Subaru Forester 2022 : véhicule hivernal par excellence
Il faut remonter jusqu’en 1998 pour assister à l’introduction du Subaru Forester. Ce véhicule utilitaire compact se définit notamment comme un rival des Toyota RAV4 et Honda CR-V débarqués tout juste avant. Près de 25 ans plus tard, c’est d’ailleurs toujours le cas.
Bien moins populaire que ses deux rivaux japonais, le Forester continue pourtant de représenter un choix brillant pour les consommateurs d’ici. Pour 2022, quelques changements lui ont d’ailleurs été apportés.
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Nous avons mis à l’essai le Forester Premier 2022 sur les routes enneigées du Québec. Voici le compte rendu de nos impressions.
Quelques nouveautés
Pour 2022, Subaru a réservé au Forester le même traitement auquel a eu droit l’Outback l’année dernière, c’est-à-dire l’ajout d’une version Wilderness. L’idée est fort simple : plaire aux amateurs de conduite hors route en plus d’accroître la rentabilité du modèle.
Le Forester Wilderness se distingue notamment par la forme de ses pare-chocs, ses plaques de protection, ses suspensions recalibrées, ses pneus tout-terrain, ses passages de roue plus grands et, évidemment, un ensemble esthétique aguichant. Grâce à un refroidisseur d’huile à transmission, cette version peut remorquer une charge allant jusqu’à 3 000 livres alors que toutes les autres moutures ne peuvent en remorquer que 1 500.
Dans le cas de la variante Premier, soit celle mise à l’essai, on ajoute pour 2022 des phares antibrouillard à DEL, des garnitures en cuir deux tons pour les sièges, et le système DriverFocus. Celui-ci permet de contrôler le système de chauffage et de climatisation à l’aide d’une commande gestuelle. Est-ce révolutionnaire? Absolument pas. C’est simplement un gadget supplémentaire.
Toujours le même moteur
Au chapitre de la motorisation, aucun changement n’a été apporté pour 2022. Autrement dit, le capot renferme encore un moteur à plat à quatre cylindres de 2,5 L qui est bon pour 182 chevaux. Ça ne fait pas de lui une bête de puissance, entendons-nous. Or, à 176 livres-pied, le couple est plutôt généreux.
Pour ce qui est de la transmission, le Forester 2022 a droit à une boîte automatique à variation continue (CVT). Bien que nous ne soyons généralement pas friands de ce type de transmission, celle-ci travaille de manière tout à fait efficace. Nous apprécions particulièrement l’absence de délai à l’accélération.
Hélas, aucune version électrifiée du Forester ne semble faire partie des plans du constructeur japonais. On a jumelé la technologie hybride rechargeable au Crosstrek et le résultat s’est avéré très décevant. Heureusement, le Subaru Solterra, un véhicule entièrement électrique, semble une proposition un peu plus sérieuse. Il est attendu au courant de la présente année.
Au terme de notre essai échelonné sur près de 1 500 kilomètres, l’ordinateur de bord affichait une consommation moyenne de 10 L/100 km. Pour sa part, Ressources naturelles Canada annonce 8,2 L/100 km, ce qui nous paraît bien ambitieux. Mentionnons au passage que le constructeur recommande l’utilisation d’essence au niveau d’octane 87 (ordinaire). Il s’agit là d’un argument intéressant considérant le prix actuel du carburant.
Un allié de l’hiver
Subaru s’est bâti une solide réputation au cours des précédentes décennies en misant sur son système de traction intégrale symétrique à prise constante. Et cette réputation n’est absolument pas surfaite. Le Forester n’est effrayé par aucun banc de neige. Qui plus est, grâce à la fonction X-Mode dont il est doté, on a carrément l’impression qu’il peut se rendre à peu près n’importe où. Ce système est maintes fois plus efficace que celui que l’on retrouve chez la concurrence.
En revanche, le système d’aide à la conduite EyeSight a particulièrement du mal à composer avec l’hiver. En effet, au moindre flocon de neige, il se désactive automatiquement. Pas très pratique…
Une visibilité sans pareille
L’un des atouts du Forester, c’est sans contredit son excellente visibilité : ce VUS compact jouit d’une surface vitrée optimisée, ce qui permet au conducteur d’avoir un excellent aperçu de la périphérie. Chapeau! Du même coup, on apprécie également sa position de conduite.
Le Subaru Forester Premier est étiqueté à partir de 42 708 $. Nous sommes d’avis qu’il ne s’agit pas de la version la plus attrayante. Les consommateurs auraient intérêt à s’attarder aux déclinaisons Commodité ou Tourisme qui en offrent beaucoup considérant la somme demandée. Elles affichent respectivement un prix d’entrée de 35 208 $ et de 37 008 $. Notons que cette dernière a l’avantage d’être dotée d’une banquette arrière rabattable, ce qui représente un atout pour qui désire transporter de grands objets.
Peu importe la version que vous choisirez, le Forester est un excellent produit. Ce n’est pas une vitrine technologique à la fine pointe ni une grande révolution automobile. Or, c’est un produit bien exécuté et parfaitement adapté aux conditions routières du Québec.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Subaru Forester 2022 |
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Version à l'essai | Premier |
Fourchette de prix | 29 495 $ – 40 595 $ |
Prix du modèle à l'essai | CA$40,595 |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 9.0 / 7.2 / 10.0 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Equinox, Ford Bronco Sport, Ford Escape, Honda CR-V, Hyundai Tucson, Jeep Cherokee, Jeep Compass, Kia Sportage, Mazda CX-5, Mitsubishi Outlander, Nissan Rogue, Toyota RAV4, Volkswagen Tiguan |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | La consommation réelle dépasse celle annoncée. On pourrait s’attendre à mieux. |
Confort | La position de conduite nous a bien plu. |
Performances | Le moteur de 2,5 L ne déborde pas de puissance. |
Système multimédia | Il est plus simple à utiliser qu’il ne l’a été par le passé. |
Agrément de conduite | En pleine tempête de neige, c’est à bord du Forester que l’on veut se retrouver. Et c’est à ce moment qu’il se démarque. |
Appréciation générale | Si une version électrifiée était proposée, on se rapprocherait encore plus de la perfection. |