, annonçant une autonomie de 220 miles (354 km).
De format comparable au Subaru Forester, le Solterra est plus spacieux. Plus large, affichant un empattement plus long, mais une ligne de toit plus basse et fuyante, il vient rivaliser directement avec des modèles comme le Ford Mustang Mach-E, le Volkswagen ID.4 et le futur Nissan Ariya. Il ne sera offert qu’en une seule version, à laquelle pourront cependant se greffer deux groupes d’options. Un ensemble technologie ajoutant notamment divers élément de sécurité, ainsi qu’un ensemble de luxe comprenant notamment jantes de 20 pouces, toit ouvrant panoramique, sellerie de cuir synthétique et écran central tactile de 12,3 pouces (au lieu de 8 pouces).
Assemblé au Japon dans usine appartenant à Toyota, le Subaru Solterra sera disponible chez nous dès l’été 2022, comme modèle 2023. Ne se distinguant du Toyota bZ4X que par une calandre, des feux et des phares qui lui sont propres, le Solterra devra toutefois rivaliser avec ce dernier.
D’ailleurs, en discutant avec les stratèges de Subaru, rien ne laissait croire que Subaru aurait un avantage sur Toyota avec son produit. Ainsi, comme les deux véhicules sont pratiquement similaires et que les prix risquent d’être à peu près les mêmes, il faudra encore une fois que Subaru tire son épingle du jeu afin de ne pas se faire damer le pion par son proche partenaire.
Stratégie mystère
Fait intéressant, bien que les deux constructeurs aient conjointement développé ce véhicule, les stratégies de mise en marché demeurent secrètes pour les deux partis. Évidemment, la disponibilité des produits aura aussi un rôle important à jouer dans la décision des acheteurs, qui n’auront sans doute pas de préférence face au produit lui-même. Sauf bien sûr si l’acheteur souhaite acquérir un véhicule à roues motrices avant, qui ne sera offert que chez Toyota.
Chose certaine, le Subaru Solterra est un produit sérieux qui risque de connaître un succès monstre au Québec, encore une fois considérant les crédits gouvernementaux applicables. Naturellement, dans la mesure où ceux-ci le seront bel et bien, puisque les prix n’ont toujours pas été dévoilés. Cela dit, il serait étonnant que Subaru choisisse de vendre son produit au-delà des 45 000 $, ce qui les désavantagerait face à une compétition qui elle, peut profiter des crédits gouvernementaux en vigueur.