Mazda CX-5 2019 : Après le turbo, voici le biturbo diesel

Publié le 21 octobre 2019 dans Essais par Jacques Bienvenue

Pour mieux répondre aux besoins très diversifiés des acheteurs d’utilitaires compacts, Mazda multiplie les variantes et les motorisations de son populaire CX-5. Sa plus récente nouveauté pour ce modèle est un moteur diesel suralimenté attrayant.

Les Canadiens aiment le Mazda CX-5, mais plus encore les Québécois. À la grandeur du pays, cet utilitaire compact occupe une place de choix au palmarès des ventes où il talonne les cinq modèles les plus populaires : les Toyota RAV4, Honda CR-V, Ford Escape, Nissan Rogue et Hyundai Tucson. Dans la Belle Province, toutefois, il se retrouve au troisième rang de ce palmarès en devançant les Escape, Rogue et Tucson. Voilà qui en dit long sur l’attrait qu’il a auprès des consommateurs d’ici.

Pour susciter toujours plus l’intérêt à l’égard de son champion des ventes (le CX-5 est aussi le modèle le plus vendu de la marque au pays), les dirigeants de Mazda Canada ont choisi de diversifier l’offre en multipliant ses variantes, mais aussi ses groupes motopropulseurs.

Cette année, le constructeur de Hiroshima a donc ajouté une quatrième variante à la gamme. Appelée CX-5 Signature, elle se veut plus luxueuse encore qu’un CX-5 GT avec son intérieur paré de cuir Nappa et de garnitures de bois Abachi, deux exclusivités. On a également donné à la Signature un nouveau moteur à turbocompresseur plus puissant. Cette variante suralimentée du 4-cylindres de 2,5 L atmosphérique servant aux trois autres versions de la gamme (GX, GS et GT) fait 63 ch de plus et produit un couple supérieur (+41 lb-pi) à un régime nettement inférieur, soit 2 000 tr/min plutôt que 4 000. Cela donne plus de vivacité au CX-5 Signature, comme en témoigne son temps d’accélération de 0 à 100 km/h qui est deux secondes plus rapide (6,5 s plutôt que 8,5). Fait à noter, ce moteur turbo figure aussi parmi les options du CX-5 GT. Offert pour 2 000 $, il donne d’ailleurs un sens plus juste aux deux lettres GT de son vocable, l’abréviation de l’expression Gran Turismo réservée naguère à des automobiles de haute performance.

Photo: Mazda

Et maintenant, un biturbo

Mazda nous réservait toutefois une autre nouveauté pour sa gamme 2019. Il s’agit d’une motorisation qui rend le CX-5 mieux adapté aux besoins des voyageurs au long cours, qui couvrent de très grandes distances, et plus particulièrement ceux qui le font en se déplaçant avec une remorque. Cette nouveauté est un moteur diesel suralimenté qui offre des performances étonnantes.

Baptisé Skyactiv-D, ce 4-cylindres diesel de 2,2 L a deux turbocompresseurs séquentiels et un taux de compression extrêmement bas (14,4 à 1). Plutôt que d’avoir un seul turbocompresseur, avec tous les compromis que cela entraîne, ce moteur utilise un premier turbo pour l’animer à bas régime et un second pour augmenter le flux d’air à plus haut régime. En outre, ces deux turbos peuvent fonctionner en série ou en parallèle, ce qui rend l’accélération linéaire et prévisible, beaucoup plus qu’avec un seul turbo. Ce moteur est si souple que même les côtes les plus abruptes ne réussissent pas à le ralentir!

Comme tous les moteurs offerts pour le CX-5, ce diesel est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports, la même qui sert au 4-cylindres turbo à essence des versions Signature et GT. Cette boîte passe les rapports avec beaucoup de douceur. De plus, malgré le fait qu’elle n’ait que 6 rapports, Mazda réussit à tirer du moteur diesel de très bonnes performances à la pompe puisqu’il se contente de 8,5 L/100 km. Sur grand-route, il serait même possible d’abaisser la moyenne à 7,9 L/100 km, selon le constructeur (nous avons obtenu 7,8 L lors d’un essai en période estivale).

Photo: Mazda

Prêt pour remorquer

Outre sa consommation attrayante, ce moteur procure au CX-5 sa capacité de remorquage la plus importante, soit 1 588 kg (3 500 lb). C’est presque le double de la capacité de remorquage de 907 kg (2 000 lb) des autres versions du CX-5. Cette cote permet donc d’imaginer un CX-5 diesel remorquant une de ces adorables roulottes Alto de Safari Condo. Ce scénario paraît idéal!

Et puis, avec ce nouveau moteur, le CX-5 se compare désormais favorablement même à des véhicules plus coûteux comme l’agréable Mercedes-Benz GLK 2014, tant par ses performances que par la capacité de remorquage. Une comparaison d’autant plus juste que la finition du CX-5 n’a rien à envier à celle des petits utilitaires de luxe, comme ce modèle allemand.

Photo: Mazda

Comme pour les CX-5 GT et Signature, les versions munies du 4-cylindres turbo à essence, le CX-5 diesel dispose de disques de freins avant de plus grand diamètre. Cela représente un bénéfice évident compte tenu de son poids, qui est le plus important de la gamme. Comme ces variantes, ce CX-5 a aussi des roues de 19 po. Or, avec les pneus larges dont elles sont chaussées, le roulement est relativement doux. Naturellement, les pneus de 17 po des CX-5 GX et GS, qui ont des flancs moins rigides, rendent le roulement plus doux. Le CX-5 diesel, par ailleurs, a une servodirection bien calibrée et des freins puissants qui sont faciles à moduler, ce qui contribue à rendre la conduite d’autant plus agréable.

Pour le reste, le CX-5 diesel s’apparente beaucoup à l’ensemble des CX-5. On a affaire à un utilitaire ayant une finition soignée et des matériaux de haute qualité. Construit au Japon, il a une carrosserie élégante et un habitacle transformable confortable et spacieux, malgré des dimensions compactes. La dotation de série comprend, entre autres, les systèmes d’infodivertissement CarPlay d’Apple et Android Auto, de même que des sièges chauffants à l’avant. Pour les CX-5 GT et Signature, à cela s’ajoute un système de ventilation pour ces sièges.

Photo: Mazda

Les cotes de volume utile du coffre sont légèrement en deçà de celles du RAV4 et du CR-V, ses deux principaux rivaux. Mais cela n’empêche pas le CX-5 d’être un véhicule aussi pratique que polyvalent. Un coup d’oeil au coffre suffit pour s’en convaincre.

Enfin, le nouveau CX-5 diesel bénéficie d’une excellente insonorisation. En effet, il faut remarquer la petite plaque rectangulaire posée au bas du hayon, à droite, sur laquelle on peut lire : Skyactiv-D Technology. Pour bien des gens, elle seule révèle la présence sous le capot d’un moteur diesel, tant il est discret lorsqu’il fonctionne. Il est dommage, d’ailleurs, que les gens de Mazda ne fassent pas plus de... bruit autour de ce moteur pour le faire connaître !

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mazda CX-5 2019
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix n.d.
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) 8,9 / 7,9 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Chevrolet Equinox, Dodge Journey, Ford Escape, GMC Terrain, Honda CR-V, Hyundai Tucson, Jeep Cherokee, Jeep Compass, Kia Sportage, Mitsubishi Eclipse Cross, Mitsubishi Outlander, Nissan Rogue, Subaru Forester, Subaru Outback, Toyota RAV4, Volkswagen Tiguan
Points forts
  • Idéal pour le remorquage (diesel)
  • Finition très soignée
  • Intérieur spacieux et polyvalent
  • Silhouette élégante
Points faibles
  • Visibilité arrière réduite
  • Roulement ferme (pneus de 19 po)
  • Prix élevé (diesel)
Fiche d'appréciation
Consommation 4.5/5
Confort 4.0/5
Performances 4.0/5
Système multimédia 4.0/5
Agrément de conduite 4.0/5
Appréciation générale 4.0/5
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