Dieselgate : les origines du dispositif tricheur de Volkswagen

Publié le 20 juillet 2016 dans Actualité par Frédérick Boucher-Gaulin

Road & Track vient d'obtenir des informations intéressantes sur le dispositif que Volkswagen a utilisé pour passer outre les lois antipollution avec ses moteurs diesel.

En 1999, Audi développait son V6 turbodiesel de 3,0 litres. Ce moteur répondait bien aux exigences, mais il était trop bruyant lorsqu'il tournait au ralenti. Étant donné que la marque allemande avait l'intention de l'utiliser dans des véhicules de luxe, elle devait trouver un moyen de diminuer le claquement caractéristique de cette motorisation, autrement les acheteurs se tourneraient vers une motorisation plus silencieuse.

La solution était donc d'injecter plus de carburant lorsque le moteur démarrait à froid. Cette invention, baptisée Pilot Injection, réduit le son du moteur, mais augmente énormément les émissions polluantes.

C’est ainsi qu'Audi a conçu l'Acoustic Function (le nom sous lequel était connu le dispositif tricheur dans les communications internes, ce qui avait porté les investigateurs initiaux à penser qu'il s'agissait d'un nom de code). C'est ce petit dispositif qui détermine si le véhicule est présentement en train de se faire tester, et qui modifiera les paramètres de l'injection pour désactiver le Pilot Injection.

En 2006, Volkswagen ne trouvait pas comment rendre son 2,0 litres TDI EA189 conforme aux normes antipollution. Il aurait été possible d'utiliser un système d'injection d'urée, mais il aurait fallu recourir à une technologie Mercedes-Benz... C'est alors qu'un ingénieur aurait eu l'idée d'adapter l'Accoustic Function pour ce moteur. La décision a été approuvée par l'administration de VW.

Et la suite, tout le monde la connaît...

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