Smart fortwo 2016: une toute petite… pleine de bonnes nouvelles
En 2006, la seconde génération de smart fortwo avait été dévoilée… dans un stationnement de Stuggart! On avait voulu nous prouver que malgré 20 cm supplémentaires, la citadine tenait toujours en duo dans une seule case. Pour la 3e génération, tout juste lancée en plein cœur de Berlin, on n’a pas eu à prouver quoi que ce soit : la smart fortwo 2016 conserve sa petitesse.
Ça, c’est la première bonne nouvelle; avec ses légendaires 2,695 mètres de longueur, la prochaine smart fortwo, censée arriver à l’été 2015, pourra encore se garer dans le sens transversal. Autre bonne nouvelle : on renvoie au placard la boite automatisée cinq rapports, qui a tant fait couler d’encre avec ses passages chaotiques, pour adopter un tout nouvel organe de six rapports, mais surtout à double embrayage pour plus de souplesse. Surprise : la smart fortwo s’offre par ailleurs une boite manuelle cinq vitesses, la première de son histoire. Oui, l’Amérique y aura droit!
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Entre vous et moi, voilà qui annonce peut-être un prix réduit. C’est que les Nissan Micra et Mitsubishi Mirage (des quatre places) sont venues changer la donne, avec leurs étiquettes sous les 10 000 $ canadiens...
D’autres bonnes nouvelles « smart »
Prêts pour d’autres bonnes nouvelles « smart »? D’abord, ce sont de tout nouveaux moteurs à essence qui, sous le tapis de l'espace de chargement, propulseront (encore) les roues arrière. Il s’agit évidemment d’organes trois cylindres. Mais alors qu’on pouvait s’attendre à recevoir, comme c’est actuellement le cas, celui à aspiration naturelle (1,0 litre, pour 71 chevaux et 67 lb-pi), il semble que celui qui se destine à l’Amérique soit plutôt celui agrémenté d’un turbo, pour 90 chevaux et 100 lb-pi – soit un tiers plus puissant.
Un dernier trois cylindres à essence, celui-là d’un tout petit 60 chevaux, doit joindre la gamme en cours de route, mais ne l’attendez pas de ce côté-ci de l’Atlantique. Aussi, remarquez l’absence, comme pour la génération qui tire sa révérence, de toute motorisation diésel et ce, même pour l’Europe. Un jour, peut-être, reviendrons-nous à ce qui propulsait la première génération de smart…
Voilà qui nous amène à vous jaser de consommation, pour vous dire… qu’il est encore trop tôt pour se prononcer. Mais on peut supputer qu’avec plus de puissance – et une quarantaine de kilos en sus – l’actuelle frugalité pourrait être mise à mal. Par contre, la prochaine smart aura (enfin) son dispositif Stop-and-start, probablement en option pour le continent américain, et ça sera toujours ça de gagné pour réduire la consommation en ville.
La variante électrique? Pas de suite, puisque la smart fortwo electric drive (100 % électrique) continue sous la robe de l’actuelle génération. Une histoire à suivre… tout comme l’histoire d’une éventuelle variante décapotable, dont il n’a absolument pas été question à la présentation berlinoise.
Bye, bye, inoffensive smart…
La deuxième génération de la smart fortwo se démarquait peu de la première. Ce sera une tout autre histoire pour cette 3e génération en lieu et place du sympathique capot plongeant (bon, du demi-capot…), le museau se relève à l’horizontale, question de répondre aux normes européennes de protection des piétons. Du coup, la bouille inoffensive fait place à une allure plus impertinente. Aussi, les angles s’arrondissent et le hayon se redresse (toujours en deux parties, celui-là) rappelant (trop, peut-être?) la Scion iQ.
Cela dit, l’esprit "smart" est conservé dans les porte-à-faux presque absents et l’imparable cellule de sécurité Tridion. Au cœur de ce nouveau design : la calandre alvéolée, moult fois ramenée ces dernières années avec les prototypes smart ForUs, ForJoy, ForVision et ForStars.
Si vous avez l’œil, vous avez déjà remarqué que nos photos, croquées sur le vif au lancement mondial de la prochaine smart à Berlin, montrent par ailleurs une variante quatre portes de la citadine. Mais – désolée de péter votre bulle – cette toute nouvelle smart forfour, une énième tentative de quatre portes/quatre places pour smart, ne débarquera pas chez nous, « par pour le moment du moins, », disent les responsables canadiens de la marque.
Sous la robe…
Maintenant, qu’est-ce qui se cache sous la plus récente robe de la Fortwo? Nulle autre que la plateforme de l’européenne Renault Twingo. De fait, si la smart fortwo 2016 continuera d’être assemblée à Hambach, dans la belle Lorraine, la smart forfour sera plutôt fabriquée en Slovénie, dans l’usine du collaborateur français. Si le maintien de la longueur hors-tout « était imposé », a dit Annette Wrinkler, la très colorée patronne de smart, les designers ont quand même pu se venger, avec 10 cm de plus en largeur (à 166 cm). La hauteur demeure la même.
La suspension mise toujours sur des jambes de force à l’avant, mais celles-ci ont été revues en puisant du côté de la Mercedes Classe C. L’essieu DeDion continue de soutenir l’arrière (la smart est la seule et unique voiture de notre marché à proposer pareille architecture), mais on a revu le débattement à la hausse, pour davantage de confort, promet-on. Une chose est sûre : la smart fortwo 2016 devrait être plus stable en conduite autoroutière grâce, entre autres, à l’ajout de la technologie du « vent de travers » (crosswind, de série au Canada), qui joue du frein afin de réduire la déportation marquée chez les microvoitures.
La direction, quant à elle, reste à simple crémaillère, mais elle pourra être bonifiée du système Direct-Steer, pour un ratio variable et, surtout, l’assistance électrique. Reste à voir si pareille chose traversera l’Atlantique et, si oui, si elle dotera la smart fortwo de série ou pas. En attendant, il faut croire sur parole les bonzes de smart qui assurent un rayon de braquage encore plus court qu’auparavant : à 7,3 mètres, c’est un mètre et demi de moins et… c’est un beau pied de nez à la Scion iQ et à ses 8 mètres.
C’est en d’dans qu’on est beaux…
Un dernier mot pour l’habitacle de la nouvelle smart fortwo 2016 : plus large, la microvoiture gagne évidemment en espace intérieur. Le plus important progrès générationnel réside dans des matériaux plus haut de gamme (on aime ces textiles empruntés du côté des chaussures sport), un volant agréablement plus plantureux, une console au plancher qui gagne en rangement, voire une concavité accordant plus d’air aux genoux du passager.
On nous promet par ailleurs des technologies de connectivité plus conviviales et une sécurité amendée de nouvelles aides à la conduite, comme l’alerte au changement de voie et aux collisions frontales. Pas d’alerte à la circulation transversale (en mode recul) à l’horizon, cependant. Ce qui demeure? Les légendaires cadrans en yeux de grenouille s’installent encore au sommet de la planche de bord et les sièges se font encore « intégraux », c’est-à-dire avec l’appuie-tête uni au reste du corps. Le rembourrage se fait toutefois plus généreux – tout comme le volume de chargement (de 20 %, avec désormais 260 litres derrière les sièges).
Bon, rien pour dévaliser un Ikea – remarquez, si on recevait en Amérique la smart forfour et ses presque 1 000 litres de chargement (voyez nos photos), cette conclusion n’aurait plus sa raison d’être…