Un régulateur américain interpelle de nouveau Tesla sur ses systèmes d'aide à la conduite
L'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a demandé à Tesla des explications supplémentaires sur ses systèmes d'aide à la conduite, en particulier sur le fait que certains utilisateurs n'ont apparemment pas le droit d'en parler négativement.
Dans le cadre d'une enquête préliminaire sur Autopilot ouverte en août après une série d'accidents avec des véhicules d'urgence, l'agence a envoyé mardi au groupe d'Elon Musk une lettre lui réclamant des informations sur les accords de confidentialité conclus avec certains conducteurs testant depuis octobre 2020 une nouvelle fonctionnalité.
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Cette dernière, baptisée Full Self-Driving (FSD), permet théoriquement de détecter les stops et de tourner aux intersections là où Autopilot sert surtout à contrôler la vitesse et la trajectoire de la voiture sur des voies délimitées.
Selon certaines informations, explique la NHTSA, les accords de confidentialité « limitent apparemment la capacité des participants (testant la nouvelle version) à partager des informations pouvant la dépeindre de façon négative ».
Or l'agence repose en partie sur les commentaires rapportés par les conducteurs pour évaluer les défauts potentiels de sécurité.
« Tout accord pouvant empêcher ou dissuader les participants au programme de test de signaler les problèmes de sécurité à la NHTSA est inacceptable », écrit l'agence dans ce document que l'AFP a pu consulter mercredi.
Dans une lettre séparée, la NHTSA demande par ailleurs à Tesla de justifier pourquoi l'entreprise n'a pas engagé un rappel des véhicules après avoir actualisé son logiciel d'aide à la conduite pour améliorer la détection des lumières des véhicules d'urgence la nuit.
Tout constructeur est en effet dans l'obligation de rappeler les véhicules concernés quand il estime avoir repéré un défaut pouvant affecter la sécurité, rappelle la NHTSA.
L'agence réclame aussi dans cette lettre des informations sur la façon dont le groupe a choisi les conducteurs pouvant depuis début octobre demander à tester une nouvelle version de son système d'aide à la conduite, surnommée FSD Beta 10.2.
Elon Musk a annoncé lundi sur Twitter que cette version était en train d'être déployée auprès des conducteurs que l'entreprise considère comme les plus sûrs.
Autopilot fait déjà l'objet de nombreuses polémiques après une série d'accidents ayant impliqué des véhicules de la marque. Le fait que Tesla teste en conditions réelles avec des conducteurs lambdas de nouvelles fonctionnalités d'aide à la conduite sans avoir demandé d'autorisation spécifique alimente les controverses.